Urbanisation (informatique) - Définition

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Quatre niveaux de préoccupation

Les quatre niveaux de préoccupation indiqués correspondent à ceux du méta-modèle d’urbanisme, sauf la vue stratégique, qui toutefois doit intégrer les aspects du matériel, du contexte, des ressources humaines, etc. Le matériel se retrouve dans la vue technique du méta-modèle d’urbanisme.

La vue stratégique

Cette vue est constituée par la description

  • des objectifs de l'entreprise,
  • des objectifs du système d'information à urbaniser
  • de la mise en correspondance entre ces deux sortes d'objectifs : l'alignement stratégique.

Ces objectifs peuvent être modélisés

  • soit comme une liste hiérarchique de thèmes et de sous thèmes,
  • soit comme un diagramme de causes et effets, ou diagramme d'Ishikawa (en arête de poisson), qui indique les causes (matière, matériel, méthode, ressources humaines, milieu / contexte) qui produisent des effets.

La liste de thèmes peut être obtenue par l'analyse des exigences du système.

L'étude du diagramme de causes et effets doit analyser chaque type de cause :

  • Matière : cette cause comporte les enjeux de matières premières.
  • Matériel : le matériel inclut les matériels informatiques et les logiciels, qui correspondent à la quatrième vue du méta-modèle d’urbanisme. Cette cause peut comporter des enjeux très importants de sécurité.
  • Méthode : par exemple, comment est gérée la communication ?
  • Ressources humaines : par exemple, comment le capital intellectuel est-il évalué ?

Le système métier

Le système métier est constitué de l’ensemble des métiers et des processus de l'entreprise et des organisations qui y concourent.

La définition de la stratégie de l'entreprise conduit à répertorier :

  • les métiers stratégiques qu’elle exerce vis-à-vis de son marché et autour desquels elle structure ses activités et son organisation - un métier stratégique (exemples : octroi de crédit, courtage d'assurance, ligne de fabrication, etc.) correspond à une combinaison de :
    • segments de marché,
    • offres commerciales ou marketing,
    • techniques de distribution ;
  • les métiers opérationnels qu’elle exerce dans le cadre de chacun des métiers stratégiques (exemples : production, marketing, gestion des risques, etc.)

Les activités exercées par l'entreprise, sont de plusieurs types :

  • les activités opérationnelles qui contribuent à la fabrication des produits vendus ou à l’élaboration des services rendus aux clients,
  • les activités de gestion,
  • les activités de pilotage.

L'analyse du système métier peut s'appuyer sur les techniques de BPM (Business Process Management ou Business Process Modeling ou Gestion des processus métier) qui visent à :

  • modéliser les processus de façon transversale à l'entreprise, dans le cadre d'une gestion de programme,
  • outiller ces processus pour faciliter une exécution fluide (workflow, moteur de règles ou d'exécution),
  • piloter l'activité de ces processus au moyen d'indicateurs (gestion de la qualité, performance).

L'un des objectifs du BPM est de porter un diagnostic sur les processus de l'entreprise et de déterminer ainsi dans quels secteurs les évolutions du SI offriront le meilleur retour sur investissement.

Le système d'information

Le système d'information (SI) est constitué de l’ensemble :

  • des objets métiers,
  • des fonctions,
  • des informations,
  • et des règles de gestion,

utilisés par les métiers et les processus mis en œuvre par une même entité organisationnelle de l'entreprise.

Un SI urbanisé doit pouvoir découpler facilement les sous-systèmes d’information supportant différents métiers et pouvant évoluer à terme vers des systèmes d’information autonomes. Par exemple, une entreprise peut vouloir se donner à terme la possibilité de séparer ses métiers de distribution (vente) de ses métiers de production (gestion des produits) dans des unités organisationnelles distinctes.

L'urbanisation d’un SI combine :

  • la volonté de pouvoir isoler certaines de ses parties pour pouvoir les faire évoluer facilement
  • et l'objectif de mutualiser (mettre en commun avec des SI d'autres partenaires) ou d'externaliser d’autres parties plus stables, moins stratégiques, pour réaliser des économies.

Pour ce faire, l’architecture fonctionnelle recense à l’intérieur de chaque zone, quartier et îlot, les blocs fonctionnels qui entrent dans la composition du SI pour qu’il supporte les processus métiers de l'entreprise.

Le bloc fonctionnel assure :

  • une cohésion forte, cohésion entre les objets qu’il gère et les fonctions qu’il assure,
  • un couplage faible, soit un nombre limité d’échanges avec les autres blocs du SI.

La granularité du bloc fonctionnel (le niveau de maille du découpage) doit :

  • faciliter sa réutilisation dans différents processus et renforcer la modularité du SI
  • favoriser son remplacement par un bloc offrant des fonctionnalités équivalentes.

Le bloc fonctionnel constitue l’unité échangeable du SI.
Un bloc fonctionnel est défini par :

  • les objets métier qu’il gère pour le compte du SI,
  • les "services fonctionnels, interfaces permettant d’échanger avec les autres blocs du SI, cela inclut les flux qu'il prend en charge et ceux qu'il produit,
  • les fonctions qu'il regroupe (fonctions liées aux objets métier), et les règles de production des données qu’il communique.

Le système informatique

Le système informatique est constitué d'un ensemble structuré :

  • de composants matériels,
  • de composants logiciels,
  • et de données,

permettant d’automatiser tout ou partie d’un système d'information, et dont l’administration et l’exploitation sont assurées par une même entité organisationnelle (unité d’administration et d’exploitation).

Le système informatique est décrit par :

  • son architecture applicative,
  • son architecture technique,
  • son architecture physique.

Dans l'étude de l'existant, il faut prendre en compte ces trois types d'architecture, afin d'évaluer les vulnérabilités des sous-ensembles, ce qui ne peut être fait qu'en prenant en compte les niveaux technique et physique. Pour la définition de l’architecture cible, on peut se limiter à l'architecture applicative.

L'architecture applicative définit l’ensemble des composants logiciels constituant la partie automatisée d’un système d’information ainsi que leurs modalités d’assemblage et de communication.
Elle est une instanciation de l’architecture fonctionnelle d’un SI dans un environnement technique et d’exploitation donné.

Le bloc applicatif est un ensemble de composants logiciels qui présentent une cohérence

  • fonctionnelle : données et traitement sur les mêmes objets métiers,
  • technique : implémentation globale mono-plateforme

Le bloc applicatif est autonome dans la mesure où son fonctionnement doit être indépendant du chemin que l'information aura suivi en amont et poursuivra en aval.

Le bloc applicatif est décrit en termes de :

  • structures de données qu’il gère,
  • procédures fonctionnelles qu’il exécute,
  • services applicatifs qu’il met à disposition d'autres blocs ou des utilisateurs
  • messages qu’il reçoit (les événements qu’il traite) et qu’il publie (les comptes-rendus d’événements ou d'opérations qu’il produit).

Les constituants du bloc applicatif (données et services) peuvent être publics (le bloc en donne la visibilité pour permettre à d’autres blocs de les utiliser) ou privés (pour les besoins internes du bloc).

Un bloc applicatif est un objet logiciel concret qui, dans un contexte technique donné, offre à l’ensemble du SI, l'implémentation des fonctionnalités des prises définies par le bloc fonctionnel correspondant. Un bloc applicatif communique avec les autres blocs par échange de messages et par appel de services.

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