Une équipe de recherche israélienne de l'université Ben Gourion dans le Néguev, qui fait partie d'une équipe composée d'américains et de belges, espère transformer le mythe du contrôle du temps et des intempéries en réalité. Ce projet, qui pourrait réduire considérablement les problèmes de la faim dans le
monde, se nomme "the Geshem Project" ("Geshem" qui signifie "
pluie" en hébreu).
La technique (un peu simplifiée) consiste à étaler une grande surface noire qui absorbe l'
énergie solaire sur plusieurs
kilomètres carrés. Cette
énergie ainsi absorbée est ensuite réémise dans l'air afin d'augmenter la
température de l'
atmosphère. Cet air chaud entraîne alors une
condensation d'eau suffisante pour former des nuages et produire des pluies à la demande !
Etendre ce dispositif sur 9 kilomètres carrés devrait apporter de la pluie sur une région qui s'étendrait de 40 à 100 kilomètres carrés. Les estimations sont surprenantes: une région avec 150 mm de précipitation par an pourrait atteindre jusqu'à 700 mm par an. De même, un
scientifique de l'
université Ben Gourion estime que cette technique pourrait augmenter de 40% le rendement d'une
culture. Le prix de l'installation est de 80 millions d'euros (prix d'une usine de dessalement). Néanmoins, elle fonctionne à l'énergie solaire qui, elle, est gratuite. Un projet de simulation réelle est prévu très prochainement dans le
désert du Néguev en Israël.