LGV Bordeaux-Toulouse - Définition

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La Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse est un projet de ligne à grande vitesse d'une longueur de 200 km environ consacrée au trafic voyageurs entre Bordeaux et Toulouse. Il a une double vocation :

  • assurer la desserte à grande vitesse de la région de Toulouse en prolongement de la LGV Sud Europe Atlantique en permettant un temps de parcours entre Paris et Toulouse de l'ordre de 3 heures ;
  • être un maillon d'une liaison Grand Sud permettant de relier l'Atlantique à la Méditerranée, de Bordeaux à Nice en passant par Toulouse, Montpellier et Marseille.

Caractéristiques

Le projet a fait l'objet d'études préalables de 2002 à 2004 conduites par Réseau ferré de France (RFF). Elles ont permis d'envisager :

  • une desserte de Bordeaux et Toulouse par leurs gares centrales : Bordeaux St-Jean et Toulouse Matabiau ;
  • deux arrêts intermédiaires à Agen et Montauban, soit par utilisation des gares existantes, soit par création de gares nouvelles sur la ligne à grande vitesse ;
  • un tracé entre Agen et Toulouse suivant la vallée de la Garonne et l'autoroute 62.
  • trois possibilités de tracé entre Bordeaux et Agen : une au nord de la vallée de la Garonne, une longeant la vallée et une plus au sud passant par Captieux. Cette dernière, qui tient actuellement la corde, permettrait une première partie commune entre la LGV Bordeaux-Toulouse et le prolongement de la LGV Sud Europe Atlantique de Bordeaux à la frontière espagnole. De plus, elle permettrait une desserte directe de Mont-de-Marsan et offrirait un accès direct aux villes de la dorsale pyrénéenne (Pau, Lourdes, Tarbes).

Il n'est pas prévu de contournement de l'agglomération bordelaise du moins à moyen terme; les TGV assurant la liaison Paris-Toulouse traverseront la gare de Bordeaux St-Jean. La ligne débuterait au sud-est de Bordeaux à Hourcade et rejoindrait la ligne classique au nord-ouest de Toulouse à St-Jory. Le projet de shunt de Bordeaux (Libourne-La Réole) semble peu compatible avec l'option du tronc commun.

L'exploitation de la ligne est envisagée à une vitesse de 320 km/h ce qui permettrait des temps de parcours de 59 minutes entre Bordeaux et Toulouse et de 3h14 entre Paris et Toulouse (3h07 sans arrêt à Bordeaux).

La mise en service pourrait avoir lieu à l'horizon 2020 pour un coût de l'ordre de 3 milliards d'euros.

Avancement

Le débat public sur l'opportunité de la LGV Bordeaux-Toulouse s'est terminé le 25 novembre 2005. Il a fait apparaître :

  • un large consensus pour la réalisation du projet à Agen, Montauban et Toulouse. Parmi les arguments avancés figurent l'accès de Toulouse et de la vallée de la Garonne au réseau à grande vitesse, le souhait de développer le chemin de fer comme transport moins polluant ou encore la nécessité de répondre à la saturation de l'aéroport de Toulouse-Blagnac par un report vers le rail des voyageurs aériens. La poursuite du projet jusqu'à Narbonne a également été évoquée ;
  • quelques oppositions dans le sud de la Gironde et notamment la région de Captieux où les riverains craignent la destruction des sites naturels et estiment qu'un aménagement de la ligne existante serait plus opportun. Les élus aquitains souhaitent donner la priorité au prolongement de la LGV Sud Europe Atlantique jusqu'à la frontière espagnole.
  • Le 13 avril 2006, le conseil d'administration de Réseau ferré de France a décidé la poursuite des études en s'appuyant sur les conclusions du débat public. Il a retenu la desserte de Montauban par une gare nouvelle et souhaité étudier plus précisément les deux variantes pour celle d'Agen (gare nouvelle ou gare existante). Les différentes options entre Bordeaux et Agen seront approfondies pour déterminer un fuseau de passage à l'issue du débat public sur la ligne Bordeaux - frontière espagnole.
  • Le 21 mai 2007, un accord est conclu par les collectivités territoriales de la région Midi-Pyrénées pour le financement croisé de la nouvelle ligne. Le conseil régional de Midi-Pyrénées participera à hauteur de 5,24 millions d'euros. La communauté d'agglomération du Grand Toulouse débloquera 4,5 millions d'euros. Le conseil général de la Haute-Garonne 3,5 millions d'euros. Estimé au total à 36 millions d'euros par Réseau ferré de France, le financement des études sera assuré pour un montant de 14,4 millions d'euros par les collectivités locales de Midi-Pyrénées[1] .

Historique

  • 2002-2003 : études préalables sur l'opportunité du projet
  • 18 décembre 2003 : projet retenu par le Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire (CIADT)
  • 8 juin 2005 - 25 novembre 2005 : débat public organisé par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP)
  • 13 avril 2006 : décision de Réseau ferré de France de poursuivre les études
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