Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Picardie |
Département | Oise |
Ville | Chiry-Ourscamps |
Culte | Catholique romaine |
Type | Abbaye |
Rattaché à | Diocèse de Beauvais |
Style(s) dominant(s) | Gothique |
Protection | Classé MH |
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Sur l'emplacement d'un ancien oratoire fondé par saint Éloi en 641, l'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp fut établie en 1129 par saint Bernard à la demande de Simon de Vermandois, évêque de Noyon, et cousin du roi de France Louis VI le Gros. Elle devint l'un des plus importants monastères cisterciens de la France du Nord.
Le nom d'Ourscamp remonte à une très vieille légende; elle veut que saint Éloi, lors de la construction de l'oratoire, ait réussi à atteler l'ours qui venait de tuer le bœuf chargé de tirer la charrue.
L'ensemble des ruines de l'abbaye fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840. L'extension de la protection, comprenant les bâtiments conventuels et leurs dépendances, les terrains alentour et la grille d'entrée, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 juin 1943. Des ajouts récents complètent le classement d'origine : les douves sèches, ainsi que l'ensemble des murs de clôture de l'abbaye fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 6 juillet 2004. Le portail médiéval de la basse-cour, quant à lui, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 9 septembre 2004.
Fondation de l'abbaye, en 1129, par saint Bernard et douze moines cisterciens venus de Clairvaux.
Le XIIe siècle voit l'édification de l'abbatiale. Le siècle suivant, l'abbaye compte plus de cinq cents moines. Elle possède d'innombrables terres avec fermes et granges.
En 1120, est construit un hôpital, un lazaret.
L'abbaye est victime de la Grande Jacquerie de 1358 au cours de laquelle elle est pillée et incendiée
Entre 1677 et 1745, Ourscamp est réédifié, le logis abbatial est transformé pour lui donner une façade classique.
La Révolution chasse les derniers moines en 1792.
L'abbaye fut vendue comme bien national sous la Révolution et devint la propriété du surintendant des finances, Claude Pierre Maximilien Radix de Sainte-Foy (1736–1810). Il fit abattre en partie l'église abbatiale pour créer un paysage romantique très en vogue à l'époque et transforma la façade de ce qui devint le « château ».
Le domaine fut racheté en 1825 et fut transformé en filature de coton.
Lors de la Première Guerre mondiale, l'abbaye, occupée par les Allemands, est bombardée par les Alliés en février 1915.
Le comte Biver acquit le domaine en 1940 et le confia à la Congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie fondée en 1930 par le père Jean-Édouard Lamy.
Ruines de l'église abbatiale |