Les protagonistes
- Noël Forgeard, ancien Co-Président Exécutif de EADS, avec Thomas Enders. Il a acheté puis vendu (c'est le système des stock-options) 162 000 titres le 15 mars 2006 et réalisé une plus-value de 1,2 millions d'euros. Ses enfants ont vendu 127 998 titres le 17 mars 2006, réalisant une plus-value de 400 000 euros.
- François Auque, directeur d'EADS Space a vendu 10 000 titres avec une plus-value de 114 000 euros.
- Jean-Paul Gut, directeur général délégué, a vendu 50 000 titres pour 737 000 euros.
- Jussi Itavuori, directeur des ressources humaines d'EADS, a vendu 95 000 titres pour un profit de 1,2 million d'euros.
- Arnaud Lagardère a fait vendre 7,5 % du capital d'EADS par le groupe Lagardère le 4 avril 2006 (2 milliards d'euros). Le PDG a toujours affirmé ne pas avoir été informé de l'ampleur des difficultés d'industrialisation de l'A380, lors de la cession de ses titres EADS à des investisseurs institutionnels français, notamment la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Cette vente fait l'objet d'une enquête judiciaire et d'une enquête de l'autorité des marchés financiers (AMF) sur d'éventuels délits d'initiés.
- Manfred Bischoff
- Gustav Humbert
- Thomas Enders, ancien Co-Président Exécutif de EADS, avec Noël Forgeard
- Thierry Breton
- Francis Mayer (1950-2006), directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) (2002-2006)
- Augustin de Romanet
- Dominique Marcel, directeur financier de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
- Xavier Musca, directeur du Trésor.
- Raymond Lévy, Président de Conseil de Surveillance de Lagardère
La position des États français et allemand
Le contexte stratégique et géopolitique de ces opérations financières est particulièrement sensible car le groupe EADS est une société franco-allemande qui représente à la fois le fleuron de la technologie militaire et aéronautique européenne et le symbole de la coopération entre ces deux pays. Or, cette situation est régie par un système règlementaire précis, résultat de longues négociations quant aux rôles des gouvernements respectifs dans la conduite et le financement de l'entreprise.
De nombreuses personnalités politiques françaises dont certaines aux affaires à l'époque des faits, ont pris position sur ce dossier les uns pour critiquer soit une mauvaise gestion des investissements nationaux soit une manœuvre participant à un délit d'initié destiné à protéger les intérêts financiers de personnes privées aux dépens de la Caisse des dépôts et consignations, les autres, dont la majorité UMP qui était déjà au pouvoir en 2006, réfutent principalement ces accusations sur la base du fait que l'État français et en particulier le gouvernement, n'était pas informé des difficultés aux devant desquelles allait le groupe EADS voire n'était même pas au courant de la tenue de ces opérations financières ou que celles-ci ont été effectués selon les règles, notamment en concertation avec l'État allemand dont la participation est tenue d'égaler constamment celle de l'État français.