Airbus A380-800 | |||
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Équipage | 2 | ||
Premier vol | 27 avril 2005 | ||
Constructeur | Airbus | ||
Investissement | 12 milliards d'euros | ||
Dimensions | |||
Longueur | 73 m | ||
Envergure | 79,80 m | ||
Hauteur | 24,10 m | ||
Aire des ailes | 845 m² | ||
Masse et capacité d'emport | |||
Max. à vide | 361 tonnes | ||
À vide | 276,8 tonnes | ||
Max. au décollage | 560 | ||
Max. à l'atterrissage | 386 tonnes | ||
Kérosène | 310 000 litres | ||
Passagers | 555 à 835 | ||
Fret | 38 LD3 ou 13 conteneurs | ||
Motorisation | |||
Moteurs | 4 Rolls-Royce Trent 900 ou Engine Alliance GP7200 | ||
Poussée unitaire | 311 kN à 374 kN | ||
Poussée totale | 1 208 kN | ||
Performances | |||
Vitesse de croisière | 912 km/h | ||
Vitesse maximale | 953 km/h | ||
Autonomie | 15 000 km | ||
Altitude de croisière | 10 700 m | ||
Charge des ailes | 660,2 kg/m² | ||
Rapport poussée/poids | 0,22/1 | ||
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L'Airbus A380 est un avion civil quadriréacteur long-courrier construit par Airbus en Allemagne, Espagne, France et Royaume-Uni et assemblé à Toulouse.
Il existe en deux versions :
Il s'agit du plus gros avion civil jamais conçu et il est, par ses dimensions, le troisième [1] plus gros avion de l'histoire de l'aviation. C'est aussi le premier avion à réaction à disposer d'un double pont intégral (son rival, le Boeing 747, ne dispose que d'un double-pont partiel). Le coût du programme est de 10,7 milliards de dollars, soit l'équivalent de celui du tunnel sous la Manche.
Le projet a été lancé en 1993 et fut baptisé Airbus A3XX. Le premier exemplaire a décollé le 27 avril 2005, l'avion a obtenu le 12 décembre 2006 le certificat de navigabilité après plus de 800 vols et 2 600 heures de vol réalisées par les cinq prototypes.
A ce jour, 156 appareils ont été commandés et Airbus prévoit de livrer le premier A380 à la fin 2007 à Singapore Airlines qui les utilisera notamment entre les aéroports d'Heathrow à Londres et de Changi à Singapour (au début du projet, les premières livraisons étaient prévues pour fin 2006).
Les contraintes de taille de l'A380 ont été fixées par Airbus en concertation avec les principales compagnies aériennes, les services officiels et les représentants d'une soixantaine d'aéroports internationaux [2]. Afin de pouvoir utiliser les installations des aéroports existants sans entraîner de modifications radicales des infrastructures, l'A380 devait pouvoir s'inscrire dans un "carré de 80 mètres" [3]. Les dimensions de l'appareil ne devaient ainsi pas dépasser 80 m en longueur et 80 mètres en largeur, la hauteur maximale ayant été fixée à 24 m. Ces contraintes permettent à l'A380 de pouvoir être accueilli partout où peut être accueilli le Boeing 747 et lui permettent de pouvoir manœuvrer facilement sur les parkings et les voies de circulation.
Finalement, l'A380 est un avion de très grande taille comparé aux appareils classiques. Il mesure 73 mètres de long, 79,80 mètres d'envergure et 24,10 mètres de hauteur. Il a détrôné le plus gros des Boeings, le B-747 qui, depuis sa mise en service en 1970, était le plus grand avion de ligne du monde. Il n'est dépassé en dimensions que par :
L'entrée d'air de chacun des quatre réacteurs de l'A380 mesure près de 3,20 mètres (2,94 mètres pour le Rolls-Royce Trent 900 et 3,16 mètres pour le GP7270), ce qui est comparable au diamètre du fuselage d'un A320 (3,96 mètres). Par comparaison, la puissance d'un seul de ces réacteurs est équivalente à celle de 1 500 voitures. Cette motorisation permet à l'A380 de voler à plus de 900 km/h en dépit de sa masse imposante.
Malgré sa taille, l'appareil est conçu pour pouvoir décoller et atterrir sur les pistes des principaux aéroports internationaux. Ses 562 tonnes à pleine charge sont réparties sur les 20 roues de son train principal, les 2 roues du train avant n'étant sollicitées que de manière secondaire. Le nombre important de roues du train principal fait que le poids supporté par chacune d'entre elles est inférieur à celui que chacune des roues d'un Boeing 747 supporte. Les pistes n'ont donc pas à être renforcées.
Les travaux à réaliser par les aéroports concerneront donc principalement les aménagements nécessaires pour embarquer et débarquer jusqu'à 800 passagers à la fois, ainsi que des zones de manœuvre à agrandir légèrement.
Le fuselage de l'A380 a une section ovale et non pas ronde. Ce choix d'architecture permet d'avoir deux ponts superposés sur toute la longueur de l'appareil, contrairement au Boeing 747 dont le pont supérieur n'est que partiel.
Les dimensions du fuselage (environ 8,40 mètres de hauteur pour 7,15 mètres de largeur) permettent de disposer d'une surface totale aménagée de 555 m² : 250 m² sur le pont supérieur et 305 m² sur le pont principal.
Ceci permet à l'A380 d'embarquer 555 passagers en configuration 3 classes, soit environ 1 m² par passagers. En configuration économique (classe économique ou charter), le nombre de passagers embarqués pourrait monter jusqu'à 853.
Le pont supérieur de l'A380 est similaire à celui d'un Airbus A340. En revanche, le pont inférieur a une superficie 49% plus importante que celle d'un Boeing 747 et permet d'embarquer 35% de passagers supplémentaires : les passagers disposeront donc de plus d'espace et de confort.
La configuration de base en trois classes avec 555 passagers sera de 22 passagers en première classe et 334 en classe économique sur le pont inférieur. Le pont supérieur accueillera lui 96 passagers en classe affaires et 103 en économique [4].
Les dimensions de la cabine sont telles qu'il sera possible sur certains appareils d'aménager et de proposer aux clients des salles de repos, des boutiques de luxe ou même des bars , car à l'heure actuelle la maturité de la définition ne permet pas à Airbus de répondre à de telles exigences.[5]
Si les compagnies le souhaitent, elles peuvent également s'abstenir d'embarquer les 13 conteneurs susceptibles d'être accueillis sur le pont inférieur, pour pouvoir installer de nouveaux équipements supplémentaires : bars, bibliothèque, restaurant, cabine avec lit, douches, etc [6].
En 1988, à une époque où le Boeing 747 régnait en maître incontesté sur le secteur des gros porteurs, l'idée d'Airbus de monter une cellule de réflexion autour de la faisabilité d'un très gros porteur, sous le nom de code A3XX" ou "ASX-600, paraissait insensée. Cependant en faisant un premier tour du monde des compagnies aériennes, l'équipe reçut un accueil très favorable. L'idée d'un monstre des airs européen capable de concurrencer le Boeing 747 et de stopper sa dynamique monopolistique en créant un concurrent crédible séduisit la clientèle potentielle.
Il est à souligner que ce projet n'aurait pu voir le jour sans la volonté de l'Union européenne de favoriser la création d'un grand marché européen de l'aviation, de renforcer la compétitivité des compagnies aériennes européennes et de soutenir la recherche.
La création d'un seul même espace aérien européen, en donnant la liberté d'opérer aux compagnies aériennes, leur a permis de s'émanciper des tutelles nationales et d'être libres dans leur choix des lignes à desservir, dans la détermination de leurs capacités appropriées, ainsi que dans leur politique commerciale et tarifaire, d'être seulement dépendantes de considérations économiques et financières.
Entre 1992 et 2002, le nombre de compagnies aériennes a augmenté de 25 %, le nombre de routes aériennes desservies a été presque multiplié par deux, les gains de productivité ont été très importants (90 % en moyenne pour les grandes compagnies), les tarifs ont chuté avec l'émergence des nouvelles compagnies à bas prix. Cette croissance fabuleuse, l'augmentation du trafic et l'engorgement des principaux hubs sont le préalable qui permet aujourd'hui aux compagnies européennes de multiplier les commandes de gros appareils.
La présentation officielle de l'A380 a eu lieu le 18 janvier 2005 dans le Hall Jean-Luc Lagardère à Toulouse devant une foule réunissant plus de 5 000 personnes.
Étaient présents à cette cérémonie retransmise en direct par de nombreuses chaînes de télévision, les représentants des 4 principaux pays prenant part à ce projet :
mais aussi les représentants des 14 compagnies clientes et des personnalités de l'aéronautique et du transport aérien.
La cérémonie a mis en scène son et lumière, pendant deux heures, pour retracer 35 ans d'aventure Airbus, symboliser la réussite européenne et présenter le nouvel appareil.
Les nouvelles couleurs des appareils de la gamme Airbus ont également été montrées au public pour la première fois. Elles ne reprennent plus les couleurs arc-en-ciel caractéristiques des Airbus depuis le lancement du premier A310 mais ont dorénavant pour dominante le bleu. Le nom du constructeur est peint en bleu foncé et en gras sur les coté de la carlingue, le nom de l'appareil est également peint en bleu plus clair. Toute la dérive ainsi qu'une partie de l'arrière du fuselage est bleue et contient des motifs de formes arrondies, en dégradé de bleu, représentant des sphères.
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Décollage de l'Aibus A380 (info) |
Premier décollage de l'A380 depuis l'aéroport Blagnac de Toulouse | |
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Le vol du premier A380, portant le numéro de série MSN001, a eu lieu le mercredi 27 avril 2005 à 10h29 sur l'aéroport Blagnac de Toulouse en France [8].
Quelques jours avant ce vol inaugural, l'appareil MSN001 avait été transféré du site d'assemblage Jean-Luc Lagardère jusqu'aux pistes de l'aéroport pour les premiers essais statiques et les premiers tests de roulage. Les réacteurs ont été poussés progressivement jusqu'à leur puissance maximum alors que l'appareil était à l'arrêt, freins bloqués. L'A380 a ensuite effectué une série d'accélérations et de freinages de plus en plus violents [9].
L'avion utilisé pour ce premier vol était équipé de quatre réacteurs Trent 900 de Rolls Royce plc. Il a emporté un équipage composé de 6 personnes : deux pilotes français (Claude Lelaie et Jacques Rosay), un mécanicien-naviguant français (Gérard Desbois) et trois ingénieurs : Manfred Birnfeld (allemand), Fernando Alonso (espagnol) et Jacky Joye (britannique). L'appareil était dépourvu de sièges dans la cabine mais était rempli de ballasts d'eau, censés simuler le poids des passagers. Ces ballasts pouvaient se remplir et se vider à volonté, ce qui permet, en modifiant la répartition du poids dans la cabine, de vérifier la stabilité de l'appareil et l'efficacité des commandes. L'appareil a également emporté une vingtaine de tonnes de matériel de contrôle pour effectuer une série de tests durant le vol [10]. Lors de son décollage et bien que n'étant chargé qu'à 75%, cet appareil a battu, avec une masse de 421 tonnes, le record mondial du plus lourd engin à décoller [11].
Environ 4 à 5 minutes avant la mise des gaz et alors que l'A380 était déjà aligné sur la piste, un petit jet type " Corvette " a décollé sur la piste " 32 droite ", a décrit un grand cercle pour se réaligner en rase-mottes et arriver derrière l'A380 afin de le suivre. Parvenu à quelques centaines de mètres derrière l'A380, il a filmé l'accélération de l'A380 sur la piste et son décollage. Pendant les 3h51 du vol, l'équipage a pu, à une altitude maximale d'environ 10 000 Pieds (3 000 mètres), tester les volets, la vitesse et les commandes de vol, ainsi que l'équilibrage de l'avion, en jouant sur les ballasts remplis de tonnes d'eau qui se trouvaient dans le fuselage de l'appareil.
L'appareil s'est posé après avoir salué les 40 000 spectateurs présents en survolant la piste Concorde à une altitude de 100 m.
Chronologie du premier vol [12]:
Ce vol inaugural du 27 avril 2005 a marqué le début d'une campagne d'essai d'une durée initiale prévue de 15 mois et qui comptera jusqu’à 2 500 heures d’essais en vol pour un total de 5 appareils. Cette campagne d'essai doit permettre à l'A380 d'obtenir les certifications de l'Agence européenne de la sécurité aérienne et de la Federal Aviation Administration américaine.
La première présentation de l'A380 au grand public s'est déroulée au Salon du Bourget en juin 2005. Le dernier-né d'Airbus ainsi que le plus long avion de ligne du monde, l'A340, ont été les vedettes de ce salon qui a attiré le nombre record de 480 000 visiteurs [13].
A la mi-novembre 2005, l'A380 a effectué une tournée de démonstration et de promotion en Asie du Sud-Est et en Australie. L'avion s'est posé sur les aéroports de Singapore, Brisbane, Sydney et Kuala Lumpur.
Durant cette tournée, qui avait également pour but de tester l'appareil sur de longues distances, l'avion a successivement porté les couleurs de Singapore Airlines, Qantas et Malaysia Airlines. Le 19 novembre, l'A380 a également participé au Salon aéronautique de Dubaï (Dubai Air Show) où il a porté les couleurs de la compagnie Emirates.
Airbus avait initialement prévu une durée de 15 mois pour les tests mais après les premiers vols, il s'est avéré que l'avion ne pourrait pas obtenir sa certification avant la fin 2006, entraînant un report d'au minimum 6 mois pour les premières livraisons.
Chronologie du programme Airbus A380 [21] [22] [23] :
À venir :
L'A380 se sert de l'une des plus grandes pistes d'Europe, aéroport de Châteauroux-Déols, pour que ses pilotes acquièrent de l'expérience. L'avion vient régulièrement dans l'Indre durant les derniers jours du mois de Mai 2007 pour faire des séries de "touch and go".
A noter qu'un exemplaire de l'A380 a effectué une première apparition sur l'aéroport Paris-Vatry, dans la Marne, le 26 juin 2007. L'aéroport cargo, doté d'une piste de 3860 mètres de long et de 60 mètres de large, accueille, de façon régulière, les entraînements des pilotes de compagnies aériennes majeures sur tout type d'appareils.
Le premier A380 construit n'a jamais pris l'air. Ce prototype dénommé ES pour "essai statique" va être "torturé jusqu'à ce qu'il casse", selon les propos de Charles Champion, directeur du programme à ce moment là. Les essais sur les ES de la gamme Airbus sont généralement effectués au CEAT (Centre d'essais aéronautique de Toulouse) dans la banlieue toulousaine.
Le monumental hangar baptisé " Jean-Luc Lagardère ", où est assemblé l'A380, est l'un des plus grands du monde avec ses 490 mètres de long, ses 250 mètres de large et ses 46 mètres de hauteur. Il comprend 8 postes de montage d'A380. À lui seul, il a requis toutes constructions confondues, plus de 32 000 tonnes d'acier (quatre fois le poids de la tour Eiffel) et 250 000 mètres cubes de béton.
Le projet de l'Airbus A380 a été l'occasion pour de nombreux laboratoires et universités de réaliser de véritables prouesses dans la recherche technologique avec comme but final de diminuer le poids de l'avion tout en assurant une sécurité maximale et le plus grand respect de l'environnement.
Les recherches ont porté en particulier sur les matériaux composites et l'avionique.
L'A380 reprend le principe des commandes de vol électriques et du contrôle actif généralisé (CAG) commandé par minimanche latéral mais le concept est ici poussé encore plus loin :
Le " nez " de l'Airbus est fabriqué par l'usine Airbus de Méaulte. Sa conception et maintenant sa fabrication sont réalisées en collaboration avec de nombreux équipementiers dont :
Les trois ensembles ainsi constitués (pointe avant et tronçon avant, tronçon central et enfin tronçon arrière) sont tous directement acheminés vers Toulouse (les deux premiers de Saint-Nazaire, le dernier de Hambourg), à bord du navire Ville de Bordeaux jusqu'à Pauillac, ils remontent ensuite le reste de la Gironde et une partie de la Garonne, de Pauillac à Langon, sur la barge Breuil puis finissent le trajet final par convoi routier exceptionnel jusqu'à Toulouse.
Les ailes
Longues de 43,5 mètres pour une envergure de près de 80 mètres (il faut prendre en compte l'angle qu'elles forment avec le fuselage), les ailes de l'A380 sont les plus grandes jamais construites pour un avion de ligne. Leur débattement vertical est de 5,50 mètres. Elles sont intégrées sur le site d'Airbus de Broughton (Pays de Galles), inauguré en 1993. Leur conception, et maintenant leur fabrication, est faite en collaboration avec de nombreux équipementiers dont :
L'empennage et la dérive
Construit par Airbus à Stade (Allemagne), l'empennage vertical a bénéficié de nombreuses innovations, qui ont permis de réduire sa taille de 40 % grâce, par exemple, au déplacement du centre de gravité de l'appareil vers l'arrière 6 % ont pu être gagnés, et à l'utilisation d'un matériau, le CFRP (plastique renforcé par des fibres de carbone) qui est utilisé (entre autres) pour la totalité de l'empennage (vertical, horizontal, gouverne de direction et de profondeur).
La partie avant de la dérive est réalisée par Fuji Heavy Industries (Japon). La gouverne de profondeur (partie mobile du stabilisateur horizontal) est réalisée par Airbus en Espagne. Le générateur auxiliaire est réalisé par Pratt & Whitney. L'intégration est faite à Getafe et Puerto Real avec des éléments de Gamesa au Pays basque et à Illescas.
Lors de la conception l'A380, deux principales contraintes ont guidé l'élaboration des trains d'atterrissage. Ceux-ci devaient être les plus légers possible et donc faire appel a des nouveaux alliages. L'A380 devait également pouvoir se poser sur toutes les pistes où se posait le Boeing 747 sans obliger les aéroports à effectuer de gros travaux. Il est donc doté de 20 roues, un nombre important qui permet de mieux répartir le poids sur la piste. Bien qu'étant un avion plus lourd que le 747, la charge supportée par chacune des roues de l'A380 est moindre.
Sur les 20 roues, seules 16 sont freinées par le système de freinage avec antiskid de Messier-Bugatti piloté par une avionique Messier-Bugatti. Celle-ci pilote également l'orientation des roues arrières des deux trains centraux qui sont articulés.
Le train principal est réalisé par Goodrich [24], en alliage de titane pour un tiers, avec des circuits hydrauliques sous une pression de 5 000 psi (3 000 sur les avions actuels) ce qui correspond à 345 bars. L'ensemble a permis d'économiser 1,2 tonnes supplémentaires sur le poids total de l'appareil. Le train avant, quant à lui, a été conçu à Vélizy et réalisé à Bidos par le premier fabriquant mondial de trains d'atterrissage Messier-Dowty [25]. Ce nouvel atterrisseur à relevage vers l’avant utilise de nouvelles technologies, mesure 4,8 mètres de haut lorsqu'il est totalement déployé, pèse environ 1,5 tonne (sans les roues) et utilise une pression hydraulique de 350 bars. Un nouveau traitement de surface HVOF (High Velocity Oxygen Fuel) est utilisé en remplacement du chromage. Comportant deux roues, ce train porte le nombre total de roues de l'A380 à 22.
Les pneumatiques sont, selon le choix des clients, fabriqués par Michelin [26] ou Bridgestone [27]. Les pneumatiques du train principal mesurent près de 1,2 m de diamètre chacun. Le pneu Michelin peut notamment supporter une charge de 33 tonnes à la vitesse de 378 km/h. Il a permis une économie de 360 kg sur la masse totale de l’avion.
Les quatre turboréacteurs, qui représentent à eux seuls environ 31 % du prix de l'appareil, sont reliés aux ailes par des mâts fabriqués et assemblés à l'usine Airbus de Saint-Éloi à Toulouse. Ces mâts assurent le lien entre l'aile et le réacteur pour l'alimentation en carburant et les circuits hydrauliques et électriques.
Ces quatre turboréacteurs devraient générer deux fois moins de bruit que ceux de son rival le Boeing 747 et consommer de 15 à 20 % de carburant en moins. Ils sont conçus pour produire une poussée de 311 kN pour la version passager (A380-800) et 340 kN pour la version cargo (A380-800F).
Les réacteurs sont intégrés par Airbus à Toulouse mais deux types de moteurs différents sont proposés.
Comme les autres programmes d'Airbus, l'A380 est la synthèse de pièces produites dans toute l'Europe avec des sous-traitants dans le monde entier. Il est composé de près de trois millions de pièces détachées, elles-même regroupées en de grands ensembles fonctionnels. Schématiquement, le fuselage est fabriqué en France et en Allemagne, l'empennage et la queue en Espagne, les ailes et certains moteurs au Royaume-Uni.
Ce projet est un défi conceptuel, industriel et commercial pour le constructeur européen et sa maison mère EADS. Il illustre la capacité d'innovation des Européens dans les techniques de pointe et leur volonté politique d'aller de l'avant.
La stratégie commerciale d'Airbus est clairement le transport de masse à l'inverse de Boeing qui s'est lancé dans le projet du 787 Dreamliner (anciennement 7E7), un appareil de 300 places destiné aux liaisons " point à point " entre les villes, alors qu'Airbus mise sur l'essor des hubs, ces grandes plateformes aéroportuaires d'échanges.
Origine du financement | Montant (en milliards US dollars) |
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Airbus | 5,1 |
Partenaires et équipementiers | 3,1 |
Avances remboursables des gouvernements |
2,5 |
Partenaires | Élément |
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AS & T | |
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Mécanisme du rail du bec de bord d'attaque mechanism, pylon brackets |
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Eurocopter | |
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GKN | |
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Train d'atterrissage, pignons et casier à bagages |
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Câblage, intégration |
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Interface sécurisée de communication |
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Trappes de train avant |
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Bord d'attaque des ailes |
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Panneau central arrière du fuselage |
L'Allemagne fournit une part importante des employés d'Airbus et de nombreuses pièces de l'A380 y sont fabriqués, notamment le fuselage et l’empennage vertical.
Les usines allemandes sont réparties sur 7 sites : un dans le sud du pays à Laupheim dans le Bade-Wurtemberg et 6 dans le nord, à Buxtehude, Nordenham, Stade, Brême et Hambourg.
Avec l'A380, la participation de l'Espagne dans la construction des appareils d'Airbus s'est considérablement accrue. Les trois usines espagnoles, situées à Getafe, Illescas et Puerto Real, fabriquent et assemblent l’empennage horizontal, la pointe arrière de fuselage et le carénage ventral de l’A380.
Leader dans l'utilisation de matériaux composites, l'Espagne fournit à Airbus une expertise hors pair dans l’utilisation de ces matériaux [32].
La France est, avec l'Allemagne, l'un des principaux participants au projet A380. Les 3 usines Airbus de Nantes, Saint-Nazaire et Méaulte produisent de nombreux éléments majeurs.
L'assemblage final se fait à Toulouse, sur la toute nouvelle chaîne d’assemblage final (FAL) [33] [34].
Les deux sites britanniques d'Airbus, situés à Filton, près de Bristol, et Broughton, au nord du Pays de Galles conçoivent et fabriquent les voilures de l'A380 [42].
Les principaux éléments constituant les appareils de la gamme d'Airbus sont produits dans des usines réparties dans toute l'Europe mais les chaînes de montage se trouvent sur le site de l'aéroport Toulouse Blagnac en France ou à Hambourg en Allemagne. Ces déplacements entre les différents sites de production et de montage s'effectuaient par camions ou par les airs, grâce au Beluga, un Airbus A300-600ST dont le fuselage a été spécialement modifié pour pouvoir recevoir des pièces de grande taille.
Avec les dimensions impressionnantes de l'A380, l'emploi de cet avion est devenu impossible et Airbus a donc mis en place un système combiné de transport aérien, maritime et terrestre par bateaux, barges, avion et camions.
Les différentes pièces constituant l'A380 sont assemblées en sous-éléments dans différentes usines d'Airbus réparties dans toute l'Europe. Ces sous-éléments sont ensuite transportés par mer ou par les airs jusqu'à Saint-Nazaire où ils sont pré-assemblés.
Les tronçons avant, centraux et arrières de l'appareil, les deux ailes et l'empennage arrière sont ensuite acheminés jusqu'à Toulouse pour le montage final.
Une fois l'appareil capable de voler de ses propres ailes, il est transporté jusqu'à l'aéroport de Hambourg-Finkenwerder pour l'aménagement intérieur, selon les désirs des compagnies aériennes clientes.
L'Airbus A300-600ST, bien qu'il ne soit le moyen de transport principal, est cependant utilisé pour les pièces de taille moyenne, susceptibles d'entrer dans sa soute de 7,7 m de diamètre.
Le Béluga est notamment utilisé entre Stade en Allemagne et Toulouse pour transporter l'empennage vertical. Le cône arrière est également transporté par les airs entre Getafe et Toulouse.
Quant au cockpit, il est transporté par camion depuis le site de Méaulte jusqu'à l'Aéroport de Paris Beauvais Tillé où il embarque sur Beluga pour rejoindre Saint-Nazaire.
Les autres éléments du tronçon central fabriqués à Méaulte, comme la case de train de 11 m de long pour 2 650 kg, sont transportés par route jusqu’à Saint-Nazaire [35].
Le transport des pièces les plus imposantes est assuré par le Ville de Bordeaux, un navire roulier spécialement construit en Chine pour l'A380.
Ce navire effectue des allers-retours entre l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne et Saint-Nazaire et Pauillac en France. Le Ville de Bordeaux embarque les tronçons avant et arrière de l'A380 au port de Hambourg. Les voilures, fabriquées à Broughton au Pays de Galles, sont transportées par route puis par barge sur le fleuve Dee jusqu'à Mostyn ou le Ville de Bordeaux vient faire escale. Après avoir embarqué ces éléments, le navire se rend à Saint-Nazaire. Il décharge les éléments pour embarquer un tronçon complet et équipé du poste de pilotage ainsi qu'un tronçon arrière avant de rejoindre Pauillac, dans l'estuaire de la Gironde.
Le mardi 3 octobre 2006, EADS déclare que le premier exemplaire de série de l'Airbus A380 sera livré au mois d'octobre 2007. Les nouvelles prévisions de livraison sont :
Les pertes secondaires dues aux retards sont estimées à 2,8 milliards d'Euro[45]. La rentabilité ne serait atteinte qu'en 2010. Un programme de réduction des coûts, baptisé " Power 08 ", visant à économiser 2 milliards d'Euro par an à partir de 2010, est lancé avec des suppressions d'emplois.
Emirates Airlines, la compagnie qui a commandé le plus d'appareils, devait recevoir un appareil par mois. Elle recevra son premier appareil en août 2008. Tim Clark, son PDG, a déclaré que ce retard posait un " problème très grave pour Emirates " et que la compagnie examinera " toutes ses options ". La plupart des compagnies soit ne commentent pas, soit se déclarent déçues tout en se félicitant que le retard soit dû à des problèmes de production chez Airbus et non à des questions techniques concernant l'appareil. Pour compenser ce retard, Airbus pourrait mettre à disposition temporaire des Airbus de différents modèles aux compagnies clientes pour atténuer l'effet des retards de livraison. Selon le journal The Observer du 8 octobre 2006, Emirates a demandé une compensation de 223 millions d'euros pour le retard de livraison, Virgin Atlantic envisagerait de réclamer 30 millions d’euros et Qantas 60 millions d’euros.
Le 7 novembre 2006, l'entreprise de messagerie et compagnie aérienne américaine FedEx a annulé la commande de 10 A380-800F qu'elle avait faite en 2001[46], choisissant de commander à la place des appareils Boeing 777 de l'avionneur américain Boeing. La livraison de ces A380 aurait dû s'étaler entre 2008 et 2010.
Selon certaines prévisions, le trafic international devrait être multiplié par trois entre 2004 et 2024 sous l'impulsion d'une croissance continue du commerce international et du tourisme. L'A380 va, de par sa capacité inédite, vraisemblablement révolutionner la mobilité intercontinentale des hommes et des biens.
L'utilisation d'avions de plus de 500 places permettra de transporter plus de passagers et plus de produits et absorbera partiellement la hausse du trafic. EADS, qui estime le marché des gros porteurs civils à 1 500 appareils pour les vingt prochaines années, entend avec cet avion mettre fin au règne sans partage du Boeing 747. Son objectif est de capter au moins 50 % de ce marché pour conforter son récent leadership mondial. 168 commandes fermes ont déjà été engrangées au 21 juillet 2006. Le seuil global de rentabilité de l'A380 a été calculé à 420[47] commandes alors qu'il était estimé à 270 en 2005 et 151 au début du programme.
En mai 2004, le président de Boeing a déclaré que selon lui, le marché civil global pour très gros porteurs se situait seulement à 500 appareils d'ici à 2025. Airbus, de son côté, espère vendre au moins 700 A380 d'ici à 2020 au prix de 230 millions de dollars l'unité, mais selon Randy Baseler, directeur commercial de la division aviation civile de Boeing, les 129 premières commandes de l'A380 se seraient faites moyennant un escompte de 40 % sur ce prix catalogue.
Le constructeur concurrent Boeing met l'accent chez ses prospects sur ce qu'elle estime constituer de mauvais choix du 380. Ce type d'appareil, ne desservant que de grands axes, nécessite des correspondances au départ comme à l'arrivée. Boeing affirme que les pertes de temps et de carburant liées à ces correspondances annuleraient tout le bénéfice de l'avion[réf. nécessaire]. L'économie d'échelle (point qui a fait vendre le 747) serait ici nulle selon Boeing : quand on double la taille d'un avion, il faut doubler aussi son personnel navigant, hors pilotes[réf. nécessaire]. Enfin, les importants remous d'air au décollage comme à l'atterrissage bloqueront l'usage du couloir pendant quelques minutes pour des raisons de sécurité. Les aéroports étant la plupart du temps saturés, cette pénalité de débit sera reportée en taxes additionnelles sur l'affréteur.[réf. nécessaire]
Chez Airbus, ces critiques sont prises avec sérénité comme faisant partie de la guerre commerciale ordinaire. On y rappelle d'ailleurs volontiers que Boeing a tenu un discours totalement inverse quand il commercialisait le 747.
Au final, il s'agit de l'opposition de deux visions du transport aérien. Ceux qui estiment, comme Boeing, que l'A380 n'a pas d'avenir car aussi bien les aéroports que les compagnies miseront sur des plus petits porteurs et ceux qui pensent au contraire que, à cause du développement du trafic aérien de plus en plus dense, l'A380 a sa place.
Seize compagnies aériennes ont déjà passé commande de 168 avions (chiffres au 21 juillet 2006).
À l'occasion du Salon du Bourget 2005, le nom de ces compagnies avait été peint sur le fuselage de l'A380 qui effectua des démonstrations en vol.
Compagnie aérienne | A380-800 | A380-800F | Options | Motorisation (lien) |
---|---|---|---|---|
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12 | 2 | GP7200 | |
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5 | Rolls-Royce Trent 900 | ||
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55 | GP7200 | ||
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4 | Rolls-Royce Trent 900 | ||
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||||
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4 | GP7200 | ||
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5 | A préciser | ||
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5 | 3 | GP7200 | |
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15 | 10 | Rolls-Royce Trent 900 | |
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6 | Rolls-Royce Trent 900 | ||
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20 | 0 | 2 | Rolls-Royce Trent 900 |
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5 | 5 | A préciser | |
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19 | 6 | Rolls-Royce Trent 900 | |
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6 | Rolls-Royce Trent 900? | ||
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||||
Virgin Atlantic | 6 | 6 | Rolls-Royce Trent 900 | |
TOTAUX | 173 | 0 | 38 |
La capacité de production pour fabriquer l'A380 serait saturée jusqu'en 2010, pour livrer les clients actuels. De plus, ces mêmes clients pourraient rapidement convertir leurs options en commandes fermes si elles s'avéraient satisfaites de l'utilisation de l'appareil. Airbus compte néanmoins trouver un nouveau client par an afin d'assurer l'avenir de la production.
Beaucoup de compagnies étudient un éventuel achat d'A380 mais attendent probablement les premiers résultats d'exploitation commerciale de l'appareil et l'alternative que proposera Boeing avec son Boeing 747-8 pour prendre une décision.
Parmi ces clients potentiels, on pourrait entre autres nommer British Airways, Cathay Pacific, United Airlines, Northwest Airlines, Air India ou encore Japan Airlines qui ont tous une flotte et des liaisons adaptées à l'arrivée de l'A380. Cependant tout cela reste de l'expectative, aucune de ces compagnies n'ayant confirmé ces rumeurs d'achat.
Les annulations d'A380 cargo, par UPS et FedEX, et la transformation d'une commande cargo ILFC en version passagers reportent la concurrence entre Boeing et Airbus sur ce créneau, en croissance : "La demande globale en avions cargo et ses services associés continue de croître rapidement". [51] Airbus devrait relancer la version cargo de l’A380, gelée après ces annulations de commandes, " en milieu de la prochaine décennie ", a indiqué John Leahy au salon du Bourget (juin 2007).[52]
Si 173 exemplaires de l'A380 ont été commandés par différentes compagnies, seulement quelques appareils ont été à ce jour produits. Voici la liste de la répartition de la chaîne de production vis-à-vis des clients de l'appareil :
État de la production d'Airbus A380 (à jour au 23/03/07) | |||||
---|---|---|---|---|---|
N° de série | Type | Immatriculation temporaire |
Immatriculation commerciale |
Client | Premier vol |
MSN001 | A380-841 | F-WWOW | - | Airbus | 27/04/05 |
MSN002 | A380-841 | F-WXXL | A6- | Airbus* | 04/11/05 |
MSN003 | A380-841 | F-WWSA | 9V-SKA |
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07/05/06 |
MSN004 | A380-841 | F-WWDD | A6- | Airbus* | 18/10/05 |
MSN005 | A380-841 | F-WWSB | 9V-SKB |
![]() |
19/07/06 |
MSN006 | A380-841 | F-WWSC | 9V-SKC |
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17/11/06 |
MSN007 | A380-841 | F-WWSD/WWJB | A6- | Airbus* | 19/02/06 |
MSN008 | A380-841 | F-WWSE | 9V-SKD |
![]() |
19/03/07 |
MSN009 | A380-861/841 | F-WWEA | A6- | Airbus* | 25/08/06 |
MSN010 | A380-841 | F-WWSG | 9V-SKE |
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- |
MSN011 | A380-861 | F-WWSH | A6-EDA |
![]() |
- |
MSN012 | A380-841 | F-WWSI | 9V-SKF |
![]() |
- |
MSN013 | A380-861 | F-WWSJ | A6-EDB |
![]() |
- |
MSN014 | A380-841 | F-WWSK | VH-OQA |
![]() |
- |
MSN015 | A380-841 | F-WWSL | VH- |
![]() |
- |
MSN016 | A380-861 | F-WWSM | A6-EDC |
![]() |
- |
MSN017 | A380-861 | F-WWSN | A6-EDD |
![]() |
|
MSN018 | A380-841 | F-WWSO | 9M- |
![]() |
- |
MSN019 | A380-861 | F-WWSP | A6- |
![]() |
- |
MSN020 | A380-861 | F-WWSS | A6-EDE |
![]() |
- |
MSN021 | A380-841 | F-WWSQ | VH- |
![]() |
- |
MSN022 | A380-841 | F-WWSS | 9M- |
![]() |
- |
MSN023 | A380-861 | F-WWST | A6-EDF |
![]() |
- |
MSN024 | A380-841 | F-WWSU | 9M- |
![]() |
- |
MSN025 | A380-861 | F-WWSV | A6- |
![]() |
- |
MSN026 | A380-841 | F-WWSX | VH- |
![]() |
- |
MSN027 | A380-841 | F-WWSY | VH- |
![]() |
- |
MSN028 | A380-861 | F-WWSZ | A6- |
![]() |
- |
MSN029 | A380-841 | VH- |
![]() |
- | |
MSN030 | A380-841 | A6-EDG |
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Airbus se dit capable de produire et de livrer quatre A380 par mois.
À l'origine, Airbus comptait livrer 9 avions en 2006 et 21 en 2007. Néanmoins, les problèmes rencontrés lors de la production ont obligé l'avionneur à retarder son planning de livraisons d'environ1 an pour les premiers appareils. Singapore Airlines sera la compagnie inauguratrice de l'avion dont elle devrait recevoir le premier exemplaire fin 2007.
Les nouveaux avions de Singapore Airlines entreront en service sur la ligne entre Singapour et Sydney en décembre 2007 [53]. Les autres lignes desservies par la suite seront Singapour - San Francisco via Hong-Kong, mais aussi probablement des vols directs vers Londres, Paris et Francfort. Qantas a aussi annoncé que la première ligne desservie sera Los Angeles - Sydney. Emirates a récemment demandé à l'aéroport de Nice de se tenir prêt à accueillir ses A380 dès 2009. Quant à Air France, sa première destination sera New York au printemps 2009.
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Premier vol de l'A380 (info) |
Phase de taxi précédant le premier vol de l'A380 | |
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