Albin Haller | |
---|---|
Naissance | 7 mars 1849 Fellering (France) |
Décès | 29 avril 1925 Paris (France) |
Nationalité | française |
Champs | Chimie organique |
Institution | ESPCI ParisTech, Faculté des sciences de Paris |
Diplômé | Ecole de pharmacie de Nancy |
Célèbre pour | Travaux sur les dérivés du camphre et mécanisme de trans-estérification |
Distinctions | Prix Jecker de l'Académie des sciences (1898) médaille Davy de la Royal Society (1917) membre de l'Institut (1900) |
modifier |
Albin Haller, né à Fellering le 7 mars 1849 et mort le 29 avril 1925, est un chimiste français, membre de l'Académie des sciences, directeur de l'ESPCI ParisTech.
Issu d'une famille modeste, Albin Haller fréquente l'école primaire supérieure de Wesserling avant de devenir apprenti menuisier chez son père. Remarqué par le pharmacien local, il est envoyé chez un pharmacien de Munster qui avait appris la chimie avec Jacquemin, élève de Gerhardt, dont le nom à l'École de pharmacie de Strasbourg est lié à l'histoire des salicylés. Il est bachelier ès sciences à Strasbourg en 1870. En 1872, il suit le cours de l'École supérieure de pharmacie nouvellement créée à Nancy. Il obtient à Paris une thèse de docteur ès sciences sur le camphre. Maître de conférence en 1879, il est professeur en 1884. Il est directeur de l'Institut chimique de Nancy, créée en 1887, puis professeur en 1899 à la Sorbonne où il succède à Charles Friedel à la chaire de chimie organique. Il est directeur de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris de 1905 à sa mort. Il y réorganise les études et introduit un cours de chimie physique et un de mécanique appliqué.
Albin Haller est président de la Société chimique de France élu en 1904 et 1910. En 1900, il est élu membre de l'Académie des sciences, dont il est président en 1923. Il est également membre de l'Académie de médecine et de l'Académie d'agriculture de France. Il reçoit prix Jecker de l'Académie des sciences en 1898 et la médaille Davy de la Royal Society en 1917.
Sa femme, Lucie Comon est la cousine germaine de Henri Poincaré. Il était espérantiste
Il étudie les dérivées du camphre, synthétise l'acide nitrique (1888) et le menthol (1905). Il comprend les mécanisme de trans-estérification et l'importance de l'amidure de sodium pour la synthèse des cétones ramifiées. En chimie végétale, il obtient une meilleure séparation des alcools terpéniques des huiles essentielles d'une grande importance pour l'industrie des parfums.