Camphre - Définition

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Introduction

Camphre
Camphre
Général
Nom IUPAC
Synonymes 2-bornanone
2-camphanone
No CAS 76-22-2 (±)
No EINECS 200-945-0
FEMA 4513
Apparence cristaux incolores ou blancs, d'odeur caractéristique.
Propriétés chimiques
Formule brute C10H16O  
Masse molaire 152,2334 ± 0,0094 g·mol-1

Propriétés physiques
fusion 180 °C
ébullition 204 °C
Solubilité 1,6 g·l-1 (eau, 25 °C).

À 25°C 1 g se dissout dans 1 ml d'alcool, 1 ml d'éther, 0,5 ml de chloroforme. Librement sol. dans le disulfure de carbone.

Sol. dans les acides minéraux concentrés, le phénol, l'ammoniac liquide.
Masse volumique 0,992 g·cm-3 (25 °C)
T° d’auto-inflammation 466 °C
Point d’éclair 66 °C (coupelle fermée)
Limites d’explosivité dans l’air 0,63,5 %vol
Pression de vapeur saturante à 20 °C : 27 Pa
Thermochimie
Cp
Cristallographie
Paramètres de maille a = 6,834 Å

b = 11,658 Å
c = 11,500 Å
α = 90,00 °
β = 90,00 °
γ = 90,00 °

Z = 4 (100,0 °C)
Volume 916,26 Å3
Densité théorique 1,104
Précautions
NFPA 704

Symbole NFPA 704

2
2
0
SIMDUT
B4 : Solide inflammable
B4,
Écotoxicologie
LogP 2,38
Seuil de l’odorat bas : 0,0026 ppm
haut : 0,96 ppm
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.
Modèle 3d

Le camphre est un composé organique bicyclique solide issu du camphrier, connu scientifiquement comme "Cinnamomum camphora".

Histoire

Le nom « camphre  » vient du latin médiéval camfora, provenant de l'arabe al kafur (الكافور), du nom malais kapur Barus qui veut dire « craie de Barus ». Les marchands malais qui vendaient le camphre aux négociants venus d'Inde et du Moyen-Orient l'appelaient kapur à cause de sa couleur blanche. Zhang Nao en chinois. Barus était le port sur la côte ouest de l'ile Indonésienne de Sumatra où les marchands étrangers venaient acheter le camphre.

Au Japon, on préparait le camphre en faisant passer de la vapeur d'eau sur des copeaux de camphrier (Laurus camphora); le camphre était alors entraîné par la vapeur et venait se condenser sur des chapiteaux de paille où on le recueillait. On obtenait ainsi le camphre brut, qui était exporté, et qu'il fallait encore purifier en le sublimant dans des ballons de verre après l'avoir mélangé à 3–5 % de chaux récemment éteinte. Les ballons étaient ensuite chauffés avec de grandes précautions, dans un bain de sable, tout en élevant progressivement la température jusqu'à 205°. Le camphre se sublimait alors et venait former, dans la partie supérieure du ballon un amas que l'on récupérait en brisant le verre.

Il ne faut pas confondre le camphre de Bornéo contenant du bornéol et extrait de Dryobalanops camphora avec celui extrait de Laurus camphora.

Le camphre est récupéré par distillation de morceaux de racines, de tiges ou d'écorces du camphrier. Les feuilles de certaines plantes, comme les matricaires, contiennent une forme de camphre non commercialisée. Une autre forme, constituée d'un mélange d'isomères, se trouve dans l'huile d'un chrysanthème asiatique, et est également synthétisée pour la plupart des utilisations commerciales.

Il existe de nombreuses méthodes pour synthétiser le camphre. L'une d'entre elles, mise au point par Auguste Béhal, se fait à partir de l'essence de térébenthine ou pinène C10H16. Berthelot a également synthétisé le camphre par oxydation du bornéol C10H18O ou du camphène C10H16.

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