Camphre | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
Synonymes | 2-bornanone 2-camphanone |
No CAS | (±) |
No EINECS | |
FEMA | |
Apparence | cristaux incolores ou blancs, d'odeur caractéristique. |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C10H16O |
Masse molaire | 152,2334 ± 0,0094 g·mol-1 |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 180 °C |
T° ébullition | 204 °C |
Solubilité | 1,6 g·l-1 (eau, 25 °C). À 25°C 1 g se dissout dans 1 ml d'alcool, 1 ml d'éther, 0,5 ml de chloroforme. Librement sol. dans le disulfure de carbone. |
Masse volumique | 0,992 g·cm-3 (25 °C) |
T° d’auto-inflammation | 466 °C |
Point d’éclair | 66 °C (coupelle fermée) |
Limites d’explosivité dans l’air | 0,6–3,5 %vol |
Pression de vapeur saturante | à 20 °C : 27 Pa |
Thermochimie | |
Cp | |
Cristallographie | |
Paramètres de maille | a = 6,834 Å b = 11,658 Å |
Volume | 916,26 Å3 |
Densité théorique | 1,104 |
Précautions | |
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2 2 0 | |
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Écotoxicologie | |
LogP | 2,38 |
Seuil de l’odorat | bas : 0,0026 ppm haut : 0,96 ppm |
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Le camphre est un composé organique bicyclique solide issu du camphrier, connu scientifiquement comme "Cinnamomum camphora".
Le nom « camphre » vient du latin médiéval camfora, provenant de l'arabe al kafur (الكافور), du nom malais kapur Barus qui veut dire « craie de Barus ». Les marchands malais qui vendaient le camphre aux négociants venus d'Inde et du Moyen-Orient l'appelaient kapur à cause de sa couleur blanche. Zhang Nao en chinois. Barus était le port sur la côte ouest de l'ile Indonésienne de Sumatra où les marchands étrangers venaient acheter le camphre.
Au Japon, on préparait le camphre en faisant passer de la vapeur d'eau sur des copeaux de camphrier (Laurus camphora); le camphre était alors entraîné par la vapeur et venait se condenser sur des chapiteaux de paille où on le recueillait. On obtenait ainsi le camphre brut, qui était exporté, et qu'il fallait encore purifier en le sublimant dans des ballons de verre après l'avoir mélangé à 3–5 % de chaux récemment éteinte. Les ballons étaient ensuite chauffés avec de grandes précautions, dans un bain de sable, tout en élevant progressivement la température jusqu'à 205°. Le camphre se sublimait alors et venait former, dans la partie supérieure du ballon un amas que l'on récupérait en brisant le verre.
Il ne faut pas confondre le camphre de Bornéo contenant du bornéol et extrait de Dryobalanops camphora avec celui extrait de Laurus camphora.
Le camphre est récupéré par distillation de morceaux de racines, de tiges ou d'écorces du camphrier. Les feuilles de certaines plantes, comme les matricaires, contiennent une forme de camphre non commercialisée. Une autre forme, constituée d'un mélange d'isomères, se trouve dans l'huile d'un chrysanthème asiatique, et est également synthétisée pour la plupart des utilisations commerciales.
Il existe de nombreuses méthodes pour synthétiser le camphre. L'une d'entre elles, mise au point par Auguste Béhal, se fait à partir de l'essence de térébenthine ou pinène C10H16. Berthelot a également synthétisé le camphre par oxydation du bornéol C10H18O ou du camphène C10H16.