L'Analyse de traces de sang est une des diverses branches de la médecine légale. L’utilisation des taches de sang comme preuve n’est pas nouvelle ; néanmoins, les progrès de la science l’a amenée à un niveau supérieur. Les nouvelles technologies, plus particulièrement les avancées en matière d’analyse génétique, peuvent être utilisées par les investigateurs pour résoudre les crimes et appréhender les coupables.
La science de l’analyse des traces de sang a recours aux connaissances scientifiques de domaines variés pour résoudre des problèmes pratiques. L’analyse des traces de sang utilise la biologie, la chimie, les mathématiques et la physique. Si un analyste suit un processus scientifique, cette science appliquée peut produire de solides preuves, ce qui fait de l’analyse des traces de sang un outil efficace pour les investigateurs.
Les résultats d’une analyse de traces de sang ne peuvent pas être considérés comme preuves irréfutables, mais un analyste doit être capable de déterminer d’une manière concluante :
Des connaissances de base en analyse de traces de sang permettent aux investigateurs présents en premier sur la scène de crime de collecter correctement et de préserver les informations délivrées par les traces de sang. S’ils savent ce qu’ils ont sur la scène de crime, ils savent ce qu’ils doivent faire ensuite. Analyser des traces de sang demande suffisamment d’enseignements et d’entraînement pour être une technique d’investigation efficace, et tous les officiers de la loi n’ont pas forcément les compétences requises.
Les analystes en traces de sang reçoivent une formation spécialisée. Elle est dispensée soit par la police scientifique pour les fonctionnaires de police ou de gendarmerie, soit dans le cadre d’enseignements de médecine légale, ou enfin par l’International Association of Bloodstain Pattern Analysts (IABPA). Cet organisme a d’ailleurs développé les critères de cette formation :
Par ailleurs, l’International Association for Identification (IAI) délivre une certification en analyse de traces de sang.
Contrairement à ce que le nom laisse penser, les termes « projection à basse vélocité », « projection à vélocité moyenne », et « projection à vélocité élevée » ne décrivent pas la vitesse à laquelle les gouttes de sang traversent l’air. Le terme « vélocité » est censé décrire la quantité d’énergie transférée à une source de sang afin de créer des taches. La vélocité est une vitesse (m/s) en relation avec une direction. Souvent, les termes force et énergie sont cités conjointement avec les unités p/s ou m/s, ce qui est incorrect. La force est reliée à la vélocité et à la masse (N ou 1kg ⋅m⋅s-2). L’énergie est reliée à la force exercée sur un objet (J ou N⋅m ou kg⋅m2⋅s-2). Ci-dessous une méthode de différentiation des projections de sang à vélocité basse, moyenne, et élevée.
Les projections à vélocité basse sont généralement produites lorsque un objet se déplaçant à moins de 1,5m/s rentre en contact avec une source de sang. La prépondérance des taches est généralement supérieure à 3 mm de diamètre.
Les projections à vélocité moyenne sont généralement produites lorsque un objet se déplaçant entre 1,5 m/s et 7,5 m/s rentre en contact avec une source de sang. La prépondérance des taches si situe généralement entre 1 mm et 3 mm de diamètre. Les mécanismes qui peuvent produire ce type de traces incluent les traumas avec objets contondant et les coups de couteau.
Les projections à vélocité élevée sont généralement produites lorsque un objet se déplaçant à plus de 30 m/s rentre en contact avec une source de sang. La prépondérance des taches est généralement inférieure à 1 mm de diamètre. Ces taches donnent souvent l’impression d’avoir été faites à l’aide d’un aérographe. Les projections à vélocité élevée peuvent être crées par des coups de feu ou des explosifs, mais aussi par des machineries industrielles, la toux, ou l’éternuement.