André Siegfried - Définition

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Introduction

André Siegfried, né au Havre le 21 avril 1875 et mort à Paris le 28 mars 1959, est un sociologue, historien et géographe français, pionnier de la sociologie électorale.

Biographie

André Siegfried fut élève au lycée Condorcet. D’abord tenté, à l’instar de son père Jules Siegfried qui fut maire du Havre, député de la Seine-Inférieure et ministre du Commerce, par la politique, il y renoncera après trois échecs aux législatives.

Alors que la loi Combes interdisant tout enseignement aux membres d’une congrégation (1904) et la loi de la séparation des Églises et de l'État (1905) sont votées, il rédige un vibrant essai sur la société canadienne dans laquelle il dénonce les écoles confessionnelles ainsi que l’influence religieuse ambiante. D’abord critiqué par le théologien Dominique-Ceslas Gonthier, son ouvrage encore aujourd'hui perçu de manières diverses, certaines le jugeant trop critiques tandis que d'autres en font un reflet fidèle du passé religieux.

Interprète pendant la Première Guerre mondiale, il sera écrivain, sociologue, historien et économiste. Proche du sociologue Gustave Le Bon (cf. L'âme des peuples), il est par ailleurs libre-penseur et protestant.

Il publie en 1913 son fameux Tableau politique de la France de l’Ouest sous la Troisième République, ouvrage fondateur de la sociologie électorale dans lequel il insiste notamment sur l’influence de la géologie sur le vote des habitants d’une quinzaine de départements de l’Ouest de la France durant les quarante premières années de la Troisième République.

En 1932, il succède à Gabriel Hanotaux à l’Académie des sciences morales et politiques.

En 1933, il obtient la chaire de géographie économique et politique au Collège de France. À partir de 1934, il collaborera de façon régulière au Figaro, jusqu’à sa mort. Très attaché a sa ville natale, il sera le premier président d'honneur de l'Institut Havrais de Sociologie économique et de psychologie des peuples (fondé en 1937). Il devient Grand officier de la Légion d'honneur.

Le 12 octobre 1944, André Siegfried est élu à l’Académie française, en même temps que Louis de Broglie et Louis Pasteur Vallery-Radot, avec 13 voix au fauteuil de Gabriel Hanotaux. Deux mois après la Libération de Paris, il s'agit de la première élection depuis l'invasion allemande. L'Académie, dont une douzaine de membres décédés n'ont pas été remplacés depuis quatre ans, dont plusieurs autres vivent en exil ou sont emprisonnés, ne peut réunir ce jour-là que dix-sept votants, soit moins que le quorum exigé. Ces trois élections sont malgré tout considérées comme valables et les trois nouveaux académiciens pourront même prendre part aux élections suivantes avant d'avoir été reçus en séance solennelle. André Siegfried est reçu le 21 juin 1945 par le duc de La Force.

Par ailleurs, il devient le premier président de la Fondation nationale des sciences politiques, en 1945. On lui doit de nombreuses études sur les pays anglo-saxons, la France et la sociologie électorale.

En 1954, il fonde l’Institut des Sciences et Techniques Humaines (quai de Javel), classe préparatoire aux grandes écoles.

Un lycée de Haguenau et un collège de Saint-Romain-de-Colbosc ont reçu son nom.

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