Louis Victor de Broglie | |
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Naissance | 15 août 1892 Dieppe (France) |
Décès | 19 mars 1987 (à 94 ans) Louveciennes (France) |
Nationalité | Française |
Champs | Mathématiques, physique |
Distinctions | Prix Nobel de physique 1929 |
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Louis Victor de Broglie, prince, puis duc de Broglie (15 août 1892 à Dieppe, France - 19 mars 1987 à Louveciennes, France) est un mathématicien et physicien français. Il est lauréat du prix Nobel de physique de 1929 « pour sa découverte de la nature ondulatoire des électrons ».
Louis de Broglie (prononcer breuil bʁœj) est issu de la maison de Broglie. Comme tous les membres cadets mâles de cette famille, il porte d'abord le titre de prince de Broglie et c'est sous ce titre qu'il sera connu durant la plus grande partie de sa carrière. Ce n'est que le 14 juillet 1960, à la mort sans enfant de son frère aîné, le duc Maurice de Broglie, qu'il devient à son tour duc de Broglie à l'âge de 68 ans.
Il est licencié ès lettres à 18 ans en 1910 (en histoire) puis passe une licence de sciences en deux ans en 1913. Il fait son service militaire dès octobre 1913 au régiment des radiotélégraphistes du Mont-Valérien et est affecté durant la première Guerre mondiale à l’émetteur de radio de la tour Eiffel mis en place par le général Gustave Ferrié (sapeur en 1913 il termine la guerre avec le grade d'adjudant). Il est initié aux travaux de la physique moderne par son frère, Maurice de Broglie, secrétaire des rencontres Solvay. Si on se réfère à la biographie de Nobel, c’est à 32 ans, en 1924, six ans après la fin de la Première Guerre mondiale, qu’il soutient une thèse de doctorat purement théorique devant un jury comprenant Paul Langevin et Jean Perrin. Quatre ans plus tard, cette thèse lui vaudra d’être nommé maître de conférences à la faculté des sciences de l’université de Paris (Institut Henri-Poincaré), et d’être considéré comme « nobélisable » à 36 ans, et un an plus tard, en 1929, elle lui vaudra le prix Nobel de physique pour sa « découverte de la nature ondulatoire de l’électron », sa thèse théorique ayant été totalement confirmée par deux expérimentateurs américains Davisson et Germer qui ont observé la première diffraction d’électron par un cristal.
Cette expérience produisant des interférences d’électron confirma sans ambiguïté l’hypothèse de Broglie.
Ses travaux sur la nature ondulatoire des électrons font de lui le physicien qui a associé une onde aux particules massiques.
En 1933, il obtient la chaire de théories physiques de l’Institut Henri-Poincaré, succédant à Léon Brillouin et est élu membre de l’Académie des sciences dont il devint secrétaire perpétuel en 1942.
Sous l'Occupation, il est membre du Conseil national instauré par Vichy.
Le 12 octobre 1944, Louis de Broglie est élu à l’Académie française, en même temps qu'André Siegfried et Louis Pasteur Vallery-Radot, à l'unanimité des 17 votants au fauteuil d'Émile Picard. Deux mois après la Libération de Paris, il s'agit de la première élection depuis l'invasion allemande. L'Académie, dont une douzaine de membres décédés n'ont pas été remplacés depuis quatre ans, dont plusieurs autres vivent en exil ou sont emprisonnés, ne peut réunir ce jour-là que dix-sept votants, soit trois de moins que le quorum exigé. Ces trois élections sont malgré tout considérées comme valables et les trois nouveaux académiciens pourront même prendre part aux élections suivantes avant d'avoir été reçus en séance solennelle. Sa réception officielle a lieu le 31 mai 1945, donnant l’occasion d’une scène inédite depuis trois siècles : l’accueil d’un académicien par son propre frère (le duc Maurice de Broglie).
Son œuvre est importante: il a écrit deux cents mémoires et quarante-cinq livres, dont des ouvrages de haute vulgarisation (Matière et Lumière, Sur les sentiers de la science, Certitudes et incertitudes de la science).
Il devient membre étranger de la Royal Society en 1953.