L'angine de poitrine, ou angor stable, survient à l'effort, la douleur se situe le plus fréquemment derrière le sternum. Souvent elle s’étend également le long du bras gauche, dans le dos, sur les côtés, dans la région supérieure de l'abdomen, dans le bras droit, le cou, la mâchoire ou même les dents. Parfois, la douleur peut se produire dans ces régions, mais pas dans la poitrine. Elle est souvent décrite soit comme un vague endolorissement, une pression ou comme une douleur constrictive. Elle est prolongée d'au moins quelques minutes. Ainsi, il est peu probable qu'une douleur de quelques secondes soit liée à une douleur angineuse.
On peut l'estimer en nombre d'étages ou en distance de marche.
Il existe d'autres circonstances de déclenchement :
La crise doit céder en quelques minutes (pour un angor stable), surtout s'il y a prise de trinitrine (Vasodilatateur coronaire).
Si les crises reviennent souvent, deviennent pire que d'habitude à un niveau d'effort donné, se manifestent au repos ou persistent, il s'agit plutôt d'un angor instable (appelé aussi syndrome de menace), faisant craindre la survenue d'un infarctus du myocarde.
Si la douleur persiste, il peut s'agir d'un infarctus du myocarde en cours de constitution.
Afin de stopper la douleur, il faut le plus rapidement possible arrêter l'effort et prendre un dérivé nitré par voie sublinguale (ex : trinitrine ou nitroglycérine). C’est un vasodilatateur qui dilate les artères coronaires en fournissant davantage de sang au cœur. Une administration sous la langue permet à la molécule de pénétrer plus rapidement dans le sang et de soulager plus rapidement la douleur.
L'angine de poitrine peut se traiter par 3 méthodes complémentaires :
Le choix entre un traitement médicamenteux et une revascularisation dépend du type des lésions sur les artères coronaires et la sévérité des symptômes, ainsi que du terrain.
Les bêtabloquants et quelques antagonistes du calcium réduisent les besoins en oxygène du cœur. Ils ralentissent la fréquence cardiaque et abaissent la pression artérielle.
Les dérivés nitrés aident à dilater les artères coronaires qui fournissent alors davantage de sang au cœur.
Les antiagrégants plaquettaires comme l'aspirine sont donnés comme anticoagulants pour prévenir la formation de caillots qui bloqueraient les artères coronaires.
D'autres médicaments permettent également d'améliorer les symptômes : l'isradipine permet de ralentir le coeur lorsque les bêtabloquants sont contre-indiqués ou pas assez efficaces. La trimétazidine a un effet anti ischémique.
l’angioplastie consiste en la dilatation de l’artère puis la mise en place d’un stent pour conserver ce nouveau diamètre
le pontage coronarien est une opération chirurgicale où on rattache des vaisseaux d’une autre partie du corps aux artères coronaires rétrécies.
Le choix entre ces deux techniques dépend du nombre et du type des lésions sur les artères coronaires, du terrain (âge et maladies associées).
Ni l'angioplastie ni le pontage ne retirent complètement les plaques. Si les facteurs de risque en cause ne sont pas pris en compte, il est probable que les artères s'obstruent de nouveau.
Dans tous les cas, une statine est prescrite, même si le taux de cholestérol sanguin est normal, l'adjonction de ce type de molécule ayant prouvé une diminution du risque de survenue d'un accident cardiaque ultérieur.