Outre les adolescents, l'anorexie peut toucher directement les nourrissons. L'anorexie symptomatique des nouveau-nés est le signe de perturbation fonctionnelle des centres réflexes situés dans le cerveau, et, si l'enfant n'est pas prématuré, cette perturbation est due à des lésions cérébroméningées à la naissance (hémorragie cérébrale, anoxie, par exemple). Dans ce cas, le refus de l'alimentation est évidemment important et tenace, et, par là, se distingue de l'anorexie dite "primitive", où le nouveau-né, hypotonique, ne tire pas ou refuse sein et tétine.
Dès sa naissance, l'enfant se trouve pris dans une relation à la mère qui s'inscrit entre le besoin et la demande. L'objet alimentaire qui satisfait le besoin est aussi objet d'une demande d'amour à la mère nourricière. L'enfant demande à être nourri et aimé dans le même temps ou la mère qui l'aime lui demande aussi d'absorber la nourriture qu'elle prépare pour lui. Dès lors que le désir de l'enfant s'insère entre le besoin et la demande en se fondant sur un manque. Le nourrisson peut être amené à rejeter la nourriture en confondant ainsi nourriture et amour.
Le mouvement pro-ana est un mouvement pour anorexiques mentales dont les membres prétendent que leur maladie n'en est pas une, mais plutôt un mode de vie. Le mouvement pro-ana est le « miroir » d'un autre mouvement nommé pro-mia pour la boulimie. Même si les deux restent liés, ce dernier a moins d'adhérents. Les sites web des membres de ces mouvements sont une source de "motivation" pour les autres membres et les poussent à persévérer dans leur perte de poids en imposant des commandements et en montrant des lettres de motivation ou même d'insultes "écrites par Ana ou Mia".
Ces sites web poussant à des comportements anorexiques ou boulimiques sont dangereux et sont interdits par la loi française depuis 2008. « Est prohibée la diffusion des sites Internet promouvant, incitant et encourageant les adolescents à devenir anorexiques.
En France, le député François Vannson (UMP) a proposé le 26 février 2007 d'ajouter à l’article 15 de la loi no 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication l'alinéa suivant : « Est prohibée la diffusion des sites Internet promouvant, incitant et encourageant les adolescents à devenir anorexique. » Les peines encourues pourraient atteindre 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende car « le fait de provoquer une personne à rechercher une maigreur excessive en encourageant des restrictions alimentaires prolongées ayant pour effet de l'exposer à un danger de mort ou de compromettre directement sa santé. »