Les romains utilisaient plus particulièrement deux types de matériaux : le mortier de chaux à granulats centimétriques, maintenant appelé "béton romain", et le mortier de tuileau, toujours à base de chaux, mais implémenté de débris concassées infra-centimétriques d'objets courants en brique rouge : tuiles (tegula et imbrex) , amphores ...
Mortier romain à la chaux et gros granulats..
Section de mortier de tuileau (rouge) surmontée de tuff grossier (fuites).
Dans la partie haute du trajet de l'aqueduc, les ponts servaient à franchir les rivières ou les vallons rencontrés.
Ils étaient le point faible de l'aqueduc pour deux raisons :
plus exposés au soleil et donc chauffés que le reste du trajet en général souterrain, ils se surchargeaient en concrétions carbonatées.
régulièrement, les torrents franchis les agressaient au cours de leurs crues, et finissaient par les détruire, d'où la fréquence des double états successifs.
Dans la partie basse du trajet, les ponts, plus spectaculaires, permettaient au canal de garder une altitude suffisante pour arriver au point le plus haut de la ville, afin de distribuer son eau secondairement par gravité.
Les ponts-aqueduc
Pont des Coulombons, immergé dans le lac se Saint-Cassien.
Double pont de Larquet, immergé dans le lac se Saint-Cassien.
Aqueduc d'Aix-Traconnade : logette de lampe à huile.
Une énigme : Concrétion
Aqueduc romain : réutilisation moderne
Conduite fermée en ciment (1894) insérée dans le canal romain : culée amont du pont de franchissement du Biançon qui l'a emporté.
Conduite fermée en ciment (1894) insérée dans le canal romain dans une falaise.
Conduite fermée en ciment (1894) insérée dans le canal romain sur un pont-aqueduc effondré.
On ne connait pas avec précision la date de fin d'exploitation globale de l'aqueduc de Mons à Fréjus : la dernière date connue correspond au siège de Fréjus en 1590 (guerre de religion contre les Carcistes (nom local des Huguenots) par Bernard de La Valette qui fit mettre l'aqueduc hors d’usage pour provoquer la fin du siège, et aussitôt aller faire le siège de Mons.
L'aqueduc est toujours en service sur son quart supérieur : cela doit être l'héritage de la maison de Villeneuve qui avait dû l'entretenir pour l'approvisionnement de ses fiefs de Beauragard, San-Peyre, Pibresson, Cananilles, Font-Bouillen, Velnasque et Tourrettes.
Il a été localement réaménagé pour être utilisé pour l'irrigation de la riche plaine de Fonduranne ainsi que le fonctionnement de son moulin et de sa scierie.