Un exemple de résultat d'arithmétique qui peut se démontrer à l'aide des théorèmes énoncés dans cet article est maintenant appelé théorème de Wilson. Il a été démontré par le mathématicien arabe du Xe siècle Alhazen. Il s'énonce ainsi :
Théorème de Wilson — Un entier strictement positif p est un nombre premier si et seulement s'il divise (p - 1)! + 1, c'est-à-dire si, et seulement si :
Une démonstration élémentaire est présentée dans l'article détaillé.
Pierre de Fermat est un mathématicien français du XVIIe siècle que s'est passionné pour l'arithmétique. Le bagage mathématique disponible à son époque était, en arithmétique, plutôt plus faible que celui présenté ici, car l'usage des nombres négatifs était encore problématique. Il a établi le résultat suivant :
Petit théorème de Fermat — Si a est un entier non divisible par p tel que p est un nombre premier, alors a p-1 - 1 est un multiple de p.
L'article détaillé présente une démonstration uniquement à l'aide des outils étudiés dans le cadre de cet article. Par delà l'élégance du résultat, il sert aussi de théorème pour démontrer d'autres résultats d'arithmétiques. Il est utilisé, par exemple pour une démonstration élémentaire du théorème des deux carrés de Fermat. Ce résultat stipule que si p est un nombre premier ayant pour reste 1 s'il est divisé par 4, alors l'équation X2 + Y2 = p admet toujours une solution.
Le petit théorème de Fermat est à la base de nombreux tests de primalité. Pour en comprendre le principe appliquons sa forme naïve au cinquième nombre de Fermat, noté F5 et égal à 232 + 1, ou encore à 4 294 967 297. Fermat a toujours cru que ce nombre était premier, il écrit « ... je n'ai pu encore démontrer nécessairement la vérité de cette proposition ». C'est la seule conjecture fausse que Fermat a émise.
La méthode simple et brutale, consiste à calculer le reste de la division de a(F5 - 1) - 1 par F5. Si le reste n'est nul, le nombre n'est pas premier. Avec deux astuces, les calculs sont beaucoup plus simples qu'il n'y paraît, choisissons a égal à 3. Son carré donne a2, égal à 9. le carré de ce nombre donne 322, égal à 81, son carré est égal à 323 6 561. Comme F5 - 1 est égal à 232, il suffit de 32 étapes pour conclure, ce qui est maintenant rapide avec les méthodes de calculs modernes.
La deuxième difficulté à résoudre est le caractère élevé des puissances successives, on finirait par devoir utiliser des très grands nombres qui imposent une écriture lourde des valeurs intermédiaires, ainsi 325 est égal à 1 853 020 188 851 841, alors que ce n'est que la cinquième valeur intermédiaire et qu'il faut en calculer 32. Il est néanmoins possible d'écrire ce nombre habilement, à l'aide d'une division euclidienne :
Ce qui importe, c'est le reste de la division euclidienne de 3(F5 - 1) - 1 et non pas la valeur de Q5. Ainsi, à l'étape d'après :
Il suffit que calculer le carré de R5 et d'opérer une division euclidienne de ce carré par F5 et on obtient :
Le calcul de Q6, et en règle générale de Qn où n est un entier qui va jusqu'à 32, est inutile. Et la suite des Rn ne dépasse jamais F5, ce qui empêche une explosion de chiffres significatifs à calculer. En 32 étapes, on trouve que le reste de la division euclidienne de 3(F5 - 1) - 1 par F5 est égal à 3 029 026 159 et non pas 0, le nombre F5 n'est pas premier. Euler utilise une méthode plus habile, elle exhibe effectivement les diviseurs, sa méthode est exposée dans l'article Nombre de Fermat.