Les autostéréogrammes sont extrêmement complexes à réaliser manuellement. C'est un assemblage de pixels qui doit être calculé par ordinateur précisément. Un exemple est Surface 3D Release 2, d'Andreas Moll, qui est un logiciel complet et simple.
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La vision stéréo est la superposition de deux images similaires mais pas identiques, avec pour résultat l'illusion de solidité et de profondeur. Dans le cerveau humain, la vision binoculaire résulte de mécanismes complexes qui forment une représentation tridimensionnelle de l'image en faisant coïncider chaque point (ou ensemble de points) vu par un œil avec le point correspondant (ou ensemble de points correspondants) vu par l'autre œil. En utilisant le phénomène de disparité binoculaire, le cerveau donne à chaque point un indice de profondeur.
Lorsque le cerveau est confronté à un motif qui se répète comme un papier peint, il n'arrive pas à bien superposer la vision de l'œil gauche et celle de l'œil droit. Si on regarde un motif qui se répète horizontalement, mais en faisant converger les yeux en un point situé derrière le mur, le cerveau va superposer un motif vu par l'œil gauche, et un autre motif similaire vu par l'œil droit pour former une image virtuelle "derrière" le mur. La profondeur à laquelle l'image virtuelle est vue dépend de la distance entre les deux motifs observés.
Les autostéréogrammes utilisent ce principe pour créer des images 3D : si les motifs sont proches les uns des autres, l'image virtuelle paraît proche, alors que si les motifs sont éloignés les uns des autres, l'image virtuelle paraît lointaine. Les images virtuelles sont perçues comme un "trou" dans l'image de base.
Un autostéréogramme animé est une simple superposition d'images stéréoscopiques qui défilent rapidement, sur le même modèle que les dessin-animés. L'inconvénient de cette technique est qu'il n'est pas possible de fixer une texture délimitée seulement sur l'objet en relief. Il en ressort que l'on ne peut utiliser l'animation pour le cinéma par exemple.
Mais l'autostéréogramme animé reste un moyen de représentation mouvante du relief simple à mettre en œuvre.
Il est possible d'observer les autostéréogrammes sans instrument, avec un peu d'entraînement, en regardant dans le vague, loin derrière l'image, pour diminuer la convergence des yeux et ainsi s'approcher de la vision parallèle. Pour débuter, le plus simple est de s'approcher très près de l'image sans chercher à la regarder, puis de s'en éloigner progressivement. On perçoit alors l'image en relief.
La réussite de cet exercice dépend de deux facteurs importants : un regard vague porté au loin, et une patience accrue car l'image n'apparaît pas instantanément. Cela nécessite un certain temps d'adaptation pour voir le relief en détail, il diffère selon les personnes.
Attention toutefois, il ne faut pas observer un autostéréogramme trop longtemps : en effet celui-ci nécessite un effort oculaire important, qui peut être mauvais si il est trop intense