Le baptême est, dans les institutions d'enseignement supérieur de Belgique, la cérémonie initiatique qui permet au bleu (nouvel étudiant) de passer du statut de bleu à celui de baptisé. En d'autres termes de rentrer dans un cercle d'étudiants baptisés. De manière générale, le terme de baptême peut également englober toutes les activités de bleusailles, qui précèdent le baptême proprement dit. Les baptêmes sont organisés par des comités de baptême, qui ne peuvent être dirigés que par des étudiants baptisés. L'intérêt principal mis en avant par les partisans du baptême est l'intégration rapide des nouveaux arrivants à la faculté.
Il est important de noter que chaque université ainsi que chaque haute école et aux seins de celles-ci chaque cercle et comité de baptême possèdent ses propres spécificités et coutumes. Il y a donc autant de types de baptêmes que de comités. Le baptême est généralement organisé par école ou cercle facultaire il existe néanmoins des exceptions avec certains comité de baptêmes dit régionaux (La Malmedy, Paludia, Grand Ducale, la Centrale, la Chimacienne, la Destuna,...). Le baptême est à distinguer du simple bizutage, de par sa forte connotation folklorique, faisant référence, notamment, à certains évènements tragiques de l'Histoire estudiantine belge, en des temps où l'enseignement supérieur n'était pas accessible à tous (comme peut en témoigner pour les personnes le sachant, l'épreuve finale du baptême).
Les modalités varient d'une université à l'autre et d'une faculté à l'autre. On trouve également des différences notables entre les instituts supérieurs et les universités, ainsi qu'entre les étudiants d'obédience catholique et ceux du laïque. De plus, chaque président de baptême tente de laisser son "coup de griffe". Il est donc très difficile de généraliser. Un ensemble d'activités plus ou moins ludiques sont proposées aux Bleus et bleuettes. Ces activités vont crescendo et forment un parcours initiatique. Les épreuves vécues en commun sont censées solidariser le groupe.
Par tradition, le déroulement des activités de baptême n'est ni annoncé, ni raconté à ceux qui ne les ont pas (encore) vécu. Plusieurs raisons propres à l'acte initiatique y concourent :
Auxquelles peuvent s'ajouter éventuellement selon les comités :
Cette liste n'est ni exhaustive ni typique. Certaines de ces activités n'existent pas du tout selon le comité ou l'année, et sont primordiales dans un autre.
Selon les comités, villes et années, certaines spécificités sont différentes :
A Liège, l'AGEL encadre les activités de tous les comité de baptême, mis à part celui de la faculté de médecine vétérinaire, encadré par la Société Générale des Étudiants en Médecine Vétérinaire.
Un passage de calotte (corona) peut se faire après le baptême, et la principale exception est le cas de l'UCL où la corona ne peut être envisagée qu'à partir de la deuxième année de l'étudiant sur le site universitaire. De plus, toujours pour l'UCL, ce passage de calotte est (officiellement) découplé du baptême (pour peu que le prétendant; impétrant se soit suffisamment investi dans l'association où il désire la passer). A Bruxelles et à Namur, le passage de calotte a généralement lieu la même année que le baptême (ECAM, FUSL, FUNDP, etc).