Bernard Brunhes (géophysicien) - Définition

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Introduction

Bernard Brunhes (Toulouse 1867-Clermont-Ferrand 1910), ancien élève de l'École normale supérieure, est un géophysicien français.

Carrière

Après avoir soutenu en 1893 une thèse sur la réflexion cristalline interne, il fut nommé maître de conférence à l'Université de Lille. Il enseigne la physique et l'électricité industrielle (1892-1893) à l'Institut industriel du Nord (École centrale de Lille), puis à partir du 29 juillet 1893 est simultanément chargé d'un cours d'électrotechnique à l'Institut industriel du Nord et d'un cours de physique industrielle à l'Institut de Physique de Lille. En 1895, Charles Camichel lui succéda à Lille.

Professeur à l'université de Dijon puis à la faculté des sciences de Clermont Ferrand, il devint directeur de l'observatoire météorologique du Puy-de-Dôme en 1900.

Il a été le premier à mettre en évidence en 1905 le phénomène d'Inversion du champ magnétique de la Terre, en observant des roches volcaniques (coulées de lave) du Massif central qui conservent la mémoire de la direction du champ magnétique datant de l'époque de ces coulées (coulée de Pontfarein, près de Saint-Flour, Cantal). Cette découverte a fait l'objet d'une commémoration en 2007 au parc géologique Vulcania en Auvergne.

Avec son frère Jean Brunhes, il était membre de la Société de la Haute-Auvergne, lors de sa fondation en 1898.

Dans La Dégradation de l'énergie, il expose ses recherches sur les flux d'énergie et l'érosion des sols. Il voyait dans la déforestation une conséquence de la privatisation des terres communales, déplorant la « tragédie des enclosures » qui pousse leurs propriétaires privés à oublier le coût de la dégradation des sols, à l'inverse des usagers des terres communales. Ces derniers, soucieux des risques de déforestation et de dégradation, anticipent ce temps long mais ils n'en ont pas la maîtrise. Les possédants peuvent l'assumer, mais seul compte, pour eux, le revenu immédiat obtenu par ce mode d'exploitation quelle que soit l'irréversibilité de la destruction qu'ils aménagent ainsi.

Oeuvres et références

Références

  1. René Fouret et Henri Dubois, La physique à Lille depuis le début du 19 ème siècle jusqu'à 1970, ASA-USTL 
  2. André Grelon, Programme « Villes et institutions scientifiques » Rapport final 1996, Programme Interdisciplinaire de Recherche Sur les Villes (PIR-VILLES - CNRS) 
  3. Institut industriel du Nord de la France (I.D.N.), «  », dans L'Élève-ingénieur. Journal hebdomadaire des élèves de l'Institut industriel du Nord de la France (I.D.N.), vol. , 1894  

Oeuvres

  • Henri Poincaré, J Blondin et Bernard Brunhes, Électricité et optique: cours de physique mathématique, G. Carré, 1890 
  • Bernard Brunhes, Cours élémentaire d'électricité Lois expérimentales et principes généraux. Introduction à l'électrotechnique. Leçons professées à l'Institut industriel du Nord de la France, Gauthier-Villars, 1895 .
     
  • Bernard Brunhes, Sur le principe d'Huygens et sur quelques conséquences du théorème de Kirchhoff, au siège des Facultés, Lille, 1895, 44 p. ; in-8°
     
  • Bernard Brunhes, La dégradation de l'énergie, Flammarion, 1909 (réimpr. rééd. éd. Flammarion, coll. Champs n°251, 1991) 
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