Le Bison américain est d’apparition relativement récente en Amérique du Nord, originaire d’Eurasie, il a traversé le détroit de Béring il y a 10 000 ans, époque où il a remplacé le bison à longues cornes (Bison priscus ), un immigrant plus ancien qui était beaucoup plus gros. On pense que la race des Bisons à longues cornes s’est éteinte en raison du changement de l'écosystème et la pression de la chasse, suite au développement de la culture de Clovis et des techniques associées qui ont permis d’améliorer les techniques de chasse. Au cours de cette même période, d'autres représentants de la mégafaune ont disparu, pour être remplacés dans une certaine mesure par des animaux immigrés d’origine eurasienne qui étaient mieux adaptés aux prédateurs humains. Le Bison d'Amérique, qui en réalité était une forme naine, était l'un de ces animaux. Un autre exemple est l’ours brun, qui a remplacé l’ours à face courte.
Le bison était une espèce clé, dont la pression de pâturage représentait une force qui avait façonné l'écologie des Grandes Plaines aussi fortement que les feux de prairie périodiques et qui jouait un rôle central dans la vie des Indiens des Plaines . Mais il existe maintenant une controverse au sujet de leur interaction. "L'expédition d’Hernando de Soto à travers le Sud-est durant quatre ans au début du XVIe siècle lui ayant permis de rencontrer de nombreuses hordes d’indiens, mais semble-t-il "pas un seul bison", Charles C. Mann écrivit en 1491 : New Revelations of the Americas Before Columbus (Nouvelles révélations sur l’Amérique précolombienne). Mann propose des éléments de preuve selon lesquels les Amérindiens, non seulement auraient créé (par l'utilisation sélective d’incendies volontaires) les grandes prairies qui ont fourni au bison un habitat idéal, mais également régulé la population de bisons. Dans cette théorie, ce n'est que lorsque la population indienne aura été décimée, vague après vague, par les épidémies (de maladies propagées par les Européens), c'est-à-dire après le XVIe siècle que les troupeaux de bisons se sont énormément développés. Dans une telle perspective, la mer des troupeaux de bisons qui s'étendait jusqu’à l'horizon aurait été le symptôme d'un déséquilibre écologique, rendu possible seulement par des décennies de précipitations plus importantes que la moyenne. Une autre preuve de son arrivée vers 1550-1600 dans les plaines de la côte Est des États-Unis, est le peu de lieux-dits qui ont reçu de la part des indigènes du sud-est un nom rappelant le bison. Le bison a été l’espèce la plus nombreuse parmi les gros mammifères sauvages de la planète.
Ce qui n'est pas contesté, c'est qu’avant l'introduction des chevaux, les troupeaux de bisons étaient capturés dans des pièges de rochers et de branches de saule et pourchassés vers les falaises. Ces sauts de bison se retrouvent dans plusieurs endroits aux États-Unis et au Canada. Cette méthode de chasse semble avoir été en usage chez les Amérindiens au début de l'ère chrétienne. De grands groupes de chasseurs poursuivaient les troupeaux de bisons sur plusieurs miles, les forçant dans une bousculade, qui en fin de compte conduisait de nombreux animaux vers une falaise. Les grandes quantités de viande obtenues de cette façon par les chasseurs leur fournissait un surplus qu’ils utilisaient pour commercer avec d'autres cultures.
La méthode de chasse analogue consistait à conduire les bisons dans des enclos naturels, tels que celui de Ruby site.
Pour une meilleure utilisation de la viande de bison, les Amérindiens ont inventé une méthode spécifique de boucherie, identifiée pour la première fois sur le site archéologique d’Olsen Chubbock dans le Colorado. La méthode consiste à dépouiller le dos afin d'accéder à la viande la plus tendre juste sous la peau, la zone connue sous le nom de « viande persillée ». Après l’extraction de la viande persillée, les pattes avant sont coupées, ainsi que les omoplates. Cela découvre la viande de la bosse (chez le bison des bois), ainsi que la viande des côtes et les organes internes du bison. Lorsque tout a été exposé, la colonne vertébrale est ensuite sectionnée et le bassin ainsi que les pattes arrières enlevés. Enfin, le cou et la tête sont retirés d’un seul bloc. Cela permet à la viande dure de sécher et d’être transformée en pemmican.
Plus tard, lorsque les Indiens des Plaines ont eu des chevaux, il a été constaté qu'un bon cavalier pourrait assez facilement tuer suffisamment de bisons pour nourrir sa tribu et sa famille, aussi longtemps qu’il se trouvait un troupeau à proximité. Les bisons fournissaient la viande, le cuir, le tendon pour les arcs, la graisse, la bouse séchée pour les feux, et même les sabots qu’on pouvait faire bouillir pour fabriquer de la colle. Le cheval incitait parfois les Indiens des Plaines au gaspillage, en récupérant principalement la langue et la viande de la bosse, mais la pression exercée sur les troupeaux était encore largement supportable. Quand les temps étaient durs, les bisons étaient consommés jusqu’à la dernière parcelle de moelle des os.