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Vue de l'avion | ||||
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Constructeur | Société des avions Marcel Bloch | |||
Rôle | Avion de chasse | |||
Équipage | ||||
1 pilote | ||||
Motorisation | ||||
Moteur | Gnome et Rhône 14 N-11 ou N-25 ou N-49 | |||
Nombre | 1 | |||
Type | Moteur en étoile | |||
Puissance unitaire | de 910 à 1 100 ch | |||
Dimensions | ||||
Envergure | 10,54 m | |||
Longueur | 9,10 m | |||
Hauteur | 3,96 m | |||
Surface alaire | 17,32 m² | |||
Masses | ||||
À vide | 2 150 kg | |||
Avec armement | 2 730 kg | |||
Maximale | 2 760 kg | |||
Performances | ||||
Vitesse maximale | 509 km/h (Mach 0,41) | |||
Plafond | 11 050 m | |||
Vitesse ascensionnelle | 590 m/min | |||
Rayon d'action | 540 km | |||
Armement | ||||
Interne | 2 Canons Hispano-Suiza HS 404 de 20 mm 4 2 mitrailleuses MAC 34 de 7,5 mm | |||
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Le Bloch MB.150 fut un avion militaire construit par la Société anonyme des Avions Marcel Bloch qui devint en 1947 la Société des Avions Marcel Dassault.
Étudié en réponse à l'appel d'offre de l'Armée de l'air française de 1934 qui fut finalement remporté par le Morane-Saulnier MS.406, le premier prototype se révéla incapable de décoller en 1936. Rééquipé d'un moteur Gnome et Rhône 14N-0 de 940 ch. et après augmentation de la surface alaire, le prototype du MB.150 fit son premier vol en octobre 1937.
Le Centre d'essais du matériel aérien (CEMA) conclut, au tout début de 1938, que les performances étaient suffisamment intéressantes pour justifier le développement de l'appareil et au printemps 25 exemplaires furent commandés à la SNCASO. La cellule se révéla impossible à construire en série et l'étude de deux nouveaux modèles, les MB.151 et MB.152, fut lancée. Les deux avions furent étudiés et produits en parallèle, et 120 étaient livrés à l'Armée de l'air à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale. Les deux modèles se distinguaient par leur moteur : un Gnome et Rhône 14N 21 de 895 ch pour le MB.151, un 14N 25 ou 49 de 1100 chevaux pour le MB.152. Du fait de sa sous-motorisation flagrante, le MB.151 était dédié à l'entrainement, et le MB.152 au combat. Cependant peu d'entre eux étaient capables de combattre car il leur manquait pour la plupart l'hélice et le collimateur.
Les MB.153 et 154 constituèrent des tentatives pour améliorer les performances par le montage de moteurs américains, pour pallier le manque de puissance des moteurs français. Seul le 153 vola, et après qu'il eut été accidenté, tout développement cessa dans cette direction.
Plus réussi, le MB.155, avait été dessiné pour améliorer l'autonomie, en installant un réservoir supplémentaire de 300 litres derrière le poste de pilotage qui fut déplacé vers l'avant. En outre, son capot moteur avait été redessiné de façon à avoir un meilleur rendement aérodynamique. Les essais étant concluants, il fut commandé en 1940 et dix exemplaires furent terminés avant l'armistice du 22 juin 1940, 19 autres étant produits sous le régime de Vichy.
Le MB.157 constituait l'aboutissement final de la série, redessiné pour accueillir un Gnome-Rhone 14R "Météore" de 1580 ch en surpuissance et 1230 ch en puissance nominale continue, le prototype achevé sous supervision allemande suite à sa capture lors de la débâcle (Bloch avait tenté de convoyer l'avion démonté vers le sud de la France), fut testé par ceux-ci en 1942 à Orly : les Allemands furent très étonnés de ses performances exceptionnelles (710 km/h à 7800 m et 670 km/h en puissance nominale à 8500 m : soit un peu plus rapide par exemple qu'un Mustang P51D), au point que son moteur fut démonté et envoyé en Allemagne chez BMW… La cellule fut finalement détruite à Orly par un raid aérien allié.
Au final, le MB.152, et plus largement la famille des MB.150, fut un bon avion avion dont le potentiel ne put pas être exploité. Évidemment du fait d'une mise en service précipitée, sans que tous les équipements soient disponibles. Mais surtout faute d'un moteur suffisamment puissant : les avions à moteur en étoile nécessitent de 20 à 30% de puissance en plus que les moteurs en ligne du fait de leur trainée plus importante. Il lui aurait fallu un moteur de 1300ch ou 1500ch pour pouvoir devenir le Focke Wulf 190 français. Mais ces moteurs n'existaient pas en France, d'où la recherche désespérée de moteurs américains pour les projets MB.153 et 154. Il faudra attendre le MB.157 pour voir la cellule correctement motorisée, avec les performances que l'on sait, mais bien trop tard.