Boèce - Définition

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Introduction

Voir aussi le philosophe Boèce de Dacie (XIIIe siècle)
Boèce enseignant, manuscrit de La Consolation de la philosophie, 1385

Boèce ou Anicius Manlius Torquatus Severinus Boetius ou Boëthius ou Boethius est un philosophe latin, né vers 480 à Rome, mis à mort en 525 à Pavie par Théodoric le Grand.

Biographie

Consolations de la philosophie, édition publiée à Gand en 1485

Né à Rome en 480, Boèce était le fils adoptif de Symmaque (de Quintus Aurelius Memmius Symmachus — mis à mort lui aussi par Théodoric en 525), descendant d'une famille patricienne romaine qui a donné à Rome quelques consuls et des pontifices maximi. Boèce a pris pour épouse une fille de Quintus Memmius Symmachus, dont il devient ainsi le gendre.

Boèce fit ses études à Rome, puis à Athènes. À son retour, il fut élevé trois fois au consulat (en 487, 510 et 511) par Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths . Mais des ennemis trouvèrent le moyen de lui faire perdre la confiance de Théodoric. Des remontrances qu'il adressa à ce dernier, au sujet des exactions des receveurs des deniers publics, furent le prétexte de sa disgrâce.

Un décret du Sénat le déclara coupable de trahison ; enfermé dans une prison, où il rédige La consolation de Philosophie, il fut mis à mort en 525, près de Pavie. Ses biens, dont la confiscation avait été prononcée, furent rendus à sa veuve par la reine Amalasonte qui fit relever ses statues.

Œuvres

  • Les œuvres de Boèce ont été réunies à Venise, 1491 ; à Bâle, 1570 ; à Glasgow, 1571 et à Iéna, 1843. La Consolation a été souvent publiée à part. Au Moyen Age elle a été commentée, entre autres, par Thomas d'Aquin, et traduite en vieil-anglais par Alfred le Grand et en moyen anglais par Chaucer. Elle a plusieurs fois été traduite en français, par Jean de Meung, Paris, 1483 ; P.R. de CERIZIERS de la compagnie de Jésus (seconde édition à Paris, 1636) ; Léon Colesse, 1770 ; Louis Judicis, 1861.

Dom François-Armand Gervaise a écrit sa Vie, 1715.

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Voir sur Wikisource : Boèce.

Quadrivium : Traités d'arithmétique, géométrie, musique, astronomie (vers 505)

  1. Institutio arithmetica ou De institutione arithmetica, éd. et trad. par Jean-Yves Guillaumin, L'institution arithmétique, Paris, Les Belles Lettres, 1995. (Texte latin sur Gallica, éd. par Gottfried Friedlein, Leipzig, Teubner, 1867.) C'est quasiment une traduction d'un livre de Nicomaque de Gerasa, Introduction à l'arithmétique (vers 180).
  2. Institutio musica ou De institutione musica (en abrégé De musica). Trad. it. par Giovanni Marzi, Rome, Istituto italiano per la storia della Musica, 1990. Trad. an. par C. M. Bower, Boethius, Fundamentals of Music, New Haven, Yale University Press, 1989. Trad. fr. par Christian Meyer : Traité de la musique, introduction, traduction et notes, Brepols, 2004. (Texte latin sur Gallica, éd. par Gottfried Friedlein, Leipzig, Teubner, 1867.)
  3. Geometria ou De geometria (La géométrie), traité perdu. Survivent des variantes d'un traité portant ce nom, qui fut faussement attribué à Boèce. (Texte latin sur Gallica, éd. par Gottfried Friedlein, Leipzig, Teubner, 1867.)
  4. De institutione astronomica (L'institution astronomique), traité perdu, aurait été une traduction de Ptolémée.

Rhétorique et dialectique

  • Sur les différences topiques (522). Trad. an. par E. Stump, Boethius's De topicis Differentiis, Ithaca (New York), Cornell University Press, 1978.
  • Commentaires sur les Topiques de Cicéron (520). Trad. an. E. Stump, Boethius's in Ciceronis Topica, Ithaca, Cornell U.P., 1988.

Traités théologiques

  • Contre Euthychès et Nestorius.
  • De hebdomadibus (Comment les substances sont bonnes en ce qu'elles sont sans être des biens substantiels) (vers 518-520)
  • De Trinitate (De la Trinité) (après 520)
  • Utrum Pater (Si le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont prédiqués substantiellement de la divinité) (après 520)
  • De fide catholica (De la foi catholique) (après 520). Peut-être pas authentique.
  • Traités théologiques, trad. Axel Tisserand, Paris, Garnier-Flammarion 876, 2000. Introduction : pp.7-60. Texte : pp.61-193. Notes et annexes : 195-263. Ouvrage bilingue latin-français. Contient notamment : Contre Eutychès et Nestorius, De la Trinité, un texte Sur les substances, ainsi que De la foi catholique. Ce volume propose une excellente introduction par Axel Tisserand sur la manière dont Boèce comprend les rapports entre la philosophie et la théologie, ainsi qu'un riche appareil de notes et des annexes.
  • Alain Galonnier et al.: Boece, Opuscula Sacra, Peeters Publishers 2007, ISBN 90-429-1863-2. (lat. et fr., avec comm.)

Consolation de la philosophie (524)

  • Consolation de la philosophie, traduit par Louis Judicis. Paris, 1861. Consulter en ligne
  • La consolation de Philosophie, trad. Jean-Yves Guillaumin, Paris, Les Belles Lettres, 2002.

Traductions d'Aristote (de 508 à 522) et de Porphyre

  1. Les catégories (vers 510)
  2. De l'interprétation (vers 512)
  3. Premiers analytiques (vers 513-517)
  4. Seconds analytiques (vers 513-517)
  5. Topiques (520)
  6. Réfutations sophistiques (522)
  7. Isagoge de Porphyre de Tyr (508)

Commentaires d'Aristote

  • Introductions aux catégories d'Aristote. Introductio ad categoricos syllogismos (515)
  • Sur le syllogisme catégorique. De syllogismis categoricis (516)
  • Sur le syllogisme hypothétique. De hypotheticis syllogismis (517)
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