Canal de la Charente à la Seudre - Définition

Photos (géolocalisées)

Jonction avec la Charente	Première écluse du canal au lieu-dit Biard	Jonction avec le canal de Pont-l'Abbé (sur la gauche)	Pont de Saint-Agnant avec la fontaine Charles
Fontaine Charles (au pied droit du pont de Saint-Agnant)	Le canal	Le pont tournant de Bellevue	Dernière écluse à Marennes - Jonction avec la Seudre

Histoire

Construit à l'origine pour relier les places militaires de Rochefort et de Brouage, alors grands arsenaux du XVIIe siècle, le Canal de la Charente à la Seudre a été délaissé au début du XIXe siècle.

Il faisait pourtant partie d'un ancien projet qui était d'établir une liaison navigable nord-sud, de la Loire à l'estuaire de la Gironde. Le projet avait été émis par Richelieu, puis l'ingénieur et géographe Claude Masse y rédigea un mémoire sur le sujet en 1706. Mais, faute de moyens de financement, il tomba en sommeil jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle.

Puis, pendant la Monarchie de Juillet, suite à une ordonnance royale de mai 1846, les travaux ont repris pour mener la jonction jusqu'à Marennes. C'est dans cette ville, où les travaux ont été achevés en 1862, pendant le Second Empire, que la jonction finale avec la Seudre a pu être effectuée. Le canal fut ouvert à l'exploitation dès 1860, mais à partir de 1862, les gabares pouvaient approvisionner Marennes. Ces bateaux à fond plat et à faible tirant d'eau convenaient parfaitement bien à la navigation fluviale sur le canal qui connut une certaine activité pendant une vingtaine d'années. Les gabares ont pu acheminer le sel de la Seudre et transporter les pyrites importées d'Espagne au port marchand de Tonnay-Charente qui livrait alors l'usine de produits chimiques de Marennes. Le trafic, assez important, a pu être exercé sans encombre jusqu'à ce que la voie ferrée, mise en service en 1889, détrône totalement le canal.

Depuis 2007, il est entièrement rétrocédé au Conseil général de la Charente-Maritime qui en assure l'entretien et l'équipement.