Le trésor de la cathédrale mériterait un chapitre à part, étant donnée l'accumulation d'ex-votos (principalement des pièces en argent ou en or) et de joyaux offerts par des fidèles fortunés ou par les collectes citadines: des crosses d'argent avec des détails en or, des couronnes d'argent et d'or serties de brillants et des perles et des broderies pour vêtir les statues de la Vierge, un grand tabernacle donné en 1804, des châles de soie sous forme de brocarts (avec fils d'or et d'argent), etc. Une partie du trésor a été malheureusement pillé durant le dernier quart du XXe siècle.
Peu avant de franchir le portique d'entrée de la cathédrale, le visiteur traverse un ample narthex où se trouvent deux sarcophages dans lesquels gisent les restes de José María Paz et de son épouse. Il s'y trouve aussi l'urne funéraire qui conserve les restes du doyen Gregorio Funes. dans les cryptes gît la dépouille de l'évêque Hernando de Trejo y Sanabria -premier recteur de la première université argentine : celle qui est appelée actuellement UNC- ainsi que celle de Fray (frère) Mamerto Esquiú.
Si l'extérieur de la cathédrale est majestueux, l'intérieur va de pair : le grand vaisseau central est couvert d'une haute voûte ornée harmonieusement d'une grande quantité de moulures taillées dans le bois et dorées, beaucoup d'entre elles au moyen de feuilles d'or. Le grand autel fait un jeu équilibré avec les colonnes élevées et les sculptures anciennes représentant différents saints du catholicisme. Toutes ces sculptures prises séparément constituent des œuvres d'art de grande valeur (beaucoup d'entre elles sont articulées et sont vêtues de tenues somptueuses).
La lumière du soleil pénètre dans l'édifice principalement par une série de profonds oculi situés dans la voûte de la nef centrale. Cette nef, de type basilical est surélevée par rapport aux deux vaisseaux latéraux dont elle est séparée par de hautes et larges colonnes en grande partie dorées. Sur le balcon situé au-dessus du narthex se trouvent les grandes orgues. Le grand autel est en grande partie réalisé avec de l'argent repoussé venu du Haut-Pérou.
La grande coupole correspondant au dôme est située à la croisée du transept. Ce qui attire l'attention en premier lieu sont les proportions de cette coupole et de son tambour, ainsi que sa décoration élaborée.
Au total, la cathédrale argentine de Córdoba est une excellente synthèse d'éléments d'origine Renaissance conjugués au style baroque colonial espagnol, au néoclassicisme et comprenant des détails mudéjars.
La Cathédrale de Córdoba est le siège d'un archevêché catholique. La province ecclésiastique comprend l'archidiocèse et cinq diocèses suffragants. Ce sont les diocèses suivants :
La cathédrale de Córdoba est la construction coloniale la plus ancienne et la plus importante d'Argentine actuellement en bon état et en fonction.
De telle sorte qu'elle constitue un bâtiment de toute première valeur au sein du patrimoine architectural du pays et un des plus beaux exemples de l'architecture baroque en Amérique. C'est pourquoi elle constitue un Monument Historique National pratiquement annexe du quartier jésuitique de la ville, qui lui, fait partie du Patrimoine Culturel de l' Humanité établi par l' UNESCO.