Soie - Définition

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Introduction

Soie du Cambodge

De la soie (fibre textile d'origine animale) est produite par de nombreux insectes, araignées et chenilles de certains papillons notamment (Yponomeutes, bombyx). Celle qui sert à produire des tissus de soie est issue du cocon produit par la chenille (ver à soie) du bombyx du mûrier (Bombix mori).

La technique permettant de produire la soie date de 2500 av. J.-C. et vient de Chine par la Route de la soie. Elle a été un secret jusqu'en 560. La production a commencé en Europe au VIe siècle. En France, la production débuta au XIIIe siècle. L'élevage des vers à soie est appelé sériciculture.

Histoire

L'histoire de la soie débute selon la tradition chinoise au XVIIe siècle av. J.-C. et se poursuit avec trois millénaires d’exclusivité durant lesquels la Chine commerce ce tissu précieux sans jamais en transmettre le secret. L’art de fabriquer la soie s’est ensuite progressivement transmis aux autres civilisations grâce à des espions de tous genres (moines, princesses ...) aux pillards et aux marchands. En Europe, la soie fut longtemps un monopole de l'Empire romain d'orient. Arrivée en Europe occidentale à la fin du Moyen Âge, la production de soie parvient au stade de l'industrialisation à partir du XIXe siècle mais connaît un grave déclin lié à la concurrence de fibres modernes (dont le nylon), à l'évolution des coutumes vestimentaires en Europe, à l’essor de certains pays d’Asie et aux épidémies qui la touchent en France à cette époque. Elle est donc finalement redevenue une production essentiellement asiatique.

Composition chimique

La soie est une protéine, constituée d'un polymère d'acides aminés. C'est une répétition d'acides aminés hydrophobes alanine-glycine. Elle a une structure en feuillet bêta.

Production

Élevage des vers à soie

Chenilles de ver à soie, âgées de 21 jours
Cocon de ver à soie

La préparation des cocons

  1. Le décoconnage. Huit à 10 jours après la fabrication du cocon, a lieu le décoconnage. Les cocons sont enlevés de leur support et triés. Ensuite on enlève la bourre ou « blaze », qui a servi à la fixation du cocon.
  2. L'étouffage. Les cocons sont ensuite étouffés dans des étuves de 70 à 80 °C, puis trempés dans l'eau bouillante pour que le grès (ou séricine, colle naturelle protégeant les brins) se ramollisse.

La chrysalide doit être tuée sans abîmer le cocon.

La filature

Pour trouver l'extrémité de chaque fil, on remue constamment les cocons avec un petit balai de bruyère (dans les Cévennes et partout en France) ou de paille de riz (en Chine). Celui-ci sert à accrocher les premiers fils de dévidage. Chaque fil étant trop fin, on en réunit plusieurs (une dizaine) lors du dévidage. Ceux-ci se soudent entre eux grâce au grès, lors de son refroidissement.

Les fils sont enroulés sur des « dévidoirs », la soie est alors dite soie « grège ». Celle-ci est ensuite enroulée sur des écheveaux ou « flotte ». Un kilogramme de soie grège s'obtient avec huit à dix kilogrammes de cocon.

Le tissage

Pour le tissage,la soie se présente sous la forme de flotte.

  1. Elle est enroulée sur un tambour « l'ourdissoir ». Cela permettra de monter les fils de chaîne sur le métier.
  2. Elle est dévidée sur une « cannette » qui sera placée dans la « navette ». Celle-ci sert à tisser la trame.
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