Cathédrale Saint-Dié de Saint-Dié-des-Vosges - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Cathédrale Notre-Dame de Saint-Dié
de Saint-Dié-des-Vosges
Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
48° 17′ 21″ Nord
       6° 57′ 02″ Est
/ 48.289046, 6.950514
 
Pays France  France
Région  Lorraine
Département Vosges
Ville Saint-Dié-des-Vosges
Culte Catholique romain
Type cathédrale
Rattaché à Diocèse de Saint-Dié des Vosges
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVIIIe siècle
Style(s) dominant(s) Roman,Gothique et classique
Protection Monument historique

Avec l'église Notre-Dame de Galilée et le cloître qui les relie, la cathédrale Saint-Dié forme à Saint-Dié-des-Vosges un ensemble architectural remarquable, riche d'apports successifs et de styles différents, mais unifié par une couleur caractéristique, celle du grès rose des Vosges.

L'église Notre-Dame de Galilée

À Saint-Dié-des-Vosges on la désigne plus volontiers sous le nom de petite église. De petite taille (40 m de long sur 19 m de large), elle s'élève sur le flanc gauche de la cathédrale, nécessairement plus imposante. De fait il s’agissait à l’origine d’une église privée, destinée au grand prévôt et aux hôtes de marque. Elle peut être considérée comme l’un des exemples les plus purs de l’art roman de la Lorraine du Sud.

La partie la plus ancienne est la tour carrée, austère et massive, une sorte de donjon aux murs très épais (2 m), mais dont la partie supérieure a disparu, lors de l’incendie de 1554. Porche au rez-de-chaussée, elle forme tribune au premier étage. C’est là qu’un régent enseignait aux enfants jusqu’en 1286. Les ouvertures y sont peu nombreuses, notamment à cause du poids du berceau en plein cintre.

Sobriété de la nef

Pour des raisons semblables, l’élévation intérieure de la nef reste modeste (12,50 m).

Le chœur est formé d’une demi-travée et d’une abside semi-circulaire. Sur l’un des chapiteaux de l’entrée on remarque deux dragons affrontés. D’autres sont ornés de feuillages, mais dans cet édifice où règne la sobriété, la plupart des chapiteaux ont été laissés nus.

Arcatures à billettes

Pourtant les arcatures à billettes du chevet que l'on aperçoit depuis le cloître tout proche ne manquent pas d'élégance.

Les vitraux du XIXe siècle n’ayant pas résisté au dynamitage de la cathédrale en 1944, de nouvelles verrières ont été conçues en s’inspirant de vitraux cisterciens géométriques et monochromes du XIIe siècle.

L'art contemporain a également trouvé sa place : entre le chœur et l’absidiole sud se dresse une statue de Jeanne d’Arc en marbre, sculptée en 1951 par René Collamarini.

Le cloître

Du roman au gothique

Véritable passerelle entre l’église Notre-Dame de Galilée et la cathédrale, le cloître gothique est l’un des plus vastes de l’Est de la France. Le passage à la Renaissance y est déjà perceptible, comme en témoignent les pilastres de la galerie nord.

De fait ses origines sont incertaines, mais il est fait mention du cloître tout au long de l'histoire de la ville. Alors qu’il menaçait ruine, sa reconstruction fut décidée en 1444) par le chapitre qui ne manquait pas d’appuis : à la demande du roi de France Charles VII et du duc de Lorraine René Ier, des indulgences plénières furent accordées par le pape Eugène IV à ceux qui participèrent aux réparations. Un incendie malencontreusement allumé en 1554 par des chanoines tirant à l’arquebuse mit un terme à cet élan, détruisant également 134 maisons, ainsi que les toitures des deux églises. Le cloître resta donc inachevé.

Galerie sud

Les galeries sud et est datent des XVe siècle et XVIe siècle. Elles sont ajourées de baies en arc brisé, au fenestrage orné de motifs gothiques (arcades tréflées, quadrilobes et accolades). De même que dans la galerie ouest, les piliers y sont fasciculés. Ces raffinements contrastent avec la sobriété romane de l'église Notre-Dame de Galilée à laquelle le cloître est adossé.

Une chaire à prêcher extérieure, entourée d’une balustrade en forme de croisillons et couverte d’un abat-son, est aménagée dans un contrefort. Certes on y disait des messes pour le repos de l’âme des défunts, mais une vocation séculière n’est pas à exclure, notamment à travers le cérémonial de la justice exercé par le chapitre.

Un escalier à vis logé dans la tourelle d’angle du transept nord permet d’accéder à une petite salle édifiée en 1446. Elle abrita jusqu’en 1790 la bibliothèque du chapitre : on y conservait précieusement les livres légués par les chanoines à leur décès ainsi que les archives de l'église.

Parmi les gargouilles, l’une était particulièrement populaire. Datant probablement du XVIe siècle, elle est surnommée l’Iroquoise en raison de ses plumes, mais il ne faut probablement y voir aucun lien avec l’Amérique dans ce contexte historique. Ses grimaces sont plutôt celle du fou, protagoniste obligé de la fête médiévale. Cette figure grotesque fut sectionnée lors du séisme du 22 février 2003 qui affecta Saint-Dié-des-Vosges et sa région. Elle a désormais trouvé refuge au Musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges.

Page générée en 0.192 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise