La structure actuelle de l’édifice date de la fin du XIIe siècle, à une époque où le chœur était encore intégré dans le bâtiment. Le style s’inscrit dans la transition de l’architecture romane au gothique ; l’intérieur est peu décoré. On trouve dans le narthex une grande cuve baptismale carrée, datée environ de 1200 ; elle est décorée de la même manière que la fenêtre à l’est et le chœur.
Avec l’ancien chœur, aujourd’hui désaffecté, l’église mesurait 11 mètres (36 pieds) supplémentaires.
La tradition orale dit que le chancel était couvert par un plafond en chêne, peint en bleu avec des étoiles d’or, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Il est aujourd’hui à ciel ouvert.
Sur le mur est, une fenêtre à trois arches — séparées par deux colonnes triangulaires avec chapiteaux sculptés — est encadrée de deux effigies mortuaires sculptées :
La chapelle Notre-Dame, aujourd’hui en ruine, date de la même période que le bâtiment principal. Elle a pu servir de salle du chapitre ou de sacristie, mais était probablement à l’origine un transept.
Elle constitue une aile rectangulaire, adossée au chancel ; on y accédait depuis celui-ci. Elle était éclairée depuis le mur est par deux lancettes et une fenêtre à lancettes à double baie.
De nombreuses tombes sont présentes sur le site, car des moines, abbés, évêques du diocèse se sont fait enterrer autour de la cathédrale. On trouve aussi celle du dernier roi de Thomond et de ses fils. Les plus anciennes inscriptions déchiffrables datent de 1638, sur la tombe de Hygate Lowe, et dans le mur nord la pierre mortuaire du révérend Neptune Blood (qui porte les dates de 1638 – 1694 – 1699). On trouve également un autel-tombeau dans l’angle sud-ouest, où il est inscrit « William Mac-an et bharg et sa femme Eliza Ni Dea ont fait cette tombe, Anno Dom. 1650. »
Sur le côté nord, près de l’extrémité orientale, se trouve le tombeau emmuré de Donaldus MacDonogh et son épouse, Maria O'Connor, qui date de 1685. Il est richement décoré des armes de MacDonogh sculptées sur lui, et il porte une inscription latine. En-dessous se trouve une inscription en anglais de 1752 : « Ici reposent les restes du Dr. Patrick MacDonogh fils de son prédécesseur Donaldus et petit-fils du Craven — Il était un dignitaire de l’Église de France et de l’Irlande catholique — Il était intimement lié avec des hommes du premier rang. ».