Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes - Définition

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Introduction

Cathédrale
Saint-Pierre-et-Saint-Paul
de Troyes
Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
48° 18′ 01″ Nord
       4° 04′ 53″ Est
/ 48.30028, 4.08139
 
Pays France  France
Région Champagne-Ardenne
Département Aube
Ville Troyes
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Diocèse de Troyes (siège)
Début de la construction 1208
Fin des travaux XVIIe siècle
Style(s) dominant(s) Gothique
Protection Monument historique

La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes, est une cathédrale catholique romaine française, située dans la ville de Troyes du département de l'Aube en région Champagne-Ardenne. Elle est un important monument historique français classé depuis 1862. C’est le siège de l’évêché de Troyes.

Historique

Plan de la cathédrale de Troyes
La nef
Vue longitudinale de la nef depuis le chœur. Au fond la tribune supportant les grandes orgues et masquant partiellement la rosace de la façade ouest

Le site de la cathédrale actuelle a été utilisé pour des constructions religieuses depuis le IVe siècle. À cette époque un oratoire s’y trouvait. Une cathédrale y fut construite au IXe siècle, mais fut dévastée par les Normands ou Vikings. Suite à ce désastre, l’évêque Milon décida la construction d’un édifice roman aux environs de l’an 940. C’est cette cathédrale qui fut le siège du Concile de Troyes qui débuta le 13 janvier 1129, au cours duquel l’Ordre des Templiers fut confirmé et son rôle défini. Un incendie détruisit cette cathédrale en 1188.

La construction de la cathédrale gothique fut ordonnée aux environs de l’an 1200 par l’évêque Garnier de Traînel et débuta sous l’épiscopat de son successeur Hervé en 1208. Les travaux de construction débutés ainsi au début du XIIIe siècle, se prolongèrent jusqu’au XVIIe. Il s’agit d’un ouvrage inachevé puisque la tour Saint Paul au sud n’a jamais été construite. Seule le fut la tour Saint Pierre, située au nord de la façade. Selon les versions, cet inachèvement est dû, soit à un manque d’argent, soit à la prudence : le sol, marécageux (la Seine n’est pas loin), menaçait de s’enfoncer et de détruire une partie du bâtiment ; en effet, la cathédrale fut construite sur une épaisse base pour stabiliser le sol, la partie sud étant en pente et à la rencontre de trois canaux aujourd'hui asséchés.

Jadis une flèche de 110 mètres surmontait la croisée du transept. Elle fut emportée par une tornade en 1365, puis touchée par la foudre en 1700, après quoi elle ne fut plus reconstruite.

La cathédrale a également souffert d’autres désastres naturels : une partie du chœur fut détruit lors d'un ouragan en 1228, et la toiture de la nef fut incendiée par un orage en 1389.

À la révolution, la cathédrale souffrit terriblement du vandalisme révolutionnaire. Toutes les grandes statues des portails furent fracassés et une partie des vitraux saccagés. Le trésor fut fondu. Elle échappa cependant à la destruction, ayant été affectée à un autre usage. Elle fut déchristianisée et transformée en Temple de l’Abondance pendant plusieurs années… Au sortir de la tourmente révolutionnaire, la cathédrale dut être profondément restaurée par Eugène Millet.

Le Concile de Troyes

En 1129, le chevalier champenois Hugues de Payns, chef de la milice des pauvres chevaliers du Christ à Jérusalem, se rendit en occident pour participer le 13 janvier, au concile de Troyes ainsi nommé parce qu’il s’est déroulé dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes. De nombreuses éminentes personnalités étaient présentes :

  • le cardinal Mathieu d'Albano, légat du pape en France,
  • les archevêques de Reims et de Sens, ainsi que dix de leurs évêques suffragants,
  • quatre abbés cisterciens (ceux de Cîteaux, Clairvaux, Pontigny et Troisfontaines),
  • deux abbés clunisiens (ceux de Molesmes et Vézelay),
  • deux chanoines,
  • deux maîtres et un secrétaire.

En plus des religieux, se trouvaient des personnages laïcs :

  • Thibaut IV de Blois, comte de Champagne,
  • André de Baudement, sénéchal du comté de Champagne,
  • Guillaume II, comte de Nevers, Auxerre et Tonnerre.

Ce concile mena à la création de l’ordre du Temple et le dota d’une règle propre.

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