Centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa - Définition

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Introduction

Vue aérienne du site de Kashiwazaki-Kariwa

La centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa (柏崎刈羽原子力発電所, Kashiwazaki-Kariwa genshiryoku-hatsudensho?) est exploitée par la compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO). Elle se situe non loin de la ville de Kashiwazaki, dans la Préfecture de Niigata à 250 km au nord de Tōkyō. Cette centrale, qui dispose de sept réacteurs nucléaires, est la plus puissante au monde avec une capacité totale de 8 212 mégawatts (soit 8,21 GW, 13% de la capacité de production de la compagnie TEPCO.

Description

Les 7 réacteurs nucléaires sont de type réacteur à eau bouillante. Les 5 premiers fournissaient une puissance électrique unitaire de 1 100 MW. Ils ont été mis en service respectivement en 1985 pour le réacteur n°1, 1990 pour les n°2 et 5, 1993 pour le n°3 et 1994 pour le n°4. Les deux derniers réacteurs, de type ABWR fournissant une puissance électrique unitaire de 1 356 MW, ont été mis en service en 1996 (n°6) et 1997 (n°7).

Après leur arrêt total le 16 juillet 2007 en raison d'un séisme de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter, ces réacteurs ont été relances le 9 mai 2009 et ont été soumis à des tests avant une remise en service durant l'été 2009, après que TEPCO ait pu démontrer qu'il n'y a pas eu de dommages structurels importants.

Incidents

La centrale a subi un tremblement de terre d'intensité 6,8 en juillet 2007 qui a provoqué un incendie et des fuites d'eau contenant des éléments radioactifs.

Les conséquences radiologiques de ce séisme apparaissent très faibles :

  • des fûts de déchets de faible activité (genre fûts pétroliers) gerbés sont renversés dans le hangar où ils étaient entreposés ;
  • une piscine de désactivation a débordé et l’eau a été rejetée en mer ;
  • de la vapeur s'est dégagée le long d’un arbre de turbine.

A la suite de ce séisme les réacteurs de la centrale ont été arrêtés le 18 juillet. Le coût total du séisme pour la centrale est évalué à plus de 600 milliards de yens (plus de 3,6 milliards d'euros) sur l'année comptable qui prend fin en mars 2008, entraînant un déficit de 95 milliards de yens (570 millions d'euros) pour cette même année.

À noter que la Haute Cour de Justice de Tokyo avait rejeté une remise en cause en 2005 de la fiabilité des études sismiques qui constataient l'absence de faille sur le site de la centrale, évitant ainsi à TEPCO d'avoir à fermer la centrale.

Alors que la centrale est arrêtée depuis le tremblement de terre, 8 incendies se sont déclarés dans les différentes unités, dont le dernier a brûlé un ouvrier au visage. Pour autant, les autorités ont donné le feu vert en février 2009 pour le redémarrage de l'unité n°7.

Interdiction du MOX

En mai 2001, un référendum organisé dans le village de Kariwa (3605 électeurs) s'est prononcé à 53 % contre l'utilisation du combustible MOX par la centrale nucléaire. TEPCO devait donc renoncer à utiliser le combustible MOX à Kashiwazaki-Kariwa. En cas d'utilisation du MOX, « ...la marge de sécurité du réacteur nucléaire est moindre dans la mesure où le plutonium réagit plus rapidement que l'uranium, a expliqué la porte-parole de Greenpeace, Kazue Suzuki. C'est comme un train fou. Une fois qu'il est parti, il est très difficile de l'arrêter. »

En août 2002, l'Agence japonaise pour la sécurité de l'industrie nucléaire (qui dépend du ministère) a révélé que TEPCO a dissimulé de nombreux rapports d'inspection dans la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. À la suite des révélations sur les dissimulations, le gouverneur de la préfecture de Niigata et les maires de la ville de Kashiwazaki et du village de Kariwa ont retiré leur aval à l'utilisation du combustible MOX, obtenu après de laborieuses négociations avec les populations locales, estimant que la compagnie d'électricité « avait détruit le rapport de confiance mutuelle par des agissements malhonnêtes ». Avant d'annoncer sa démission, le président de TEPCO, Nobuya Minami, a déclaré que l'utilisation du MOX dans la centrale de Kashiwazaki-Kariwa était différée indéfiniment.

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