Une solution rustique, mais adaptée au pays, était utilisée dans une partie de l'Amérique Latine aux XVIIIe et au XIXe siècles. Simplement dénommée silla (« chaise » en espagnol), elle consistait en une simple chaise de bois équipée d'une sangle. Le voyageur s'installait sur la chaise, que l'on plaçait alors sur le dos d'un unique porteur, qui portait la charge grâce à la sangle qui s'appuyait haut sur son front. L'occupant du siège regardait donc vers l'arrière pendant toute la durée du voyage.
Les voyageurs faisant appel à des sillas employaient en général un certain nombre de porteurs, qui se relayaient.
Ce système fut probablement mis au point parce que la région comptait beaucoup de chemins sommaires, impraticable pour une chaise à porteurs telle qu'elles existaient en Europe à la même époque. Le concept de la silla est d'ailleurs proche de la hotte du porteur népalais qui existe encore aujourd'hui, et qui utilise également une sangle passée haut sur le front.