Château de Faye | |||
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Période ou style | |||
Début construction | XVIIe siècle | ||
Protection | inscrit MH 4 mai 2000 | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Limousin | ||
Subdivision administrative | Limousin | ||
Subdivision administrative | Haute-Vienne | ||
Commune française | Flavignac | ||
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Le château de Faye est situé sur la commune de Flavignac dans la Haute-Vienne
La sortie, provisoire mais longue, de Faye, du patrimoine des Loménie date de 1690. Pierre de Loménie n'avait pas de postérité. Mais il laissait un frère François qui, lui avait des descendants. Selon les usages du temps, la terre et le château de Faye revenaient à l'ainé de ses neveux Loménie. Mais par testament du 5 juillet 1690, Pierre de Loménie institua pour une raison personnelle héritier Pierre de Villoutreys son filleul fils d'Annet de Villoutreys et de sa sœur Marie de Loménie.
Le dernier représentant des Villoutreys de Faye nommé Louis-Henri Gratz déshérita ses sœurs entièrement au profit de son curateur l'abbé Louis Léonard de Loménie qu'il institue comme légataire universel (voir archives de Faye). Faisant preuve d'une grandeur d'âme et d'un désintéressement plutôt rares, l'abbé de Loménie renonça à l'héritage par acte du 13 octobre 1810 au profit des sœurs du décédé. Mais sous le poids des dettes que leur laissaient leur frère et la charge considérable que constituait l'entretien du château de Faye à cette époque, il provoque la vente des biens de Faye avec autorisation par un jugement du Tribunal civil de Saint-Yrieix le 6 mai 1812. Après deux ventes aux enchères, l'adjudication est faite au profit de M. François Tenant de La Tour pour 112.100 Francs-Or.
Mais alors se produit un coup de théâtre qui éclate dès le lendemain le 9 janvier 1813 : monsieur François Tenant de La Tour déclare que l'abjudication des Biens de Faye n'était pas pour lui, qu'il avait enchéri et s'était rendu acquéreur au nom de Monsieur Léonard de Loménie prêtre, demeurant à Faye, commune de Flavignac pour une moitié et pour Madame Jeanne Françoise d'Haubech sa belle-sœur, veuve de François de Loménie, pour l'autre moitié. Ainsi, la longue patience et plus particulièrement la magnanimité de l'abbé Louis Léonard, ancien curateur et précepteur de Henri-Gratz de Villoutreys, se trouvait récompensée. Et après une éclipse de 123 ans, la famille de Loménie rentrait en possession de ses biens.
Il semble bien que, l'adjudication fut décidée, l'abbé ait agi en sous-main, d'accord avec sa belle-sœur. La déclaration de command de François Tenant de La Tour, ami de la famille, est là pour le prouver. Mazarin aurait parlé à ce sujet d'une savante combinazione, d'ailleurs courante, parfaitement légitime et légale. Ce n'était après tout que très juste après la grandeur d'âme dont Louis-Léonard avait fait preuve en renonçant au legs universel de son pupille, qui lui aurait permis d'hériter de Faye s'il avait voulu sans bourse délier. L'abbé préféra agir « à la loyale » et il en fut récompensé.