Le château fort de Picquigny se situe sur la commune de Picquigny à proximité ouest d'Amiens, dans la Somme. Il n'en subsiste aujourd'hui que d'imposants vestiges.
Histoire
Le château fort fut incendié en 1470 par Charles le Téméraire. Reconstruit et modifié à la Renaissance, il fut abandonné à la Révolution française. Propriété d'une société savante, « La Société des Antiquaires de Picardie », depuis 1922, le site est désormais l'objet d'un entretien et de travaux de restauration financés par les deniers publics.
Description
Remparts
Église castrale. La collégiale devient l'église paroissiale après destruction de cette dernière, implantée alors dans le cimetière.
Portes fortifiées avec pont-levis aujourd'hui disparus
- Porte de la Barbacane : C'est elle qui permettait l'accès au cœur (partie haute) de la forteresse, par le côté Sud. Elle est équipée de deux ouvertures l'une à côté de l'autre, dont chacune avait son pont-levis. Celle de gauche, en ogive, est plus large (porte charretière) que celle de gauche, en plein cintre (passage piétons). C'est sous cette seule porte que se faisait, à Picquigny, la circulation entre Amiens et Abbeville. Les « gens d'armes » du seigneur pouvaient ainsi parfaitement contrôler et percevoir les droits de passage.
Façade de la Porte de la Barbacane, décorée à l'occasion de la fête médiévale de 2008.
- Porte du Gard : Ouvrant sur le côté Ouest, elle ne donnait accès qu'à la partie basse, à l'intérieur des remparts, et à la collégiale. À l'écart du fossé parce qu'installée dans un renfoncement du rempart, elle n'était elle-même munie que d'une herse (sans pont-levis à cet endroit précis). Elle débouche aujourd'hui sur le monument aux morts, dressé comme un petit rondpoint au milieu de la rue qui prolonge vers le Sud l'escalier Saint-Jean. Juste en face, s'étend le cimetière (au milieu duquel se trouvait jadis l'ancienne église paroissiale Saint-Jean). Deux blasons décorent le haut du passage en arc gothique.
Panorama depuis la Porte du Gard (avec vue sur le monument aux morts).
Vue sous un angle presque identique, un siècle et demi plus tard (en 2007). Le traitement numérique vise à estomper les détails, de façon à insister sur la silhouette des vestiges.