Château de Vaire-le-Grand - Définition

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Introduction

Château de Vaire-Le-Grand
Château de Vaire-le-Grand

Période ou style Classique
Début construction 1713
Protection Inscrit MH (1998)

Latitude
Longitude
47° 17′ 01″ Nord
       6° 09′ 01″ Est
/ 47.2837, 6.1502
  
Pays France  France
Région historique Comté de Bourgogne
Région Franche-Comté
Département Doubs
Commune française Vaire-Arcier
 
Château de Vaire-Le-Grand

Le Château de Vaire-Le-Grand est un château du XVIIIe siècle de style Classique construit en 1713 dans la vallée du Doubs à Vaire-Arcier en Franche-Comté à 13 km au nord-est de Besançon. Le château et le jardin à la française ont été remarquablement restaurés et sont ouverts au tourisme durant l'été depuis 1992.


Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis décembre 1998.

Historique

À l'époque gallo-romaine un castrum couronne la butte rocheuse qui domine la vallée du Doubs, où est construit l'actuel château.

Un château fort fut édifié au XIe siècle par le seigneur Gauthier de Vaire, vassal du Comté de Bourgogne.

Suite à la mort du duc de Bourgogne Charles le Téméraire en 1477, le roi Louis XI annexe le duché de Bourgogne de ce puissant ennemi indépendant et fait totalement anéantir les châteaux qui lui ont résisté dont celui-ci.

En 1703, Gabriel Boisot, procureur général au Parlement de Besançon, œil et bras de Louis XIV (fils de Claude Boisot, intendant des fortifications de Franche-Comté qui aide Louis XIV à conquérir le Comté de Bourgogne alors vassal des Habsbourg rois d'Espagne) par la suite occupera la charge de premier président au Parlement de Besançon et obtiendra du roi le droit de rachat de la baronnie de Vaire, ce qui lui permettra d'assoir sa récente noblesse de robe. Le château fort est alors en ruine et il occupe l'imposante demeure de gauche à l'entrée de l'actuel château.

Jean-Antoine Boisot (fils de Gabriel Boisot) héritier des titres de baron et président de son père, entreprend de marquer son important rang social par la construction ruineuse du château actuel entre 1713 et 1717 et par l'aménagement du premier jardin à la française en Franche-Comté, directement inspiré du traité de Dézallier d'Argenville. Il finance le tout avec les 120 000 livres de dot de son épouse Marie Élisabeth Yacinthe Heuslin (fille du conseiller, secrétaire du Roi et Receveur général des finances de Soissons Michel Heuslin). Le style Classique de son château de plaisance est alors à la dernière mode parisienne directement inspiré du château de Champs-sur-Marne, qui fut occupé par la célèbre maîtresse de Louis XV Madame de Pompadour.

Les époux se séparèrent de corps en 1723 pour mésentente : Jean-Antoine Boisot est jugé par son épouse comme « jaloux, dur et près de ses intérêts » ce qui fut à l'origine d'un scandale éclaboussant le Roi. Madame Boisot dû se retirer au couvent d'Issy tandis que Jean-Antoine Boisot, ruiné et endetté par ses somptueux travaux, vendra le château aux nièces de sa tante maternelle, orphelines du baron Jean Jacques Pourcheresse d'Etrabonne, contre la jouissance de son domaine durant sa vie.

Simone Bonaventure Étiennette (seconde des trois sœurs) après avoir épousé le marquis Louis Badier de Verseille s'installera à Vaire-le-Grand dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

En 1814, le prince Aloys de Liechtenstein à la tête de trois divisions de troupes autrichiennes installe son quartier général au château durant six mois de la Campagne de France. Il fait créneler les terrasses ou il dispose ses pièces d'artilleries pour échanger des tirs avec la grande armée de l'empereur Napoléon Ier très affaibli par sa désastreuse Campagne de Russie de 1812.

En 1817, la Comtesse Etiennette de Malarmey de Roussillon (nièce de la Marquise de Versaille Bonaventure) hérite du château et du domaine de 60 hectares de champs et de prés, de 157 hectares de bois, d'un moulin et d'une tuilerie qu'elle revend en 1819 aux familles Cugnotet Finot.

En 1885, Fanny Morel, veuve du maître de forges Louis Meiner, acquiert la propriété. Le château est vendu par la suite successivement à plusieurs familles : madame Koechlin et madame de Reboul de la Juillière et ses filles qui en héritent en 1902, M. Duffet qui l'achète en 1932 puis le revend en 1934 à Georges Feschotte qui le revend lui même en 1941 à Jacques Georges de la société « Coton Vosges » puis à la société d'industrielle du textile Boussac en 1948.

En 1985, la Société Boussac transforme les deux pavillons d'entrée en maisons de repos et le château en colonie de vacances. L'ensemble est inscrit sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 25 mars 1985 et le domaine est en voie de classement.

En 1992, les nouveaux propriétaires ouvrent le château, le parc et le jardin à la française à la visite touristique suite à une longue période d'importante et belle restauration.

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