Racheté en 1973, il est, depuis, l'objet d'une minutieuse réhabilitation. Le château fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 26 décembre 1980.
Peu avant sa mort, François de Taulignan vendit la juridiction et la seigneurie de Saint-Bonnet à Me Antoine de Bucelli. Jusqu'alors la seigneurie, apanage d'une longue lignée de noblesse d'épée, devient possession d'une riche noblesse de robe. Jean de de Bucelli hérite de son père, mais a sa mort, la seigneurie est vendue à Claude de Vignolles et à Jean Calvet. Le défaut de paiement de ce dernier conduit au partage de la seignerie entre les familles De Bucelli et de Vignolles. En 1596, Jacques De Vignolles épouse par contrat Isabeau des Urcières de Gaudette, qui, après avoir hérité de sa tante Jeanne, devient seule propriétaire de Saint-Bonnet. Elle entreprend des travaux d'embellissement qui lui donneront son aspect actuel.
À partir de 1622, des soulèvements de protestants, provoquent la suspension des travaux. Il est probable qu'à sa mort tout n'ait pas été achevé. La seigneurie reste dans la famille De Vigolles, jusqu'à la Révolution. Les 4 et 5 avril 1792, une troupe de révolutionnaires brûle la tour nord qui est en partie ruinée. En 1794 le château est vendu comme bien national. Il fut alors transformé en magnanerie, puis en bâtiment agricole. Abandonné et ruiné, dépecé, il sombre dans l'oubli.