Complications
Même s’il n’y a pas de cicatrice, et même si on quitte la clinique le jour-même, la chirurgie hystéroscopique n’est pas une « petite chirurgie » ! Comme pour toute intervention chirurgicale, la chirurgie hystéroscopique comporte des risques opératoires et anesthésiques, et des complications post-opératoires. Ces risques et ces complications sont essentiellement représentés par :
- Des hémorragies par blessure d’un vaisseau sanguin du muscle utérin (myomètre) en cours d’intervention, obligeant très rarement à ouvrir le ventre, voire à pratiquer une ablation de l’utérus (hystérectomie) en urgence.
- Des perforations utérines (c'est-à-dire que l’instrument de résection, ayant « creusé » trop en profondeur dans le muscle utérin (myomètre), finit par traverser la paroi externe de l’utérus et se retrouve dans la cavité abdominale, risquant ainsi de blesser l’intestin, le rectum, les voies urinaires, ou les vaisseaux sanguins). Ces perforations utérines en cours d’intervention obligent à arrêter l’intervention, et à pratiquer une cœlioscopie pour regarder dans l’abdomen afin de s’assurer qu’il n’y a pas eu de blessure d’un organe intra-abdominal.
- Des hémorragies secondaires dans les heures ou les jours qui suivent l’intervention, qui obligent parfois à réintervenir.
- Des complications infectieuses (endométrite, salpingite).
- Des synéchies utérines, c'est-à-dire un accollement anormal des deux faces de la cavité utérine à l’endroit où la chirurgie a eu lieu, obligeant à réintervenir pour lever cet accolement.
Ces risques sont limités (le risque de complication grave, selon les études, est de moins d’un cas sur 1000). C’est essentiellement en raison de ces risques de complications que le chirurgien consulté peut être amené à refuser une chirurgie hystéroscopique s’il estime qu’un fibrome est trop volumineux, ou mal situé (près des vaisseaux sanguins, ou trop près de la paroi externe de l’utérus). Il discutera alors le choix d’un autre traitement avec la patiente.