Cimetière juif de Besançon Cimetière Israélite de Besançon | |
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Pays | France |
Quartier | Bregille |
Ville | Besançon |
Religion(s) | Judaïsme |
Superficie | ≈ 0,07 hectares |
Mise en service | 1796 |
Coordonnées | |
Personnalités enterrées | |
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Mayer Lippman, famille Weil, famille Veil-Picard, famille Haas. |
Le cimetière juif ou cimetière israélite de Besançon est un cimetière dédié aux Juifs situé rue Anne Frank dans le quartier de Bregille, à Besançon (Franche-Comté). Il s'agit du seul cimetière entièrement consacré à la communauté juive dans le département du Doubs. Il fut acquis au nom de la congrégation en 1796 par Nathan Lippmann et Pierre Picard, et accueille des sépultures depuis le début du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours.
Les débuts de l'histoire des Juifs à Besançon remontent au Moyen Âge, période durant laquelle les Juifs s'installent dans la ville attirés par sa situation de place commerciale. Fondée à la fin du XIVe siècle, la communauté édifiera son premier cimetière certainement à cette époque, dans le lieu-dit de Calmoutier, dans l'actuel quartier de Montrapon-Fontaine-Écu. Pour des raisons encore inconnues, le site du cimetière de Calmoutier sera finalement vendu par la municipalité en 1465, et il faudra attendre l'après Révolution française, en raison de l'expulsion des Juifs de la ville, pour qu'un nouveau cimetière israélite soit construit dans la capitale comtoise.
C'est à la fin du XVIIIe siècle, au retour des Juifs à Besançon, qu'un nouveau cimetière fait son apparition rue Anne Frank, entre le quartier de Bregille et le contrebas de Palente, au nord-est de la ville. La partie la plus ancienne du cimetière fut obtenue par deux notables de la communauté juive de Besançon en 1796 : Nathan Lippmann et Pierre Picard. Ils devaient acquérir une propriété à proximité de la ville, où la population juive pourrait enterrer ses morts librement. En 1839 une parcelle supplémentaire est ajoutée et au même moment le Consistoire Israélite de Besançon tente d'obtenir un terrain adjacent pour y construire une maison de gardien.
Les plus anciens tombeaux, qui sont souvent les plus modestes, datent de 1849 bien que le cimetière accueille encore actuellement de nouvelles sépultures. Le site comporte d'imposants caveaux appartenant aux riches familles Veil-Picard, Picard, Hauser-Picard ainsi qu'un mausolée appartenant à la famille Haas. Les sépultures les plus récentes éclairent sur les nouvelles migrations ; les patronymes séfarades (Afrique du Nord) se mêlent aux noms d'origine ashkénaze (Europe occidentale et centrale). Le cimetière comprend également un monument aux morts, érigé à la mémoire des membres de la communauté juive bisontine tués au combat durant la Première Guerre mondiale. Aujourd'hui le cimetière accueille entre 500 et 1 000 tombes, sur une superficie d'environ 700 mètres².
Le site comporte un certain nombre de sépultures de grand intérêt architectural, dont :
Le monument aux morts, situé à l'entrée du cimetière, fut érigé à la mémoire des membres de la communauté juive bisontine tués au combat durant la Première Guerre mondiale. Au pied du monument est inscrit « Ah ! notre jeunesse ! notre fierté... oh ! comme ils sont tombés les héros ! (II SAM 1.19.) », et une cocarde du souvenir français est également fixée au pied de l'édifice. 20 noms sont gravés sur ce monument aux morts (voir ci dessous).
La liste ci-dessous est celle du monument aux morts. Les noms sont classés par chronologie des décès.
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