Bregille | |
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Administration | |
Pays | France |
Région | Franche-Comté |
Arrondissement | Arrondissement de Besançon |
Canton | Besançon-Est |
Ville | Besançon |
Conseil de quartier | Maison de quartier de Bregille |
Histoire | |
Étapes d’urbanisation | XXe siècle, années 1970 |
Lieux intéressants | Funiculaire de Bregille, Fort de Bregille, Fort Beauregard, Église Sainte-Jeanne-d'Arc, Château de la Juive... |
Sociologie | |
Population | 3 093 hab. |
Revenu moyen | 19 500€/an |
Transport | |
Gare | Gare de la Mouillère (à proximité) |
Bus | Ginko - lignes 7, 24, 27, C |
Géographie | |
Coordonnées | |
Altitude | 247-460 m |
Cours d’eau | Doubs, la Douin, Le Moine. |
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Bregille est un quartier de la ville française de Besançon situé sur la rive droite du Doubs, limitrophe du centre historique au sud-est, du quartier des Clairs-Soleils au nord et des Chaprais au nord-est. Il s'est développé sur la colline éponyme de Bregille qui culmine à 458 mètres, soit près de 200 mètres plus haut que le niveau de la rivière. Il compte environ 3 100 habitants au début des années 2000 appelés Bregillots et les Bregillottes.
À l'origine le quartier de Bregille était un village prospère, appartenant au clergé de Besançon. Peu à peu le modeste hameau se développe notamment grâce à la vigne au XVIe siècle mais aussi et surtout grâce à l'industrie dans le secteur des Prés-de-Vaux au début du XIXe siècle. Cependant, le site sera de nombreuses fois sinistré au cours de conflits opposant la ville de Besançon à des rivaux tels que les Écorcheurs ou encore les Autrichiens en 1814, ce qui troublera fortement son développement. Après avoir été utilisé pour ses ressources en eau alimentant la ville, le secteur se reconvertit dans la construction de salins connus dans la région et la France entière, qui étaient accessibles notamment par le Funiculaire de Bregille. Aujourd'hui Bregille est un quartier qui garde un caractère champêtre et vivant, et qui est essentiellement une zone résidentielle et forestière.
Le quartier comporte un grand nombre de villas cossues ainsi que quelques monuments tels que le château de la Juive, l'église Sainte-Jeanne-d'Arc, les forts de Bregille et de Beauregard ou encore le cimetière juif de la ville. Le secteur dispose d'un environnement exceptionnel et diversifié, notamment avec le lieu-dit du grand désert ou encore avec ses nombreux sentiers pédestres qui offrent une promenade au cœur de la forêt de Bregille.
Le quartier de Bregille est bordé au sud-ouest par le secteur de la Chapelle des Buis ; à l'ouest par le quartier de La Boucle ; au nord par les Chaprais ; à l'est par le quartier des Clairs-Soleils et à l'ouest par les communes de Morre, de Montfaucon et de Chalezeule. Le quartier fait également partie du canton de Besançon-Est avec les quartiers des Clairs-Soleils et des Chaprais ainsi que des commune de Chalezeule et de Chalèze.
Le site de Bregille est établi sur une colline haute d'environ 460 mètres (soit la 4e colline de la ville en taille), qui s'étend des bords de la rive sud du Doubs pour se perdre aux environs de Palente-Orchamps au nord et Chalezeule au nord-est. Une petite vallée formée par une ancienne rivière s'est formée au niveau de Breille-Village, donnant l'impression qu'une butte coiffée du Fort Beauregard rivalise avec l'imposante colline de Bregille. Près du sommet de cette dernière est niché un terrain désertique appelé communément le « grand désert », le reste du site étant occupé par une épaisse et dense forêt. Deux sources d'eau existent sur le site de Bregille : La Douin (ou source haute) et Le Moine (ou source basse) qui sont aujourd'hui captées pour les besoin en eaux de la ville.
La ville de Besançon est située à la jonction de la région montagneuse d’élevage du massif du Jura (plateaux du Haut-Doubs) et des vastes plaines cultivables fertiles franc-comtoises, dans la zone préjurassienne délimitée par les zones plissées dites des Avant-Monts au nord et du faisceau bisontin au sud.
Une étude sur la topographie de Besançon réalisée par Paul Broquet révèle que le site de Bregille est situé sur le flanc d'un pli en genou qui passe en direction de l'est-sud-est à une série de plis synclinaux sub-coffrés dont la plupart se chevauchent. Il s'agit plus précisément d'un faisceau de plis, nommé faisceau bisontin comprenant l'anticlinal de Bregille. Ce dernièr est le prolongement en direction du nord-est de l'anticlinal de la colline Saint-Étienne (au niveau de la Citadelle) qui est parfaitement repérable sur un panoramique des deux collines. Ces plis sont la partie la plus externe des plissements alpins, et se sont formés au Pontien, il y a environ dix millions d'années. À cette époque, il y avait donc une seule et même colline haute d'environ 400 mètres, avant que l'érosion ne vienne séparer la dépression en deux collines : Bregille et Saint-Étienne. Puis, il y a environ trois à quatre millions d'années, un soulèvement se produit rehaussant le site d'environ 200 mètres. La rivière du Doubs avait alors deux chemins : soit passer en ligne droite, soit faire un détour par le creux laissé par l'érosion. C'est la deuxième solution qui prima, faisant que cette rivière prit la forme d'une boucle quasi-parfaite creusant petit à petit une véritable vallée.
Mais suite à d'autres changements géologiques, le Doubs va perdre un de ses affluents, le Rhin, ce qui va irrémédiablement réduire le débit de ce cours d'eau. Les conséquences seront minimes, car la vallée creusée restera la même bien que le Doubs affinera un peu plus le travail réalisé par son prédécesseur. Durant une ère de glaciation datée de -20 000 à -10 000, des blocs de pierre soumis à la pression du gel s'effondrent, donnant un profil régulier aux versants des collines bisontines, bien que quelques versants escarpés continuent à évoluer encore de nos jours. Grâce aux pluies acides du Pliocène, des fractures rocheuses vont apparaître et des réseaux d'eau vont se créer. La Douin et Le Moine qui sont deux sources bregillotes, sont toutes deux originaires de cette époque. Le trop-plein d'eau généré par la Douin formera une petite rivière qui creusera une vallée à l'amont de laquelle s'établira Bregille-Village, à proximité de la source principale, avant que ses eaux ne soient captées en 1559 pour la ville de Besançon. La facile érosion de certaines parcelles de terre permettra l'expansion de la culture viticole et maraîchère, au niveau des Ragots, des Vaîtes mais aussi de Clementigney.
Le quartier de Bregille est soumis au même climat que Besançon, caractérisé par une forte variabilité. Les hivers sont rudes avec de fortes gelées et de la neige, et les étés sont chauds et secs. Les records de température maximale et minimale sur Besançon sont respectivement de 40,3 °C le 28 juillet 1921 et -20,7 °C le 1er janvier 1985. La température moyenne annuelle est de 10,2 °C.
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Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D | Année |
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Températures | 1,6 | 3,3 | 6,1 | 9,4 | 13,3 | 16,5 | 18,9 | 18,3 | 15,7 | 11,3 | 5,6 | 2,1 | 10,2 |
Précipitations | 91,1 | 81,8 | 83,5 | 91,6 | 111,4 | 100,1 | 80,5 | 86,9 | 93,2 | 85,8 | 103,7 | 99,0 | 1108 |
Source : Météo France |
Le quartier de Bregille n'est pas traversé par des axes essentiels, la grande majorité des voiries étant de petites routes ou des sentiers. Diverses rues rejoignent le quartier des Clairs-Soleils et celui des Chaprais, Bregille étant limitrophe de ces secteurs. Le quartier compte également un pont et trois passerelles franchisant le Doubs et rejoignant le centre historique : le pont de Bregille, qui fut construit en bois en 1689 puis sur piles de pierre de 1834 à 1837, la passerelle des Près-de-Vaux reliant le secteur des Prés-de-Vaux à la route de Morre (N57) au niveau de la Porte taillée, la passerelle de Chardonnet reliant le quartier à La Boucle, et le pont de la ligne de chemin de fer Besançon-Viotte - Le Locle-Col-des-Roches franchissant le Doubs au niveau de la tour de Rivotte pour atteindre la gare de Besançon-la Mouillère.
Aiguille (sentier de l') | Le mot aiguille est sans doute un diminutif du mot aigue, provenant du latin aqua (signifiant eau). Cette voie est également située près des rues Fontenottes et Fontaine évoquant aussi l'eau. |
Aiguillettes (chemin des) | Ce mot est un diminutif d'aiguilles, désignant de petites sources. |
Avenir (chemin de l') | Il s'agit d'une impasse privée nommée par son premier propriétaire qui voulait la prolonger au-delà de son tracé actuel. Cette voie prit ce nom officiellement en 1933. |
Breme (chemin de la) | Le mot Breme pourrait provenir de l'adjectif féminin bourguignon brehaing désignant des sols ou des êtres vivants stériles. |
Champ-Vachots (impasse) | Voie aboutissant sur un lieu où se trouvaient des vaches. |
Charmarin (chemin de) | Charmarin est un diminutif de Charmière provenant du mot charme qui désigne à Bregille un lieu proche d'une forêt. |
Clemetigney (chemin de) | On trouve ce toponyme en 1184 sous différentes orthographes Clemeteigney, Clemetegne, Clementigney et semble être une déformation du patronyme Clementius. |
Crotot (chemin du) | Crotot pourrait provenir du mot crot émanant de crotum désignant une flaque d'eau servant à laver la laine sur le dos des moutons. |
Echenoz-Saint-Paul (chemin des) | On trouve en 1253 a l'eschanaul saint Paul qui pourrait être une déformation du mot chenal, auge ou rigole captant les eaux sorties de terre utilisées pour les hommes et le bétail. |
Envelmey (rue des) | Envelmey pourrait être une altération de Envers Meix signifiant donc Maix à l'envers pouvant faire référence à un domaine tourné vers le nord. |
Fontenottes (rue des) | Fontenottes désigne de petites sources ou des fontaines. |
Fourchu (chemin) | Adjectif sans doute attribué à la forme de cette voie. |
Gravirot-Remontants (chemins) | Désignant des chemins raides et difficiles. |
Murger (chemin du) | Cette voie qui n'apparaît sur aucun plan débouche sur la rue Mirabeau et signifie tas de pierres extraites des champs. |
Port-Joint (rue de) | Joint était dans l'ancien français un mot signifiant agréable. Son appellation devait donc être liée à sa situation de grand ensoleillement au bord du Doubs. |
Vareilles (chemin des) | Vareilles proviendrait de l'allemand wehr (défense) qui pourrait se traduire par terrain interdit à la pâture et aux pratiques du droit d'usage. |
Verjoulots (chemin des) | Mot désignant le verjus (des vignes ayant du mal à murir) qui s'écoulait durant le Moyen Âge dans d'anciens pressoirs. |
Le site de Bregille comprenait populairement la totalité de la colline de Bregille (divisée en sous-secteurs), les Clairs-Soleils ainsi que les Prés-de-Vaux. Les Clairs-Soleils, avant les années 1960 et son urbanisation, était administrativement dépendant du secteur de Bregille, bien que son développement et son histoire soient complètement dissociés. En effet, le site de Clairs-Soleils était à l'origine un secteur champêtre ne comptant pas plus d'une dizaines de fermes avant que les HLM ne les remplacent, lui donnant son aspect indéniable de quartier à part entière, à l'inverse de Bregille qui a toujours été un véritable village animé et ce depuis ses origines à nos jours. Quant au secteur des Prés-de-Vaux, il a toujours été administrativement dépendant de Bregille mais comme pour les Clairs-Soleils, son histoire est différente ce qui fait que parfois le site est défini comme un secteur à part. Les Prés-de-Vaux est établi sur la rive extérieure du Doubs jusqu'aux flancs de la colline de Bregille, et fut jusqu'au début du XXe siècle un espace peu urbanisé. Mais à la fin des années 1890, le site devint une vaste aire industrielle et deviendra pour la plupart des bisontins, un secteur extra-muros de Bregille à part du village résidentiel. Malgré ces quelques divergences, on considère que Bregille est composé de quatre sous-secteurs : Les Prés-de-Vaux, Bregille-village qui est le centre historique du quartier, Bregille-plateau qui est une récente excroissance du secteur ainsi que les Ragots comparable à un petit bourg. Quant au site de la Mouillère, il fut annexé administrativement au quartier de La Boucle, et ne fait plus partie à ce titre de Bregille.
Bregille-Village est le berceau du quartier de Bregille, situé entre le coté sud-est de la colline de Bregille et la butte de Beauregard, près de la rive droite du Doubs. C'est dans ce secteur que sont situés l'église Sainte-Jeanne-d'Arc, le fort Beauregard ainsi que le Sport Nautique Bisontin. Bregille-Village est divisé en trois sous-secteurs : le quartier haut, la rue Fabre et chemins annexes ainsi que la rue des Fontenottes et chemins annexes.
L'école qui fut construite en 1794 recevait de nombreux écoliers du village et des environs ; et la population, qui était essentiellement composée d'ouvriers, de commerçants, d'artistes et d'artisans donnait un aspect très vivant à ce village de banlieue. Les habitants prenaient l'eau à la fontaine jusqu'en 1945, et le facteur circulait en uniforme et képi. Jadis existait la pépinière "la Pepe", une zone semi-sauvage ou les enfants venait jouer avant d'aller à la messe à l'église Sainte-Jeanne-d'Arc. La grande majorité des maisons de la rue Fabre furent construites dans les années 1930-1940 et les jardins ont remplacé les cultures de vignes ravagées par le phylloxéra. Un réservoir alimentant deux sources existait dans le bas du village jusqu'en 2000, avant qu'il soit démoli pour permettre la construction d'un nouvel immeuble. Près de ce dernier était établi le lavoir des femmes, qui lavaient leur linge jusque dans les années 1960 après que l'eau courante eut été installée. Le bâtiment de l'amicale Bregille-village fut quant à lui construit dans les années 1960. Près de la place du village était et sont encore pour certains postés les différents commerces, notamment l'épicerie-tabac, la boucherie, la boulangerie, le photographe ainsi que l'épicerie. La rue de la Fontaine garde encore son pavage d'antan et ses anneaux servant à attacher les ânes vignerons. Toujours sur cette même rue, il y avait des maisons puis un atelier mécanique de cycles et l'usine de maroquinerie Supérior aujourd'hui remplacée par "Le clos de Bregille" où vivent une trentaine de familles. La rue aboutit par des belles demeures où logent des horlogers, des chromeurs ou des couturiers faisant face à l'église Sainte-Jeanne-d'Arc puis une dernière villa en pierre de taille avec vitraux termine la voie.
Dans les années 1960, la ville de Besançon tente de combler le manque de logements dû à l'explosion démographique en urbanisant tous les secteurs adjacents de la ville qui peuvent l'être. C'est ainsi que des nouveaux quartiers tels que Planoise, Palente-Orchamps, Montrapon-Fontaine-Écu ou encore les Clairs-Soleils passèrent de zones à caractère champêtre à de véritables petites villes à l'urbanisation sans précédents. Cependant, la ville n'a pas attendu que ces nouveaux pôles urbains soient terminés pour commencer à bâtir de nouveaux logements, et c'est ainsi que Bregille-Plateau allait accueillir des bâtiments HLM. L'Est républicain du 2 février 1966 témoigne de cette nouvelle urbanisation à Bregille :
« Les HLM du Doubs à la lisière de la forêt.
En attendant que Planoise devienne la cité type satellite, le modèle des grandes banlieues, il faut bien que les quartiers traditionnels se transforment et s'urbanisent. C'est ainsi que, depuis quelques temps, la colline de Bregille change singulièrement d'aspect. Trop longtemps il est vrai, les petits particuliers ont donné libre cours à leur fantaisie là-haut, en construisant soit une véritable maison, soit une baraque de week-end entourée d'un jardin, ce qui donnait à ce coin charmant et tranquille un petit air campagnard assez pittoresque. Mais la poussée démographique de la capitale comtoise n'a pas épargné Bregille, pourtant considéré comme une hauteur réservée et d'accès difficile ; les urbanistes, depuis longtemps, s'étaient penchés sur le relief curieux de la jolie colline, sur son habitat disséminé, inorganisé et quadrillé par une infinité de chemins et de sentiers. Peu à peu, de nouvelles constructions ayant surgi d'un bout à l'autre de Bregille, on s'est retrouvé dans l'obligation de revoir l'équipement collectif, le système des égouts, l'alimentation en eau, en électricité, etc. Puis la ville se lança, l'an dernier [en 1965] dans une vaste opération de logements collectifs à Clairs-Soleils, au pied de la colline, investie de toutes parts désormais. Il ne manquait plus, pour couronner le tout, qu'un ensemble de constructions apparaissant au sommet. Voilà qui est amorcé, puisque l'office HLM d Doubs est en train de d'implanter aux Vareilles, en lisière de la forêt, une série de grands immeubles qui comprendront 349 logements. Cela sera une belle surface de quatre hectares, admirablement bien située, à l'abri de la forêt du Grand Désert. Bientôt le secteur sera occupé par quatorze grands collectifs harmonieusement répartis dans ce cadre naturel, espace vert idéal, tout près du centre-ville. Les bulldozers sont actuellement au travail autour de la vieille ferme Colette, qui sera détruite. Le propriétaire doit d'ailleurs quitter les lieux le 1er mars. On peut, dès à présent, se faire une idée de ce que sera le nouvel ensemble en voyant le premier bâtiment en cours d'achèvement. Il s'agit d'une construction élégante et aérée, dont l'essentiel est préfabriqué sur place. Ainsi les travaux ont pu être menés rondement, les divers panneaux et cloisons étant, en plus, de modèle standard. Notons à ce propos que le plâtre a été remplacé par un enduit lisse et que de nombreuses cloisons sont en bois plein et constituent un élément de décoration. L'office pense, grâce à ces procédés, mettre les premiers appartements à la disposition des usagers à partir du moi de mai. Bien entendu, les normes HLM ont été respectées. Toutefois, l'architecte, M.Gaiffe a prévu de nombreux aménagements qui rendront plus confortables et plus luxueux les appartements. À titre indicatif, il est intéressant de signaler que le loyer d'un F4 (74 m²) ne dépassera pas 200 francs. De quoi faire rêver actuellement bien des Bisontins. »
Bien que historiquement rattaché à Bregille-village, les Ragots correspond aux bregillots à un secteur à part entière de Bregille. Cette sorte de hameau est situé sur le flanc sud de la colline de Bregille, au contrebas du Fort de Bregille. Son nom pourrait être le diminutif de Rang, signifiant terrain en pente raide. Cependant on retrouve la trace d'une famille Ragot en 1374 sur le site, appelé à l'époque les vignes de Ragots. Actuellement, le secteur est comparable à un petit bourg, regroupant une centaine d'habitants.
Les Prés-de-Vaux est un secteur situé en bordure du Doubs, au nord de la colline de Bregille. C'est à partir des années 1890 que le site accueille une grande partie des industries franc-comtoises, tel que des usines à soieries, des papeteries et plus tard, dans les années 1960 l'usine Rhodiaceta qui fabriquait des textiles destinés à la sécurité chimique. Elle fut le premier employeur de la ville avec environ 3300 salariés en 1966. Suite à des mouvements de protestation et des grèves répétées des employés dus aux conditions de travail difficiles, l’usine est définitivement fermée en 1982. Depuis, le bâtiment est abandonné et jugé comme dangereux. Le secteur regroupe également une centaine d'habitations, éparpillées sur les flancs nord et est de la colline de Bregille.