Les cladocères (Cladocera) ou puces d'eau montrent un nombre de segments réduit, avec le thorax et l'abdomen fusionnés. Une carapace simple repliée de part et d'autre de la ligne dorsale les recouvre. Les déplacements saccadés sont provoqués par les mouvements des antennes très développées. Quelques espèces sont marines et beaucoup sont benthiques (vivent sur le fond).
L'espèce zooplanctonique d'eau douce la plus connue est la daphnie, utilisée comme animal de laboratoire et par les aquariophiles comme nourriture pour les poissons.
Importance écologique
Les grands cladocères contribuent aux équilibres écologiques de plusieurs manières :
comme source de nourriture (particulièrement riche en protéine) pour de nombreuses espèces ;
en filtrant l'eau pour se nourrir et en assurant ainsi un contrôle des populations phytoplanctoniques et de diverses ciliés (paramécies) et bactéries, de l'eau. Ces organismes entretiennent la clarté des mares, permettant une meilleure pénétration de la lumière dans les couches profondes de la colonne d'eau. Daphnia magna peut par exemple filtrer et manger plusieurs milliers de petites algues vertes par heure en filtrant jusqu'à 80 ml par 24 heures, soit une capacité de filtration pour 20 individus de 1 litre d'eau en 24 heures ;
en permettant - grâce à cette limpidité de l'eau - une désinfection accrue par les rayons UV solaires.
en mélangeant les couches thermiques et salines des eaux stagnantes, ce qui évite les "eaux mortes" ou appauvries parce que trop chaudes en surface ou trop minéralisées
en limitant les pullulations d'algues filamenteuses de surface (tant que les nitrates et phosphates ne sont pas surabondants)
Dans les eaux stagnantes et très poissonneuses, les cladocères régressent au profit des copépodes qui avec les rotifères ne peuvent efficacement réguler les populations de phytoplancton, ce qui entraine une augmentation de la turbidité de l'eau, et d'éventuels déséquilibres.
Beaucoup d'espèces ne supportent pas les eaux acides et/ou peu minéralisées.