Composé organique volatil - Définition

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COV et santé

Effets indirects

En effet, les COV participent à des réactions photochimiques dans la basse atmosphère, causant ainsi l’augmentation de la concentration d’ozone dans la troposphère, étant un effet indirect sur la santé. La modification du cycle de Chapman due aux radicaux générés par les COV accentue la présence d’ozone dans l’atmosphère. Entre 1970 et 1990, la concentration en ozone troposphérique pour l’Europe est passée de 10 ppm à 50 ppm (ppm : particules par million), soit une augmentation de plus de 2,4% par année dans ces derniers 20 ans. Celle-ci est fortement liée à l’asthme autant chez les jeunes que chez les personnes âgées. Certains des COV sont en outre nocifs pour les espèces animales et végétales. L’ozone a également un effet sur les arbres feuillus, les plantes, les légumes et les fruits. Le climat est également modifié par la présence des gaz à effet de serre. Une augmentation de la température globale de la terre est induite par la présence croissante d’ozone, qui absorbe dans l’infrarouge 2000 fois plus que le dioxyde de carbone pour le rayonnement terrestre. Les COV sont également adsorbés sur différents solides (argiles et limons) ou transférés dans l’eau par aération, altérant ainsi la qualité de l’eau potable.

Effets directs

Les COV ont un impact direct sur la santé. Plusieurs normes de la qualité de l’air ont été établies dans le passé afin de protéger les humains face aux différents polluants atmosphériques pouvant nuire à la santé. Dans ce combat, l’exposition à des vapeurs de benzène fut associée directement à la leucémie. Puis, les effets cancérigènes du 1,3-Butadiène ont été apportés.

Il en vient alors difficile de déterminer des valeurs limites face au COV dans l’air ambiant, dû à la complexité de la chimie entre ces molécules et les maladies contractées. Certains COV ont des effets directs sur le corps humain tel que le tétrahydrofurane s’attaquant au foie et aux nerfs; le trichloroéthylène nuisant au cœur et étant cancérogène; et les éthers de glycol à courte chaîne, possédant une toxicité spécifique à la moelle osseuse et aux testicules, étant tératogènes. L’impact des particules de poussières, du brouillard photochimique et des aérosols acides, les oxydes d’azote et de soufre, et le monoxyde de carbone, les métaux et les COV a été étudié par Bates (1995). Cependant, peu d'information sur les effets à long terme est disponible jusqu’à maintenant dû au manque de recul des études réalisées.

Les COV et des molécules associés sont cancérigènes. Une étude récente a confirmé ce risque à partir d'une étude épidémiologique ayant porté en Rhône-Alpes sur 37 polluants (non réglementés pour la qualité de l’air ambiant et rarement mesurés). L'étude a montré que ces polluants tendent à diminuer; que l'exposition au formaldéhyde pourrait induire des irritations des yeux, du nez et de la gorge; et que l’exposition à certains COV (Chlorure de vinyle monomère, benzène, 1,3-butadiène, tétrachloroéthylène, acétaldéhyde, formaldéhyde et 1,2-dichloroéthane) augmente, faiblement, mais de manière statistiquement détectable.

Le perchloroéthylène, utilisé pour le nettoyage à sec, figure sur la liste des cancérogènes du groupe 2A du CIRC.

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