Le connectivisme, est une théorie de l'apprentissage développée par George Siemens et Stephen Downes et basée sur les apports des nouvelles technologies. Elle s'appuie sur leur analyse des limites du behaviourisme, du cognitivisme et du constructivisme afin d'expliquer les effets que la technologie a sur la façon dont vivent, communiquent et apprennent les gens.
Donald G. Perrin, directeur de rédaction à l'International Journal of Instructional Technology and Distance Learning dit de la théorie qu'elle « combine les éléments pertinents de nombreuses théories d'apprentissage, des réseaux sociaux et des technologies afin de créer une théorie solide pour l'apprentissage à l'ère numérique ».
Un aspect du Connectivisme est l'utilisation d'un réseau composé de nœuds et de connexions comme métaphore centrale de l'apprentissage. Dans cette métaphore, un nœud est tout ce qui peut être connecté à un autre nœud : informations, données, sentiments, images,... L'apprentissage est le processus de création de connexions et de développement des réseaux. Toutes les connexions ne possèdent pas la même force dans cette métaphore, et de nombre d'entre elles peuvent être assez faibles.
Pour George Siemens: « Le connectivisme est la somme de principes issus de la théorie du chaos, des réseaux, de l'Auto-organisation et de la complexité. L'apprentissage est un processus qui se produit dans des environnements flous composés d'éléments de base changeants, et qui n'est pas entièrement sous le contrôle de l'individu. L'apprentissage peut résider en dehors de l'individu (au sein d'une organisation ou une base de données), et se concentre sur la connexion d'ensembles d'informations spécialisées. Les liens qui permettent d'apprendre davantage sont plus importants que l'état actuel de notre connaissance.
Le connectivisme est motivé par la compréhension du fait que les prises de décision sont fondées sur des bases qui se modifient rapidement. De nouvelles informations sont constamment acquises. La capacité d'établir des distinctions entre l'information importante et sans importance est vitale. La capacité de reconnaître quand de nouvelles informations modifient le paysage en fonction des décisions prises hier est également critique. »
En d'autres termes, "savoir-faire" et "savoir-quoi" sont complétés par des "savoir-où" (c'est à dire savoir où trouver les connaissances quand c'est nécessaire), et le méta-apprentissage devient aussi important que le l'apprentissage lui-même.
La théorie du connectivisme est similaire au néo-constructivisme (théorie élaborée par Lev Vygotski) qui exploite pleinement les ressources des nouvelles sciences & technologies de l'information et de la communication.
Dans son discours sur les nouvelles technologies, le philosophe Michel Serres, ne retient, parmi les nouveaux apports possibles qu'elles offrent, qu'un seul élément: celui de l'espace. Pour Clive Thompson, les nouvelles technologies prennent peu à peu le pas sur des facultés de notre cerveau, qui sont au final "externalisées".
Pour répondre aux problèmes soulevés par Clive Thompson, Jamais Cascio propose une singularité se basant sur l'accès-libre. Selon lui, l'ouverture et la culture libre sont des choix politiques important pour l'avenir.