Science-fiction |
La SF à l’écran |
autre-A-B-C-D-E-F-G |
H-I-J-K-L-M |
N-O-P-Q-R-S-T |
U-V-W-X-Y-Z |
Le monde de la SF |
Auteurs - BD de SF |
Fandom - Prix littéraires |
Thèmes et genres |
Catégorie |
Cordwainer Smith était le nom de plume du Dr. Paul Myron Anthony Linebarger (11 juillet, 1913 - 6 août, 1966) pour ses ouvrages de science-fiction. Son livre Psychological Warfare, basé sur son travail dans le domaine de la propagande durant la Seconde Guerre mondiale, a été publié sous son vrai nom.
Ses autres pseudonymes :
Linebarger était le fils d'un diplomate américain et a passé une grande partie de son enfance en Chine, Sun Yat-sen a été son parrain. Il y connut plusieurs personnages célèbres tel que Tchang Kaï-chek. Un de ses premiers noms de plume Felix C. Forrest vient de la transcription phonétique en chinois de Linebarger 林白樂 Línbáilè qui peut se traduire par Forêt heureuse.
A l’âge de 23 ans, il obtint un Doctorat de Sciences Politiques à l’Université Johns Hopkins. Il travailla à la Duke University de 1937 à 1946, produisant un travail remarqué sur des sujets liés à l’Extrême-Orient. Durant la seconde guerre mondiale, il servit comme officier dans l’armée américaine en étant impliqué dans les services de renseignements. Il apporta également sa contribution au premier service de guerre psychologique. En 1943, il fut envoyé en Chine pour coordonner les opérations de renseignement militaire. A la fin de la guerre, il avait été promu au rang de major (commandant). En 1936, Linebarger épousa Margaret Snow. Ils eurent deux filles, l’une née en 1942 et l’autre en 1947. Ils divorcèrent en 1949. En 1950, Linebarger épousa Genevieve Collins ; la mariage dura jusqu’à la mort de Linebarger en 1966 à Baltimore, Maryland suite à une crise cardiaque . En 1947, Linebarger intégra la School of Advanced International Studies à Washington, en tant que professeur d’études asiatiques. Il puisa dans son expérience de la guerre pour rédiger l’ouvrage Psychological Warfare (1948), considéré comme un classique dans ce domaine d’étude. Ayant accédé au grade de Colonel de réserve, il fut sollicité en tant que conseiller lors de la Guerre de Corée. Linebarger avait souhaité prendre sa retraite en Australie, mais sa mort prématurée l’en empêcha. Il repose au Arlington National Cemetery, aux côtés de sa veuve, Genevieve Collins Linebarger qui l’a rejoint en 1981.
Dans les nouvelles de Cordwainer Smith se déploie une extraordinaire qualité d’imagination, dont voici quelques illustrations :
• La planète Nostralie, semi-aride, est la source d’une drogue d’immortalité appelée stroon produite par d’immenses moutons infectés par des virus et pesant jusqu’à plus de 100 tonnes. (On notera ici les analogies avec la Planète Arrakis du Cycle de Dune de Franck Herbert). Le prix exorbitant du stroon fait des Nostraliens les personnes les plus riches de l’univers, même s’ils ont choisi un mode de vie très simple par l’application d’un système de taxation pharaonique de tous les produits d’importation.. Le stroon est défendu par une arme télépathique redoutable appelée les Titis Chatons de la Mère Hitton ("Mother Hitton's Littul Kittons”)
• La planète-prison Shayol (dans la nouvelle “La Planète Shayol”) est un monde dont les détenus subissent (suite à l’exposition à une forme de vie étrange n’apparaissant que sous forme d’éclairs, les dromozoaires), la croissance d’organes surnuméraires sur leur corps, organes qui sont prélevés pour des transplantations.
• Les Vaisseaux Planoformes sont dirigés par des humains associés par télépathie à des chats qui les défendent contre les attaques des entités maléfiques hantant l’espace
• Les sous-êtres sont des animaux génétiquement modifies auxquels on a donné forme et intelligence humaine, et qui sont réduits à des tâches serviles. Certaines nouvelles évoquent les efforts pour libérer les sous-êtres et leur conférer des droits équivalents à ceux des humains. Les noms des sous-êtres commencent tous par une lettre suivie d’une apostrophe, la lettre indiquant l’espèce animale dont ils sont dérivés (C’ pour cat ou chat, D’ pour dog ou chien, etc…)
• Dans les nouvelles, sont inclus des néologismes dont le sens n’est révélé que partiellement, ce qui produit une atmosphère d’étrangeté. Ces mots sont le plus souvent dérivés de termes non anglais. Par exemple, manshonyagger vient de l’allemand "Menschen" (humains) et "Jäger", (chasseur) et fait référence à des machines de guerre programmées pour tuer tout être humain – sauf ceux identifiés télépathiquement comme allemands.
• Les noms des personnages dérive également de langues variées : russe, sanskrit, japonais, suédois, etc…