La course d’orientation — en anglais : orienteering, en français : CO — trouve son origine en Scandinavie au XIXe siècle en tant qu’exercice militaire. Sous forme de compétition civile, elle apparaît en Norvège en 1897. L’activité gagne en popularité avec l’apparition de boussoles plus fiables à partir de 1930. Elle devient un phénomène international dans les années 1960 parallèlement au développement des activités de plein-air et des prises de conscience environnementales.
En 2004, 63 différentes fédérations nationales, de tous les continents, adhèrent à la fédération internationale, l’International Orienteering Federation (IOF). La course d'orientation est reconnue sport olympique depuis 1977. Des championnats du monde sont organisés chaque année et la course d’orientation fait partie des Jeux mondiaux. Le programme des championnats du monde comprend quatre compétitions, pour hommes et femmes : sprint, moyenne distance, longue distance et relais. En compétition, au début des années 2000, le sport est dominé par les pays nordiques et la Suisse (Simone Niggli-Luder), même si les Français sont présents notamment en moyenne distance où Thierry Gueorgiou est champion du monde en 2003, 2004, 2005, 2007, 2008 et 2009.
En 2005, la Fédération Française de Course d'Orientation (FFCO) recense plus de 200 clubs, la Fédération suisse de course d'orientation (SOLV) en groupe environ 90, la Vlaams Verbond voor Oriënteringssporten (VVO) et la Fédération régionale des sports d'orientation (FRSO) comptent 17 clubs pour la Belgique et la Fédération Canadienne de Course d'Orientation (COF) en réunit environ 30. Les clubs organisent des entraînements souvent hebdomadaires et organisent des courses départementales, régionales ou interrégionales deux à trois fois par ans.
Quelque formes de course d'orientation sont énumérées ci-après. D’innombrables variantes de ce sport sont possibles : certaines font usage de différents moyens de locomotion, d’autres suppriment l’aspect compétitif de l’activité.
Les concurrents disposent d'une carte d'orientation et, éventuellement, d'une boussole. Sur la carte sont mentionnées, en surcharge, les localisations :
Pour le concurrent, la course consiste à rejoindre le plus rapidement possible l'arrivée depuis le départ en passant par les différents postes de contrôle, dans l'ordre de leur numérotation, en suivant un cheminement laissé à son appréciation.
En France, une course classique se déroule en forêt, sur des distances variant de 3.0 à 10 km pour une course durant entre 35 min et 1h30.
Une longue distance est une classique d'une distance plus importante (entre 4.5 et 12 km). Alors qu'en Classique, la carte est au 1/10000, il n'est pas rare en L.D. de trouver des cartes au 1/15000.
La Moyenne distance constitue une des épreuves les plus difficiles en CO : en effet, les postes sont plus techniques et la distance plus courte oblige une course rapide. Elle se fait sur carte au 1/10000 ou au 1/7500. Les circuits font de 1.5 à 5.0 km pour un temps de course de 20min à 1h.
Le sprint est le format de course le plus court ; il se pratique dans des parcs urbains ou sur des terrains urbanisés ou encore en forêt. La carte utilisée est à plus grande échelle, de 1:2 500 à 1:7 500. Les terrains étant généralement très ouverts et les postes de contrôle rapprochés, la durée d'un sprint varie de 10 à 25 minutes pour les meilleurs (selon la zone et la difficulté technique).
Ce type de course implique des équipes de concurrents, les équipiers courant les uns après les autres. Chaque équipe effectue au final un parcours identique. L'épreuve est remportée par l’équipe totalisant le meilleur temps de course.
La course au score exige des concurrents de visiter les plus grands nombre possible de postes de contrôle dans un laps de temps imparti et dans un ordre laissé au choix du concurrent. Les concurrents quittent habituellement le départ en masse (et non plus chacun à leur tour) et disposent, par exemple, d’une heure. Les postes de contrôle peuvent représenter des valeurs différentes en fonction de la difficulté pour les atteindre ou de la distance à parcourir pour les visiter. Tout retard génère une pénalité. Le concurrent vainqueur est celui ayant accumulé le plus grand nombre de points sur l’échelle des valeurs.
L’orientation à vélo tout terrain (VTT) — en anglais : MTB-O, en français : O-VTT — se rapproche des courses de VTT mais prend l’orientation en considération. La carte est habituellement à l’échelle de 1:20 000 et présente des symboles légèrement différents pour les sentiers et les chemins, ceci pour permettre une meilleure lisibilité mais également pour indiquer leur aptitude à la circulation à vélo. Étant donné qu’il n’est habituellement pas permis aux vélos de quitter les sentiers, chemins et routes, le défi majeur consiste à trouver le meilleur parcours pour circuler le plus vite possible. Un porte-carte — parfois rotatif — fixé au guidon du vélo est un équipement indispensable au concurrent.
Orient'Show est une course d'orientation organisée sur un terrain délimité (salle de sport, stade de foot et etc.). La différence de l'Orient'Show par rapport à la course d'orientation « classique » : la durée de l'épreuve est entre 20 et 180 secondes avec une distance variant de 100 à 400 mètres. Voici les principales différences : les spectateurs peuvent suivre la course du départ à l'arrivée, l'épreuve est accompagnée de commentaire et de musique.
L’orientation de précision — en anglais : Trail Orienteering — est une discipline de course d’orientation basée sur la lecture et l’analyse du terrain à l’aide d’une carte. Les compétiteurs doivent identifier sur le terrain les points indiqués sur la carte à distance tout en restant sur des itinéraires carrossables et utilisables en fauteuil roulant (électrique ou non). Pourvu d’une carte et avec seulement l’aide d’une boussole, ils choisissent la balise parmi une grappe de balises, qui représente celle indiquée par le centre du cercle imprimé et la définition du poste fournie. L’identification des bonnes balises nécessite une habileté et une adresse d’esprit mais ne sanctionne pas une habileté ou dextérité motrice particulière. Le classement ne se fait donc pas par une rapidité d’exécution d’un parcours. Les cartes sont généralement à l’échelle de 1:5 000.
Il y a encore la course de nuit (qui se pratique à l'aide d'une lampe frontale), le raid (qui peut prendre plusieurs jours), l'orientation à ski (qui se pratique en général sur un domaine de ski de fond) la rand'orientation (sans chronométrage, l'important étant de faire savoir à l'organisateur qu'on a terminé), la course-ficelle (pour les tout petits), la course jalonnée (pour les débutants), la Rogaine (course au score de 12 à 48 heures), la Farsta, la radiogoniométrie sportive, et le virtuel grâce à des jeux comme Catching Features notamment.