L'indice de débit d'absorption spécifique ou DAS (aussi connu sous sa dénomination anglaise SAR pour Specific Absorption Rate) est un indice qui mesure le niveau de radiofréquences émis par le portable vers l'usager lorsqu'il fonctionne à pleine puissance, dans les pires conditions d'utilisation. Son unité est le watt par kilogramme (W/kg, SI m2s − 3). L'absorption de champs électromagnétiques produit une élévation de température des tissus (effet thermique).
En France, suite à la parution du décret du 8 octobre 2003, les mobiles destinés à être utilisés en France doivent présenter un indice DAS inférieur à 2 W/kg sur 10 g de tissu humain au niveau du tronc et de la tête. L'indice donné par les constructeurs correspond, en général, à celui au niveau de la tête.
Aux États-Unis, la FCC exige que les téléphones vendus aient un niveau DAS inférieur à 1.6 watts par kilogramme (W/kg) pour un ensemble de 1 gramme de tissu. Dans l'Union européenne, la limite de DAS est de 2 W/kg, moyennée sur dix grammes de tissu.
Pour l'entièreté de l'exposition du corps humain il existe une limite de 0,08 Watt/kg moyennée sur l'ensemble du corps.
Toutefois le respect de ces seuils sur les antennes relais est difficile à vérifier pour le grand public, on a recours alors à la mesure de champs électriques comparés à des limites de référence. Plus ce DAS est faible, moins l'appareil radioélectrique est potentiellement dangereux pour la santé.
Le débit d'absorption spécifique se calcule à partir des grandeurs physiques suivantes :
Plus concrètement, de nos jours, à quelques exceptions près, la majorité des téléphones ont un DAS inférieur à 1 W/kg sur 10 g de tissus. Le DAS se situe plus souvent autour de 0.4 à 1 W/kg sur 10 g. Les connaissances sur les ondes électromagnétiques sont aujourd'hui encore à approfondir. De nombreuses études scientifiques tendent à prouver l'innocuité de ces ondes à faibles doses (en dessous de 2 W/kg sur 10 g). Là où aucune n'a pu établir clairement cette innocuité, d'autres ont en revanche mis en évidence des dangers à terme pour le corps humain tels que des cancers ou la perméabilisation des membranes cellulaires, tel que la barrière hémato-encéphalique.
À l'heure actuelle, les fréquentes évolutions technologiques des téléphones portables ne permettent pas d'avoir une connaissance fiable du risque. En effet, il faut plusieurs années pour mener une étude épidémiologique ayant assez de pertinence pour s'appliquer aux faibles doses de rayonnement émis par les portables. Ainsi, les études dont nous disposons aujourd'hui ne concernent que les premières générations de portables. Mais depuis, la 3G se développe et les fréquences évoluent.
L'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (AFSSET) a publié en juin 2005 un nouvel avis sur les portables. De son côté l'Agence européenne pour l'environnement, compte tenu des doutes subsistants, préconise l'application du principe de précaution et de réduire les limites d'expositions actuelles.
Selon une étude épidémiologique suédoise conduite par Kjell Mild, les utilisateurs intensifs de téléphone mobile auraient un risque d'être atteints d'une tumeur maligne au cerveau du côté où ils utilisent leur téléphone 2,9 fois plus élevé, de nombreuses études concluent à un très faible risque voire à leur absence.
Mieux vaut encore préférer un téléphone ayant un DAS peu élevé, mais aussi autant que possible téléphoner dans des conditions de bonne réception et d'éloigner le combiné des zones sensibles du corps lors d'une communication de type GSM/GPRS/UMTS en utilisant par exemple un kit piéton.