Un téléphone mobile, également nommé téléphone portable (ou simplement mobile et portable), téléphone cellulaire (en Amérique du Nord), natel (en Suisse), GSM ou familièrement G (en Belgique), permet de communiquer par téléphone sans être relié par câble à une centrale. Les sons sont transmis par des ondes électromagnétiques dans un réseau spécifique. On peut donc communiquer de tout lieu où une antenne de relais capte les émissions de l'appareil utilisé. Le fait qu'il n'y ait que trois opérateurs sur le marché français (Orange, Bouygues Télécom, SFR), implique que le coût de la téléphonie mobile en France est particulièrement élevé en comparaison des tarifs pratiqués dans les pays voisins.
Génération | Acronyme | Intitulé |
---|---|---|
1G | Radiocom 2000 Bibop | Radiocom 2000 France Telecom |
2G | GSM | Global System for Mobile Communication |
2.5G | GPRS | General Packet Radio Service |
2.75G | EDGE | Enhanced Data Rate for GSM Evolution |
3G | UMTS | Universal Mobile Telecommunications System |
3.5G | HSDPA | High Speed Downlink Packet Access |
4G | OFDM | Orthogonal Frequency Division Multiplexing |
Sa fonction d'usage est la communication vocale mais le téléphone mobile permet d'envoyer des messages succincts, désignés SMS. Avec l'évolution de l'électronique, le texte a pu être agrémenté d'images, puis de photographies, de sons et de vidéos. Des équipements embarqués associés à des services à distances permettent aussi de :
Un code allant de quatre à huit chiffres le protège de l'utilisation frauduleuse, c'est le NIP (plus connu sous l'appellation franglaise code PIN). L'appareil est identifié sur le réseau grâce à un numéro unique, ce numéro IMEI pour International Mobile Equipment Identity est à donner à votre opérateur dans le cas de perte ou de vol de votre téléphone, cela lui permettra de bloquer l'utilisation de ce dernier au niveau national et international. Malheureusement, en général, les opérateurs ne peuvent bloquer que son utilisation sur le réseau national, faute de pouvoir le faire à l'échelle internationale.
Si, concernant l'usage du téléphone lui-même, les risques sont aujourd'hui considérés comme mineurs pour une utilisation normale par un adulte, il est à noter que les manuels d'utilisation des téléphones avertissent tout de même d'un danger possible, et affirment qu'il vaut mieux éviter de coller son oreille sur la partie du téléphone où est présente l'antenne intégrée. Les opérateurs de téléphonie mobile, quant à eux, assurent prendre en compte ce risque lors de l'installation des relais, bien que certains événements aient alerté l'opinion publique. Afin d'avertir les consommateurs et de limiter les rayonnements des téléphones mobiles, les constructeurs doivent afficher le rayonnement émis par leurs produits sous la forme d'un indice DAS (Débit d'absorption spécifique). Depuis le décret français du 8 octobre 2003, cet indice doit être inférieur à 2 W/kg (moyenne sur 10g), alors qu'aux États-Unis, cet indice est limité à 1,6 W/kg (moyenne sur 1g). L'état des connaissances concernant les risques potentiels pour les enfants, notamment pour le cerveau, en plein développement, est mal évalué car les simulations ont lieu sur des modèles adultes. Le principe de précaution pousse à limiter l'utilisation des portables par les enfants.
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) coordonne l'étude internationale "Interphone" [1] qui vise à préciser les liens éventuels entre utilisation des portables et le cancer. Mais les opérateurs mobiles apportent le tiers des financements à cette recherche, ce qui fait craindre à certains des conflits d'intérêts, alors même que l'argent est versé dans un pot commun puis géré et redistribué par le CIRC.
L'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environement et du Travail (AFSSET) a publié en juin 2005 un nouvel avis[2] sur les portables.
À l'heure actuelle, les fréquentes évolutions technologiques des téléphones portables ne permettent pas d'avoir une connaissance fiable du risque. En effet, il faut plusieurs années pour mener une étude épidémiologique ayant assez de puissance pour s'attaquer aux faibles doses de rayonnement émis par les portables. Ainsi, les études dont nous disposons aujourd'hui ne concernent que les premières générations de portables. Mais depuis, la 3G se développe et les fréquences évoluent.
Selon une étude suédoise conduite par Kjell Mild, les utilisateurs intensifs de téléphone mobile auraient un risque d'être atteints d'une tumeur maligne au cerveau du côté où ils utilisent leur téléphone 2,9 fois plus élévé[3], de nombreuses études concluent à un très faible risque voir à l'absence de risque[4].
Plusieurs associations et scientifiques assurent que les systèmes de téléphonie portable posent des problèmes pour la santé de certains groupes d'individus (femmes enceintes ou jeunes enfants, par exemple). A prague en 2004 le congrés[5] de l'OMS concluait que la notion d'hypersensibilité aux champs électromagnétiques ne reposait pas sur des fondements scientifiques, il s'est trouvé que les causes de ces maux seraient plutôt liés à l'environnement, par ailleurs la peur liée à l'installation de nouvelles antennes relais pourraient provoquer des pathologies d'ordre psychosomatiques. Ainsi, le tribunal d'instance de Strasbourg devait entendre en septembre 2006 une habitante affirmant être atteinte d'électro-hypersensibilité, une invalidité reconnue en 2004 par l'OMS et la Suède, mais pas par la France ni la Belgique. La plaignante entend invoquer au procès une jurisprudence de juin 2003 selon laquelle le tribunal de grande instance (TGI) de Grasse (Alpes-Maritimes) avait estimé que " l'identification d'effets potentiellement négatifs découlant d'un phénomène, d'un produit ou d'un procédé, ainsi que l'incertitude dans l'estimation de leur risque, doit conduire à l'application du principe de précaution ". La maire de la Roquette-sur-Siagne (Alpes-Maritimes), avait assigné SFR pour avoir édifié à proximité d'une école un pylône de 12 mètres destiné à l'installation de deux antennes de téléphonie mobile. Les usagers de l'école présentaient des migraines, des troubles du sommeil et une fatigue accrue.
Le fait de téléphoner mobilise une partie de l'attention. Le fait que le téléphone portable puisse être utilisé n'importe où induit une surcharge mentale qui détourne de la tâche en cours. Son utilisation, " mains libres ou pas " est source d'accidents (accident du travail, accident domestique, accident de la route). En outre, l'utilisation des téléphones mobiles est interdite dans les hôpitaux, les avions de ligne et les stations-service pour des raisons de sécurité et par mesure de précaution.
Le risque n'est pas uniquement lié au fait qu'une main est occupée par l'appareil, problème facilement réglé par les systèmes d'écouteur et microphone déportés (kits " main-libre " ou " piéton "), mais par le manque d'attention.
Une étude de l'administration étatsunienne pour la sécurité sur les autoroutes, la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration), a relevé qu'aux États-Unis en 2005, à un instant donné, environ 6 % des conducteurs utilisaient un téléphone tenu en main en conduisant (soit 974 000 véhicules à un moment donné), et que 0,7 % des conducteurs téléphonaient avec un écouteur-microphone déporté, et que 0,2 % des conducteurs étaient en train de composer un numéro[6].
L'utilisation du téléphone mobile a connu une augmentation brutale dans les années 1990, jusqu'à saturation du marché peu après 2000. D'abord réservé à une élite sociale pour une utilisation professionnelle, il s'est répandu jusqu'à devenir le moyen de communication privilégié d'un grand nombre de personnes.
Le formidable succès commercial et la concurrence acharnée qui en résulte font émerger des phénomènes de mode : apparition de téléphones à coques multiples interchangeables, incorporation de la photographie numérique ou de la lecture multimédia, etc.
Des études sociologiques en Angleterre ont montré que le téléphone mobile avait supplanté la cigarette en tant que symbole du passage à l'âge adulte pour les jeunes adolescents.
En 2001, l'idée d'une Journée mondiale sans téléphone portable a été lancée par l'écrivain français Phil Marso. C'est en référence au célèbre refrain de Nino Ferrer " Gaston y'a le téléfon qui son, y'a jamais person qui y répond " que la date du 6 février a été retenue : c'est en effet à cette date que Saint Gaston est fêté dans le calendrier français.
L'organisateur de cette initiative se défend de partir en croisade contre le téléphone portable — et pour cause : il est aussi l'auteur, entre autres, de divers ouvrages qui y sont consacrés, et notamment de romans entièrement écrits en langage SMS. Il s'agit donc d'une démarche qu'il qualifie de " citoyenne ", et à l'occasion de laquelle il entend bien créer un débat de réflexion autour des bouleversements que cet outil de communication a occasionnés dans la société depuis son avènement. En 2005, Phil Marso rebaptise son rendez-vous par Journées Mondiales moins de blabla au téléphone portable plus de SMS dans les lieux publics. La journée se déploie sur trois jours : 4-5-6 février 2005 afin de fédérer les associations et les médias. En 2007, les dates sont le 6 - 7 - 8 février 2007.
Aujourd'hui les téléphones portables ne se conçoivent plus sans accessoires : housses, coques interchangeables, cordons décoratifs, etc. L'une des tendances est celle des accessoires sans fil, comme les oreillettes ou les kits mains-libres de voiture. Le téléchargement de " logos " et de sonneries par le biais de numéros ou SMS surtaxés représente également un marché lucratif.
Un téléphone mobile contient des éléments nuisibles à l'environnement. En Europe, les téléphones mobiles font l'objet d'une collecte sélective, et ne doivent pas être jetés à la poubelle (ceci est rappelé par un sigle sur la batterie par exemple).
Le cadre légal est défini par la directive européenne 2002/96/CE relative aux déchets d'équipements électriques et électroniques. Cette directive est traduite en droit français par le . Il impose aux fabricants et vendeurs de téléphones portables d'organiser leur collecte.
Les déchets électroniques dans leur ensemble sont ceux dont le volume croît le plus rapidement. Ils nécessitent une filière de collecte et de recyclage spécialisée. De plus, un téléphone portable contient des métaux lourds, notamment sa batterie, qui ne sont pas traités dans les filières classiques puisque très toxiques pour la nature.
En effet, beaucoup de téléphones mobiles restent chez leur consommateur alors qu'ils sont hors service comme souvenir, cela est très nuisible pour la nature.
Lors de la vente d'un téléphone mobile, un distributeur est désormais tenu de reprendre gratuitement le téléphone mobile usagé remis par le client. Il existe aussi des centres de collecte, mais ils manquent actuellement de publicité. Les trouver relève du jeu de pistes.
Une partie des téléphones mobiles est également remise en service pour les pays les plus pauvres (tiers-monde) sous l'égide d'organisations humanitaires ou de développement. La ligue contre le cancer collecte les téléphones portables pour les recycler ou les revendre grâce à une entreprise qui lui reverse 5€ par téléphone