Dent de chien | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Liliopsida | ||||||||
Sous-classe | Liliidae | ||||||||
Ordre | Liliales | ||||||||
Famille | Liliaceae | ||||||||
Genre | Erythronium | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Erythronium dens-canis L., 1753 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Liliales | ||||||||
Famille | Liliaceae | ||||||||
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La Dent-de-chien (Erythronium dens-canis) est une plante herbacée à bulbe vivace de la famille des Liliaceae. Elle est originaire des montagnes européennes et d'Asie (Russie, Turquie).
Elle est appelée également « érythrone dent-de-chien », « érythronium dent-de-chien » ou « satyrion rouge ».
Son nom de genre provient du grec eruthros, signifiant rouge (couleur de la fleur et des taches sur les feuilles). Quant au latin dens-canis, il se rapporte à son bulbe blanc en forme de dent de chien.
Cette vivace de 10 à 20 cm de haut fleurit de mars à juin, selon l'altitude. Sa hampe porte une grande fleur solitaire penchée aux sépales et aux pétales rose vif tachés de blanc et renversés. Son périgone se divise en 6 parties libres rapprochées à la base. 6 étamines plus courtes que le périgone, mais saillantes sont chacune surmontée d'une anthère rouge. Cette liliacée développe deux feuilles opposées au niveau de sa rosette basale, ces feuilles étant elliptiques, d'un vert glauque et maculées de tâches brunes/rougeâtres (rarement blanches). Le bulbe blanc est allongé, rappelant une canine de chien et donne naissance à des caïeux (sortes de gousses).
Erythronium dens-canis développe des petites graines pourvues d'un grand élaiosome, lui permettant une dispersion exclusivement par myrmecochory. En effet, 99 % des graines tombe à 20 cm du pied mère, ce sont ensuite les fourmis qui permettent la dissémination et l'enfouissement des graines. Ce rôle semble plus important aux abords et dans les zones boisées en particulier grâce à Formica lugubris.
Outre les menaces classiques liées à l'arrachage par ignorance ou à des fins lucratives, ce sont essentiellement les modifications de l’exploitation forestière qui peuvent porter atteinte aux biotopes, mais selon le Centre du Réseau Suisse de Floristique, informer les communes, effectuer les travaux forestiers en automne en épargnant les populations et ne pas diviser les stations par des routes forestières seraient des mesures adéquates afin de permettre une stabilisation voire une augmentation des stations connues.
En France, Erythronium dens-canis est soumise à une protection de portées départementale dans les Landes, régionale en Franche-comté et préfectorale. La cueillette y est règlementée en Isère.. En Suisse, elle est présente sur la Liste rouge en protection intégrale.