La dépendance à la pornographie est un trouble à caractère psychologique entraînant un besoin plus ou moins important d'assister à des scènes pornographiques (ou de réaliser l'acte sexuel) afin de calmer ses pulsions sexuelles en atteignant l'orgasme ou du moins en éprouvant une certaine jouissance mentale et/ou physique.
Lorsque ce trouble touche les hommes, on parle de « dépendance sexuelle ». Un trouble homologue est par exemple la « dépendance affective ». Les conséquences sont les mêmes mais la représentation personnelle que s'en fait le sujet est différente. De plus, Freud a montré, dans son livre (Introduction à la psychanalyse), l'importance de la sexualité chez l'enfant dans sa future vie d'adulte. Finalement peu de réponses sont apportées sur le sujet car trop inconnu encore pour les scientifiques (psychologues, psychanalystes, psychiatres...). Seulement des hypothèses sont émises comme le conditionnement qui sont très peu probables. En effet cette hypothèse a été souvent prononcée à de nombreuses reprises pour de nombreux exemples (le langage chez l'enfant...) et on s'est aperçu que c'était faux et que le conditionnement n'était pas le seul facteur pouvant influer sur l'apparition du langage ou dans le cas présent la dépendance sexuelle. Et même que sans conditionnement l'individu allait de lui même agir naturellement à faire la chose dans certains cas sans avoir été conditionné à le faire. Cette hypothèse est émise le plus souvent lorsqu'on n'arrive pas à expliquer certains phénomènes.
La dépendance à la pornographie serait due à un « conditionnement psychologique » allant crescendo et aurait pour conséquence une dépendance envahissant sur tous les domaines de la vie. La pornographie n'est pas le facteur déclenchant la dépendance à celle-ci. C'est pourquoi l'analyse de la dépendance à la pornographie doit être faite dans le contexte élargi des troubles de la dépendance mais également de la sexualité.
En France, très peu d'études ont été faites sur le sujet. La plupart des études sont d'origine nord-américaine.
Cette dépendance peut provoquer une dénaturation des relations sexuelles, la personne atteinte cherchant à recréer, avec son ou sa partenaire, un schéma pornographique ou préfère le plus souvent cacher ce plaisir solitaire à son conjoint.
Pour les cas les plus critiques, cette dépendance peut entrainer une dégradation notable des relations sociales : séparation des proches, isolement. Elle nécessite dans ce cas des soins psychologiques sérieux.
La dépendance à la pornographie aurait pris énormément d'ampleur depuis la généralisation d'Internet. En effet, les pages aux contenus pornographiques deviennent plus facilement et plus rapidement accessibles. Cela permettant de toucher de plus en plus de personnes, notamment les plus jeunes.
Récemment, une équipe de chercheurs américains a entamé une expérience de plusieurs mois d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), afin de mettre en évidence sur le cerveau les effets des images pornographiques, sans qu'il soit permis de conclure sur de possibles effets cliniques.
Judith Reisman, auteure de The Psychopharmacology of Pictorial Pornography qualifie la pornographie visuelle d’“érotoxine” : “La pornographie agit sur le cerveau comme une drogue – c’est une drogue.” Regarder des films X déclenche une poussée d’adrénaline qui est ressentie dans le ventre et dans les organes génitaux, ainsi qu’une sécrétion de testostérone, d’ocytocine, de dopamine et de sérotonine, précise-t-elle. C’est un véritable cocktail de drogues. La pornographie est un excitant extrêmement puissant, qui provoque flash et euphorie. Ce n’est pas un excitant sexuel, mais un excitant mêlant peur, sexe, honte et colère.”
Cette thèse est à ce jour très discutée, en ce qu'elle ne repose sur aucun protocole scientifique démontrable (au sens expérimental). Cette thèse favorise les positions néo-féministes anti-porno de certains groupes, notamment américains mais aussi européens, et amalgame les "adeptes de la masturbation par l'usage de matériaux dits pornographiques" et les "pervers, malades, voire pédophiles".