Diabète de type 2 - Définition

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Critères diagnostiques

Les critères diagnostiques du diabète changent régulièrement en fonction d'études épidémiologiques les plus significatives. Il s'agit en général de critères biologiques basés sur le risque de voir apparaitre des lésions microangiopathiques :

  • glycémie au hasard ≥ 200 mg/dl accompagnée de symptômes (polyurie, polydipsie, polyphagie...)
  • glycémie à jeun ≥ 126 mg/dl (si la glycémie est inférieure, on peut proposer de faire un Test de Tolérance Orale au Glucose (TTOG))
  • glycémie ≥ 200 mg/dl deux heures après surcharge orale de glucose (SOG) produite avec 75 gr de sucre.

À savoir qu'il faut avoir ces résultats à deux reprises.

Il existe une entité qui s'appelle: l'hyperglycémie modérée à jeun, lorsque la glycémie à jeun est comprise entre 1,10 et 1,26 g/l. Elle peut être interprétée comme un état prédiabétique et cette population présente un risque cardiovasculaire accru.

Épidémiologie

Le diabète de type 2 touche près de deux millions de personnes en France, auxquels s'y ajoutent 600 000 qui ignorent leur maladie. Le chiffre de 21 millions de diabétiques de type 2 en Europe est généralement avancé. Il peut évoluer pendant 9 à 12 ans sans aucun symptôme.

Dans les pays développés, le diabète est la première cause de cécité chez les 20-65 ans.

Évolution

Au début de la maladie, la production d'insuline par le pancréas est normale. La prise de poids par le patient stimule les cellules des muscles à utiliser de préférence les acides gras pour en tirer de l'énergie. L'on dit que les cellules de l'organisme chargées de capter et d'utiliser le glucose deviennent insensibles à l'insuline. Le glucose ne pouvant entrer dans les cellules, les cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas vont produire plus d'insuline pour forcer la prise de glucose par les cellules. Au fur et à mesure de l'avancée de la maladie, les cellules bêta vont s'épuiser, c'est-à-dire que leur production d'insuline va diminuer jusqu'à disparaître. Le taux de sucre dans le sang (glycémie) va augmenter.

L'élévation minime mais répétée du taux de sucre dans le sang conduit à une glucotoxicité. Cette toxicité du glucose entraine une insulinorésistance et une destruction directe des cellules bêta des îlots de Langerhans. Un cercle vicieux se crée où insulinorésistance et diminution de la sécrétion d'insuline aggrave le diabète avec l'élévation de la glycémie.

Le diabète de type II est l'un des facteurs de risque cardio-vasculaire : il augmente très sensiblement la probabilité d'avoir un athérome artériel, avec pour résultats une baisse du débit sanguin, voire un arrêt par obstruction de la perfusion d'un organe.

Clinique

À la différence du diabète de type 1, les symptomes et complications du diabète de type 2 apparaissent tardivement dans l'évolution de la maladie. Mais il peut parfois être difficile de faire la différence entre ces deux maladies notamment chez l'adolescent.

Cas particulier chez l'enfant

Le diabète de l'enfant est habituellement de type I.
Le diabète de type II chez l'enfant était autrefois très rare. Il reste rare, mais il est en progression constante, surtout en Amérique et au Japon, de façon moindre en Europe.
Le diagnostic est le même que pour celui des adultes. Parmi les facteurs de risques, on retrouve souvent l'obésité (IMC > 30kg/m2), des antécédents familiaux de diabète, un âge compris entre 12 et 14 ans, le sexe féminin, un syndrome de Stein-Leventhal, un diabète chez la mère durant la grossesse.
C'est essentiellement l'obésité qui permet d'orienter le diagnostic entre un diabète de type I ou II, car la présentation initiale de la maladie au moment du diagnostic est similaire dans les deux cas.
La prise en charge de ce type de diabète est peu évaluée ; c'est la raison pour laquelle elle se calque sur celle des adultes. Les complications sont du même ordre que celles survenant à l'âge adulte, mais avec un début survenant plus tôt dans la vie (chez l'adulte jeune). L'obésité développe, indépendamment du diabète, des complications d'ordre cardiovasculaire. Les règles hygiéno-diététiques sont identiques à celles de l'adulte : préférer les aliments pauvres en graisses (légumes, fruits et céréales), pratiquer une activité sportive régulière, limiter le temps passé devant les écrans (tv, ordinateurs, jeux vidéo ...).
Les deux traitements préconisés pour le diabète de type II chez l'enfant sont l'insuline et la metformine. L'insuline est utilisée de façon intensive pour régulariser rapidement l'hyperglycémie, la metformine est utilisée dans les autres cas, notamment comme aide à la surcharge pondérale.

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