Diagnostic de performance énergétique - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

La pratique du diagnostic

Estimation de la consommation annuelle

Il existe deux modes d'évaluation du DPE pour les bâtiments existants :

  • soit à partir d'une méthode de diagnostic conventionnel (type 3CL-DPE), valable uniquement pour les logements à chauffage individuel construit quelle que soit leur année de construction, en prenant en compte les caractéristiques thermiques du bâtiment (zone climatique, isolation, vitrage...) et les systèmes de chauffage et de ventilation installés,
  • soit à partir des factures énergétiques des trois dernières années pour les autres cas (logements avant 1948, appartements chauffés collectivement, bâtiments tertiaires). Ces factures doivent faire apparaitre une consommation et non un tarif annuel.

Dans tous les cas, le DPE doit obligatoirement être réalisé par un diagnostiqueur professionnel, ayant reçu une certification personne. Il convient au propriétaire de vérifier la validité de cette certification directement sur le site web de l'organisme certificateur. (liste des organismes certificateurs sur www.cofrac.fr)

Évaluation des indicateurs

Les consommations annuelles d'énergie finale pour toutes les énergies sont ramenées à deux indicateurs :

  • un indicateur de consommation d'énergie exprimé en énergie primaire kWhep /m2 .an *, la surface considérée est la surface habitable en logement ou la surface utile en tertiaire,
  • un indicateur d'impact sur les émissions de gaz à effet de serre exprimé en KgeqCO2 /m2 .an

Le passage des consommations finales à la consommation d'énergie primaire se fait sur la base des facteurs de conversion suivants :

  • facteur 1 pour tous les combustibles (fioul, gaz naturel...)
  • facteur 2,58 pour l'électricité, de façon à prendre en compte le rendement de production et de transport de l'électricité.

Le passage aux émissions de gaz à effet de serre se fait sur la base de contenu CO2.

  • L'énergie primaire prend en compte la dépense faite lors du transport, raffinage et distribution de l'énergie consommé.

Positionnement en consommation et gaz effet de serre

Les deux images avec leur dégradé de couleurs (comme pour les réfrigérateurs, congélateurs, etc) donnent une indication globale visuelle. Plus important sont les chiffres. On passe de la consommation annuelle en énergie finale à une consommation en énergie primaire exprimée en kWh-ep /m2 /an.

  • 0 - 50 classe A. Les maisons neuves les plus performantes ; difficilement atteignable en rénovation mais accessible pour la construction neuve au logement conforme au label règlementaire "Bâtiments Basse Consommation",
  • 51 - 90 classe B. Atteignable en construction neuve à condition de disposer d'un système de chauffage et d'ECS performant (pompe à chaleur, chaudière à condensation, système solaire...), atteignable en rénovation. Concerne certaines constructions neuves conformes au label règlementaire "Bâtiments Basse Consommation",
  • 91 - 150 classe C. Standard dans la construction neuve des maisons chauffées au gaz en France (la RT 2005 impose par exemple à Paris au maximum 130 kWh-ep/m2/an).
  • 151 - 230 classe D. Standard dans la construction neuve des maisons chauffées à l'électricité en France (la RT 2005 impose par exemple à Paris au maximum 250 kWh-ep/m2/an) Standard des années 80 et 90 pour les chauffages à combustibles. Des amélioration substantielles sont facilement atteignables notamment par le remplacement de chaudière et l'isolation des combles et fenêtres, ou par le passage à une pompe à chaleur pour les systèmes électriques.
  • 231 - 330 classe E. Des logements avant le premier choc pétrolier ou des logements anciens chauffés à l'électricité . Urgence
  • 331 - 450 classe F. Des logements anciens généralement construits entre 1948 et 1975. Les économies réalisables sont très importantes, le rendement économique (retour sur investissement) est évident.
  • 451 - ... classe G

Le classement pour les bâtiments tertiaires (non explicité dans cet article) descend jusqu'à I.

Le dégradé en émissions de gaz à effet de serre (GES) peut être différent en fonction des énergies. Par exemple :

  • le bois a un impact faible en analyse de cycle de vie (13 gCO2eq/kWh),
  • la gaz naturel (234 gCO2eq/kWh) a un impact plus faible que le fioul domestique (300 gCO2eq/kWh).

Descriptif des données clefs

Cette section doit comporter un vrai diagnostic / examen du professionnel qui établit le DPE. L'analyse comprend :

  • Mur : la nature de la construction : Mur en brique de 15 cm ou en terre cuite de 24 cm ou en parpaing de 15 cm ou en parpaing de 15 cm avec isolation par laine de verre de 8 cm. En résultat : la résistance thermique R.
  • Toiture : 24 cm de laine de verre en bon état : Résistance thermique R.
  • Menuiseries : simple, double vitrage, bois, alu, PVC. Résistance thermique R.
  • Plancher bas : sur terre, sur vide sanitaire, sur cave chauffée / non chauffée. Résistance thermique R.
  • Système de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire (ECS) : chaudière gaz, pétrole, poêle de pétrole, cheminée, et son rendement. Une chaudière à gaz des années 75 a un rendement de 80%. Une chaudière gaz a condensation de 2006 atteint 108% de rendement (calculé sur le PCI du gaz employé). Bien compter l'ensemble des sources !

Descriptif des recommandations d'amélioration énergétique

  • Mesure : isolation de la toiture par un isolant de résistance thermique R=5,5 (au lieu de 3 actuellement) ; remplacement de la chaudière actuelle (rendement 80%) par une chaudière a condensation avec rendement supérieur à 105%.
  • Nouvelle consommation : cette mesure réduit la consommation de x% par rapport a l'état initial (ou successifs).
  • Investissement : une estimation.
  • Économies : traduction en euro de la nouvelle consommation. (pour les logement individuel à la vente uniquement)
  • Rapidité retour d'investissement : indication. (pour les logement individuel à la vente uniquement)
  • Crédit d'impôt : peut être de 25% (pour l'isolation) à 50% (chaudière à condensation, pompe à chaleur) selon les mesures.

Demandez des explications sur l'addition des mesures et les nouvelles consommations, car le remplacement de la chaudière en exemple réduit la consommation de 23,8%, l'isolation de la toiture améliorer l'efficacité de 25% (sur l'ensemble des pertes). L'addition des deux mesures permet une amélioration de 42,8% et non 48,8%

Page générée en 0.131 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise