Dôme de Milan - Définition

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Contexte urbain

Le Duomo avec en 1er plan "la Cassina", ou l'ensemble des bâtiments de la fabrique du Duomo et les ateliers du chantier, gravure 1832

Autrefois le Duomo était au coeur du tissu urbain médiéval, comme les cathédrales françaises ou allemandes. Ce colossal édifice créait un panorama improbable et majestueux, en effet il semblait une montagne de marbre au milieu des petits bâtiments en brique. Des photos datant du milieu XIXe siècle témoignent encore aujourd'hui de l'aspect de cette zone à cette époque. Avec l'ouverture de la place par Giuseppe Mengoni entre 1865 et 1873, la façade du Duomo pouvait devenir un arrière-plan panoramique grandiose, comme ne manquerons pas de le faire noter les nombreuses polémiques.

Le côté gauche est visible pratiquement uniquement en oblique, en raison de la proximité des immeubles environnants, tandis que l'entrée de la rue Vittorio Emanuele II permet l'observation de l'organisation de l'abside, du transept et de la tour-lanterne ainsi que la flèche de la Madonnina. D'autres vues intéressantes, sont visibles à partir de la place de la Fontana, du square Verziere, de la petite place du Palais Royal, ou de la terrasse du 1er étage du Palazzo della Ragione.

Galerie

Décoration

Façade nord

La caractéristique particulière du Duomo de Milan, en plus de son compromis entre la verticalité de la forme gothique et l'horizontalité de la tradition lombarde, est l’extraordinaire abondance de sculptures. C’est une exceptionnelle collection de statues allant du XIVe siècle au XXe siècle et sculptés par de grands maîtres : maestri campionesi (Giovannino dei Grassi), puis avec un style plus doux et cosmopolite des maîtres bohêmes (Michelino da Besozzo), puis sculptures de la renaissance, baroque, néoclassique pour finir sur des œuvres art déco des années 20 et 30 du XXe siècle.

L’autre grand cycle décoratif concerne les vitraux mais pour ce qui touche aux plus anciens, ils ont tous pratiquement été détruits puis changés au fur et mesure (surtout au cours du XIXe siècle et XXe siècle). Survivent quelques pièces de verres du XIVe siècle insérés dans les vitraux plus tardivement, puis quelques vitraux de la seconde moitié du XVe siècle et XVIe siècle dessinés par des artistes tel que Vincenzo Foppa et Cristoforo de' Mottis.

Décoration de la façade

Portale centrale, La Création de Eve
Décoration des pilastres du portail central

Sur la façade les reliefs illustrent (en partant de la base externe gauche) :

  • La Mort d'Absalom
  • Samson ouvre les portes de Gaza
  • Samson tue le lion
  • Le Sacrifice de Caïn
  • Le Sacrifice d’Abel

L’ornement du portail de gauche est décoré par des reliefs représentant Esther et Assuérus (dessins de Cerano). Quant au portail de illustrant l'Edit de Milan c'est une œuvre de Arrigo Minerbi (1948).

Les reliefs de la seconde base illustrent :

  • Le Sacrifice de Noé
  • David tenant la tête de Goliath
  • La Tour de Babel

L’ornement portail montre Sisara et Yaël (dessins de Cerano). Quant à la porte en bronze ses reliefs représentent la Vie d’Ambroise de Milan (dessins de Giannino Castiglioni 1950).

Les reliefs de la troisième base illustrent :

  • Des Serpents de bronze
  • Le lit de Salomon
  • Des figures symboliques

Les pilastres du portail central sont richement décorés avec des fleurs, des fruits et des animaux, le tympan représente la Création de Eve (dessins de Cerano), quant à la porte en bronze elle évoque L’histoire de la vie de Marie (dessins de Ludovico Pogliaghi).

Sur le quatrième soubassement, l’ornement du portail traite de Judith coupant la tête de Holopherne (dessins de Cerano). Le portail en bronze datant de 1950 est commencé par Franco Lombardi et terminé par Virginio Pessina, ses panneaux représentent L’histoire de Milan : de sa destruction par Frédéric Barberousse jusqu’à la victoire de Legnano.

Les reliefs de la cinquième base illustrent :

  • La Tour de David
  • Moïse partageant les eaux
  • Le rêve de Jacob

L’ornement du portail représente Salomon et la reine de Saba (dessins de Gaspare Vismara). La porte en bronze évoque les épisodes de l’histoire du Duomo (dessins de Luciano Minguzzi 1965).

Les reliefs de la sixième base (externe droite) illustrent :

  • Le buisson ardent
  • L’expulsion du Paradis terrestre
  • Grappe de la Terre Promise
  • Moïse sauvé des eaux
  • Raphaël et Tobit.

Plus en hauteur se détachent particulièrement les grandes statues relatives à l’Ancien Testament (Luigi Acquisti).

Statues externes

Le centre de la rosace de l’abside, avec "razza" des Visconti, la Trinité et l’Annonciation
David tenant la tête de Goliath et Saint Jean Baptiste
Saint Martyr

Tout l’extérieur est orné d’un riche ensemble de sculptures. Sur les corbeaux des montants des fenêtres se trouvent statues et bustes, sur les contreforts les statues sont couvertes par un baldaquin en marbre (en bas) et 96 "géants" (en haut), sur lesquels se lèvent des gargouilles imposantes. Les autres statues se trouvent des flèches : au couronnement ou dans les niches L’ensemble de ces sculptures est une extraordinaire galerie d’art à Milan (du XIVe siècle au néoclassicisme) ont participé à ce projet de grands maîtres lombards, allemands, français, toscans, vénitiens et camponesi.

Les statues les plus importantes sont :

  • Sur le côté droit, deuxième contreforts en bas Saint Ambroise de Carlo Simonetta (1649).
  • Sur le troisième contrefort en hauteur : David de Gian Andrea Biffi (1597) et au centre Figure Masculine de Cristoforo Solari.
  • Sur le sixième contrefort en hauteur, Vescovo, attribué à Angelo Marini.
  • Dans le transept droit, dans les ébrasements entre la dixième et la quinzième fenêtre se trouvent une série de demi-figures de Saints, de la fin du XIVe siècle.
  • Sur le huitième contrefort en hauteur, Constantin de Angelo Marini et au centre une remarquable Madeleine de Andrea Fusina.
  • Sur la treizième fenêtre Catherine d'Alexandrie (en haut) et Saint Paul (en bas) toute deux de l’école de Bambaia.
  • Sur le quinzième contrefort, en hauteur, Saint Pierre de l’école de Jacopino da Tradate, et au centre Saint Stéphane de Walter Monich.
  • Sur le dix-septième contrefort, sur le chevet droit, en hauteur David et Abigaïl de Biagio Vairone.
  • Sur le dix-neuvième contrefort, sur l'abside, au centre, Saint Jean Baptiste de Francesco Briosco (1514) et à droite David de Biagio Vairone.

Dans les ébrasements des vitraux en bas Isachab et Joachim de l’école de Bambaia, au centre deux Séraphin de Pieter Monich (1403) et en haut deux Anges attribués à Matteo Raverti et Niccolò da Venezia (1403). Au centre de la rosace se trouve la "razza", blason de Jean Galéas Visconti, flanquée de chaque côté par une figure représentant l’Annonciation, dessinée par Isacco Imbonate et Paolino da Montorfano (1402).

  • Sur les contreforts vingt au centre Judas Maccabée de Fusina (1420) et en haut un Nu masculin de Jacopino da Tradate (1404), la Joueuse de cor de Giorgio Solari (1404) et le remarquable Géant de Matteo Raverti (1404).
  • Sur la vingt-et-unième fenêtre, en haut, les statues de Adam, Abel, Caïn et Eve.
  • Sur le vingt-et-unième contrefort en bas Tobit, attribué à la fin du XVe siècle début du XVIe siècle.
  • Dans le chevet gauche, sur la vingt-deuxième fenêtre, Sibylle de Cumes du XVIe siècle.
  • Sur le vingt-deuxième contrefort, en-dessous de la flèche Carelli : en haut un Prophète (XVIe siècle) et au centre Salomon (1508).
  • Sur la vingt-troisième fenêtre en haut Adam (XIVe siècle et en bas Constantin XVe siècle.
  • Sur la vingt-cinquième fenêtre, dans le transept gauche, Saint Roch (XVIe siècle), Saint Galdino, Alexandre V, ce dernier étant de l’école de Jacopino da Tradate, pour finir Saint François d'Assise (1438).
  • Sur la vingt-sixième fenêtre quelques demi-figures de Saints de l’école borgognona et Sainte Radegonde attribuée à Niccolò da Venezia (1399).
  • Sur la vingt-sixième Saint Bernard de la seconde moitié du XVIe siècle.
  • Sur le vingt-septième contrefort Sainte Rosalie de Carlo Francesco Mellone (1695).
  • Sur la vingt-neuvième fenêtre les statues de la Madeleine, Saint Monaco et Saint Nazaire.
  • Sur la trentième fenêtre Saint Barthélemy de l’école de Jacopino da Tradate et demi-figures de Saints du XIVe siècle et XVe siècle.
  • Sur la trente-et-unième, en bas, Apôtre tenant un livre, de l’école de Cristoforo Solari (seconde moitié du XVe siècle).
  • Sur le côté gauche, trente-troisième fenêtre, Saint Roch de la première moitié du XVIe siècle.
  • Sur la trente-cinquième Saint Sébastien de la moitié du XVe siècle.
  • Sur le trente-septième contrefort, en haut, Judith attribuée à Antonio Rizzo.
  • Sur la trente-huitième fenêtre un Prophète de la fin du XVIe siècle.

Décoration interne

Dans le mois de novembre, période dédiée à San Carlo Borromeo, sont exposés les toiles du cycle monumental dites « Quadroni di San Carlo » de la vie du saint et de ses miracles, peints par un groupe d'artistes du XVIIe siècle dans lesquels se détachent Il Cerano, Il Morazzone et Giulio Cesare Procaccini.

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