Église Saint-Bernard de la Chapelle - Définition

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Introduction

église Saint-Bernard de la Chapelle
Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
Pays France  France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville ParisXVIIIe
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattaché à Archidiocèse de Paris
Début de la construction XIXe siècle
Fin des travaux XIXe siècle
Style(s) dominant(s) Gothique flamboyant

L’église Saint-Bernard de la Chapelle (église Saint-Bernard de La Chapelle jusqu’en 1860) est une église catholique du XVIIIe arrondissement de Paris dans le quartier de la Goutte-d'Or, rue Affre/Square Saint-Bernard.

Construite avant l'annexion de la commune de La Chapelle par Paris en 1860, elle fut consacrée en 1861 - commune qui a donné son nom au quartier de la Chapelle (72e quartier de Paris) après le rattachement.

Episodes historiques

La Commune

Pendant la Commune (1871), Louise Michel, grande figure de cette révolution, animera dans cette église le Club de la révolution, lieu privilégié de l’expression populaire comme bon nombre de ces clubs dont elle présidait souvent les séances. Elle préconisa un enseignement vivant, des écoles professionnelles et des orphelinats laïques.

L’occupation de l’église en 1996

Le 28 juin 1996, trois cents étrangers en situation irrégulière - en majorité des Maliens et des Sénégalais - commencent l'occupation de l'église pour demander leur régularisation. Ils avaient occupé l'église Saint-Ambroise à Paris en mars 1996, mais s'en étaient fait expulser après une visite du cardinal Lustiger, qui avait autorisé le curé à donner les clefs à la police.

Ils avaient ensuite occupé d'autres lieux de la capitale (le gymnase Japy, la Cartoucherie de Vincennes, des entrepôts désaffectés de la SNCF) dont ils se sont faits à chaque fois expulser. Autour de leur action se crée une forte médiatisation.

Le 23 août 1996 à l'aube, suite à un arrêté d'expulsion (visant l'occupation de l'église) pris d'urgence, sans que l'expulsion ne soit confirmée par un juge, près de 1 500 CRS sont déployés, pour ouvrir à coups de hache la porte de l'église et évacuent de force les trois cents occupants. Certaines personnes disent que les modalités de cette expulsion sont incompatibles avec une déclaration de Jean-Louis Debré, ministre de l'Intérieur ayant ordonné l'expulsion, selon laquelle ce dernier agirait « avec humanité et cœur ». Ce jour est devenu une date importante dans le mouvement des étrangers en situation irrégulière en France.

L'épisode eut un écho international.

En France, des manifestations rassemblent des dizaines de milliers de personnes contre la politique du gouvernement d'Alain Juppé. Quelques étrangers en situation irrégulière sont expulsés, mais beaucoup restent, ayant des enfants nés en France, étant mariés, ou travaillant depuis longtemps en France. En novembre 1997, la Cour de cassation a rendu un arrêt important concernant l'évacuation de Saint-Bernard, jugeant que l'interpellation des personnes sur les lieux et par la suite expulsées était régulière, le fait de manifester publiquement son statut d'étranger autorisant celle-ci au visa de l'art. 8 de l'ordonnance du 2 novembre 1945.

L'occupation par des sans-papiers de l’église Saint-Bernard, ainsi que de La Cartoucherie inspira la pièce de théâtre Et soudain, des nuits d'éveil.

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