Église Saint-Étienne de Vaux-sur-Mer | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Poitou-Charentes | ||
Département | Charente-Maritime | ||
Ville | Vaux-sur-Mer | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Église paroissiale | ||
Début de la construction | Vers 1075 | ||
Style(s) dominant(s) | roman | ||
Protection | Classée monument historique depuis 1913 | ||
Localisation | |||
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L’église Saint-Étienne est une église paroissiale située à Vaux-sur-Mer, dans le département de la Charente-Maritime.
Caractéristique du style roman saintongeais, elle se distingue par une architecture sobre et harmonieuse. L'église est classée monument historique depuis le 4 septembre 1913, le petit cimetière adjacent depuis le 11 août 1936.
« Qu'il soit connu de tous, présents et à venir, que les fondateurs de l'abbaye de Vaux, à savoir Pierre de Gémon et son frère Arnaud ont donné à l'église le bourg et les habitants du bourg, tel qu'il est limité par des bornes, libre de tout droit et du consentement des princes de Didonne, de Mortagne, du duc d'Aquitaine et de l'évêque Boson »
— Charte N°55 du cartulaire de l'abbaye de Vaux —
L'église Saint-Étienne est située au centre du bourg de Vaux-sur-Mer, sur une éminence dominant d'ancien marais reconvertis en jardin public. Ancienne église abbatiale d'un établissement bénédictin, elle est fondée un peu avant 1075 par Pierre et Arnaud Gémon, de la maison de Mortagne. La fondation est confirmée lors d'un concile tenu à Saintes, sous les auspices de l'évêque de Saintes Boson et de l'archevêque de Bordeaux Joscelin, en présence du duc d'Aquitaine.
Un premier contingent de religieux s'installe à Vaux dans les mois qui suivent, sous la conduite d'un dénommé Martin, tous étant issus de la puissante abbaye de Maillezais. Des liens très forts semblent avoir subsistés entre les deux établissements, et dès 1093, l'abbaye de Vaux se place sous la protection directe de Maillezais. La communauté est très restreinte et se limite à dix moines (parmi lesquels vont figurer des membres de la noblesse locale, issus notamment des rangs des maisons de Mortagne, Didonne et Talmont) placés sous la direction d'un abbé, secondés par un personnel laïque composé d'officiers de justice et de serviteurs.
L'abbaye est confrontée à l'occasion à des conflits avec les seigneurs locaux. En 1167, Guibert de Didonne n'hésite pas à s'en prendre aux terres de l'abbé, ce qui lui vaut d'être sévèrement admonesté, puis excommunié par les autorités ecclésiastiques. Trois ans plus tard, l'établissement est placé sous la protection du Saint-Siège par le pape Alexandre III.
L'abbaye est alors au faîte de sa puissance, ses possessions s'étendant aux paroisses de Vaux, Saint-Sordelin (quartier de Vaux), Saint-Pallais-de-Bren (Saint-Palais-sur-Mer), Saint-Augustin, Saint-Martin-d'Arces (Arces), Saint-Sulpice-de-Mandulfe (Saint-Sulpice-de-Royan), dans le diocèse de Saintes, et à Saint-Pierre-de-Grayan (Grayan-et-l'Hôpital) et Saint-Germain-de-Langoiran (Langoiran) dans le diocèse de Bordeaux.
Traversant sans grands dommages les conflits opposants anglo-aquitains et français — elle est cependant momentanément abandonnée jusqu'en 1413 — elle est durement éprouvée lors des guerres de religion, particulièrement violentes dans la région, et passe entre les mains de Marguerite de Navarre en 1584.
À l'issue de cette période de troubles, l'abbaye est dirigée par des abbés commendataires, peu enclins à relever les bâtiments de ses ruines. La communauté monastique est dissoute en 1793.